BATMAN/PUNISHER : LAKE OF FIRE
Dans les années 90, les associations entre Marvel et DC étaient un peu plus courantes (pour lutter contre Image ?) que dans les décennies précédentes, avec notamment le fameux DC vs Marvel qui commença en 1996. D’ailleurs, je me demande si le JLA/Avengers de 2003 ne sonne pas le glas de ces crossovers entre les deux firmes (je laisserai les historiens du forum compléter).
Mais avant ceux-ci, en août 1994, Batman et le Punisher ont eu le droit de se croiser une première fois, sous la houlette de Dennis O’Neil.
A l’époque, le costume du chevalier noir était porté par Jean-Paul Valley Jr, celui qui portait auparavant le nom d’Azrael, personnage créé par déjà O’Neil et Joe Quesada. Je ne vais pas trop m’attardé dessus, le connaissant que trop peu, mais il m’a l’air très porté sur la religion, et d’être un peu cinglé (plus que Wayne en tout cas).
Le Punisher arrive à Gotham, afin de chercher Jigsaw, qui se cche visiblement dans une église. Ce que Castle ne sait pas, c’est que son ennemi cherche à mettre le feu à l’eau de la ville, grâce à un nouveau Propergol, ce qui emmènera la mairie à faire travailler l’entreprise qu’il vient de racheter, pour réparer les dégâts.
Quand le justicier le retrouve, il se retrouve enfermer par la flamme dans l’église, mais il et sauvé par Batman, qui enquêtait sur le même sujet, mais par un autre biais. Contre mauvaise fortune bon cœur, ils vont collaborer pour attraper Jugsaw. Mais une fois celui ficelé, Batman tente d’appréhender le Punisher, puisqu’il est recherché par la police. ce dernier arrive à lui échapper, alors que dans le même temps, Jigsaw est libéré par le Joker.
Dennis O’Neil rentre rapidement dans le vif du sujet, que ce soit dans la présentation des personnages, comme dans l’explication des enjeux. Il ne s’embarrasse pas à distinguer les deux univers, pour lui, Batman et le Punisher sont dans le même. J’avoue que j’ai trouvé ça plutôt clair et explicite, et bien plus pratique que des explications alambiquées et inutiles. On a ici deux perso violents et urbains, qui luttent contre le crime avec leurs poings ou leurs armes à feu… autant dire qu’on va en avoir pour notre argent.
J’ai bien aimé aussi que l’auteur ne cherche pas à faire un quiproquo. Tout est assumé par les personnages, là aussi, pas de niaiseries ou d’artifices. L’intrigue mériterait peut être d’être un peu étoffée, mais la place aurait manqué, au détriment de l’action, sûrement.
Pas le récit de l’année, mais ça fait le job, avec un vilain qui pourrait allègrement évoluer dans les deux univers.
Le dessin est assuré par Barry Kitson, associé à James Pascoe à l’encrage. On a donc des dessins bien finies, avec un encrage un peu gras qui convient bien à l’univers et à l’ambiance.
J’estime que Kitson est un dessinateur élégant, je ne sais pas si j’aurais pensé à lui pour des bastons de rue, mais la paire s’en sort pas mal. ça manque peut être d’énergie ou de vitesse dans les mouvements, notamment dans les coups de poings, qui peuvent paraître un peu gauches ou lents.
Mais là aussi, le travail est fait, et cela donne un tout lisible, divertissant et sans prétention.
Pour l’édition française, je trouve dommage quand même qu’il n’y ait pas un peu d’éditorial, d’autant plus que ce Batman n’est clairement pas la version la plus connue (et Dennis O’Neil n’est pas des plus loquace à ce sujet)
La suite sera dans Punisher/Batman : Deadly Knights.