PUNISHER WAR JOURNAL (Vol. 1) #6-7
Le Punisher est fatigué (je le précise pour ceux du fond, car Carl Potts le dit deux fois en 6 pages). Microchip lui propose donc d’aller se vider la tête en accompagnant un vieil ami docteur au Congo, en tant qu’expert en survie en milieu tropical et accessoirement comme garde du corps. L’objectif de l’expédition : trouver des dinosaures qu’auraient aperçus les populations locales.
Mais ce que personne ne sait, c’est que la jeune femme du bon docteur et le caporal congolais qui les accompagnent sont engagés par un magnat texan et chasseur de raretés animales de surcroît, en cheville avec un réseau de braconniers pour récupérer des têtes de ces dinosaures.
Quand ces deux-là se mettent à chercher, ils en profitent pour tuer une famille de gorille, ce qu’un jeune pygmée qui les accompagnait découvre. Ils le tuent et maquillent cela par une attaque de gorilles. Cependant, le Punisher doute et des traces confirment que cela ne s’est pas passé comme cela. Mais il se fait surprendre par un gorille en colère, qu’il est obligé de tuer.
C’est à ce moment-là qu’apparaît Patch, le mutant Wolverine qui se fait passer pour mort. Il suit la piste de braconniers depuis Madripoor, et quand il voit Frank Castle avec le gorille mort à proximité, il voit rouge et finit par l’envoyer blesser dans la rivière. Le Punisher survit à l’attaque d’un crocodile, et repart en chasse, pensant que l’X-Man est le braconnier. Tout le monde finit par se retrouver près d’un lac où se trouvent deux dinosaures herbivores. Patch, qui a compris qui étaient les véritables braconniers, va pour les empêcher de nuire, mais Castle, qui n’a pas encore tout saisi, lui envoie une rafale. C’est là que se dévoilent les deux complices, au moment même où le docteur arrivent. Le Caporal se fait tirer dessus par un autre militaire déçu de son attitude, la femme du militaire meure sous les balles du Punisher qui l’empêchait de tuer les dino…
A la fin, le mutant retrouve le caporal et le laisse, blessé, face à la nature, qui lui rendra bien.
En parallèle, le propriétaire du magasin situé sous l’appartement du Punisher a des visions, qui l’amènent jusqu’au Texas, chez un riche propriétaire. Il s’infiltre dans la maison et bricole les comptes de celui-ci, afin qu’il perde sa fortune tout en faisant un gros versement à WWF.
Après la drogue, voilà que Carl Potts s’attaque au braconnage, délit qui n’a pas encore été évoqué avec le Punisher, du moins à ma connaissance et de ce que j’ai pu lire en VF. Même si les explications à Madripoor sont un peu alambiquées, cette fois-ci, l’auteur fait globalement plus simple et moins verbeux. Alors, il joue avec les codes du quiproquo entre (anti)héros, mais je reste quand même surpris que le Punisher ne se soit pas rencardé sur les mutants à griffes acérées (ou au moins en entendre parler) et que personne ne reconnaisse le logo du justicier à flingue. Cela étant dit, le quiproquo est habilement utilisé et perdure plutôt intelligemment (bien plus que dans les Amazing Spider-Man des débuts du perso, par exemple). On sent aussi que l’auteur s’est un peu renseigné sur le Congo (même si je ne sais pas pourquoi il y a autant de détails dans le récitatif de présentation du pays) et sur la faune. Même si voir des gorilles en clairières me surprend un peu, d’autant plus si près des villages (mais comment voulez-vous faire un scénario de 2 fois 22 pages, autrement).
Parallèlement, il confirme qu’il prépare un fil rouge autour des proprio du magasin situé sous l’appartement de Castle, mais ça prend un tour assez étrange et soudain, ici, et comme je n’ai pas la suite, j’avoue que je reste à la fois circonspect et sur ma faim pour ce point.
Cette première rencontre entre les deux perso a dû inspirer Jim Lee qui livre ici ses deux meilleurs épisodes jusqu’à présent (qu’il encre lui-même), même si le démarrage est un peu façon Potts. Y a quelques pages où on en prend plein les mirettes (surtout dans l’épisode 7) et l’affiliation avec Miller est bien moins prégnante ici (faut dire qu’il n’y a pas de ville). On sent déjà le Jim Lee des X-Men (dans des positions de perso, des cases, …), même s’il fait encore beaucoup de traits. Mais y a un côté nerveux et brut qui va bien avec le récit. Y a quelques pages qui envoient et les couvertures commencent à être de plus en plus explosives.