Poster promotionnel, 1998 :
Jim
Poster promotionnel, 1998 :
Jim
Steve Dillon :
Le Punisher et Spider-Man, par Alex Saviuk :
Jim
Puisqu’il y a du Pupu…
Je savais bien que je l’avais déjà chroniqué, cet album :
Suite à une invocation, Blackheart, le fils de Méphisto, se retrouve dans la ville de Christ’s Cross (oui, c’est là qu’il faut rire). Cherchant à se débarrasser de son père, il entreprend d’engager quelques héros au caractère bien trempé pour lutter à ses côtés
Ne tournons pas autour du pot : il n’y a aucun scénario dans ces 48 pages. Trois (anti-)héros qui ne sont pas connus pour leur finesse face à un vilain sans charisme, cela peut être difficilement bon au début des années 90. Curieux que Bethy est édité ce one-shot (hormis pour faire une bonne biographie de Romita Jr), surtout qu’il est titré Wolverine (pour la vente), alors que c’est plus Ghost Rider le personnage central. D’ailleurs Mackie, qui officiait sur la cavalier fantôme à l’époque, en profite pour lancer une intrigue qu’il résoudra sûrement dans la série régulière. Pour l’anecdote, cette histoire est la première rencontre entre le Ghost Rider et Blackheart.
Avis : vraiment que pour les inconditionnels de John Romita Jr
J’avoue que j’aime bien, ou disons que, comme je l’ai formulé précédemment, c’est bourrin mais ça se lit bien. J’ai rien contre de grosses bourrineries de temps en temps, surtout quand il y a des enjeux marrants et disproportionnés.
Je pense qu’il avait sa petite notoriété, mais rien de comparable au griffu.
Et comme tu le soulignes, c’est une histoire de Ghost Rider, Mackie soigne son personnage et les deux autres ne font que de la figuration (et je pense que c’est l’accord éditorial : Wolverine et Punisher sont hors-limites et gérés par d’autres personnes). C’est donc très paradoxal, là encore comme tu le précises, qu’il ne figure pas sur la couverture.
Tiens, faudrait que je regarde : je crois voir de quoi il s’agit, mais j’avoue que le lien avec Acts of Vengeance m’avait échappé. Souvenirs confus, sans doute.
Oui, par Garney, et faudra bien que je la lise un jour.
Clairement.
Clairement.
Je n’ai pas lu ni relu toute la série, ni toute la période Mackie, mais il a fait le même coup avec Stern, membre de la « Firm » : il le présente dans Ghost Rider / Captain America, et développe ensuite une intrigue autour :
Donc j’imagine qu’il aura fait pareil ici, mais je n’ai pas encore passé en revue les quelques épisodes que j’ai.
Jim
Ouais… mais là, le vilain est nul.
Moi, déjà, les fistons qui se rebellent contre leur père, c’est une idée qui m’emmerde pour des raisons personnelles et qui, le plus souvent, mène au paradoxe que tu relèves, donc ne réserve aucune surprise. Après, j’aime bien l’idée de la ville possédée (même si, en fait, dans la pagination impartie, ça ne donne pas grand-chose, pas plus que la haie de ronces tirée des contes de fées) et du glissement du combat jusqu’aux enfers. Ça pulse. Romita Jr ressert des designs qu’il a utilisés ailleurs, mais il a de l’énergie et les pages sont plutôt bien composées. Ça se lit vite, ça divertit, ça plane pas haut mais en même temps, si on a lu la série mensuelle Ghost Rider, on n’en attend pas beaucoup plus.
Jim
Pas lu.
Mais oui. Heureusement qu’il y a Romita Jr.
J’ai suivi la VI chez Semic (dessin de Saltares, encrage de Texeira, ça pulsait). Ensuite, j’ai pris des épisodes dessinés par Blevins. Et j’ai le recueil du cross-over Rise of the Midnight Sons, qui présidait au lancement de nouvelles séries (comme Spirits of Vengeance, Nightstalkers, Morbius…). Mais je n’ai pas lu toute la période Mackie, et encore moins la suite (je dois avoir un épisode dessiné par Larrocca, je crois…).
Jim
BATMAN/PUNISHER : LAKE OF FIRE
Dans les années 90, les associations entre Marvel et DC étaient un peu plus courantes (pour lutter contre Image ?) que dans les décennies précédentes, avec notamment le fameux DC vs Marvel qui commença en 1996. D’ailleurs, je me demande si le JLA/Avengers de 2003 ne sonne pas le glas de ces crossovers entre les deux firmes (je laisserai les historiens du forum compléter).
Mais avant ceux-ci, en août 1994, Batman et le Punisher ont eu le droit de se croiser une première fois, sous la houlette de Dennis O’Neil.
A l’époque, le costume du chevalier noir était porté par Jean-Paul Valley Jr, celui qui portait auparavant le nom d’Azrael, personnage créé par déjà O’Neil et Joe Quesada. Je ne vais pas trop m’attardé dessus, le connaissant que trop peu, mais il m’a l’air très porté sur la religion, et d’être un peu cinglé (plus que Wayne en tout cas).
Le Punisher arrive à Gotham, afin de chercher Jigsaw, qui se cche visiblement dans une église. Ce que Castle ne sait pas, c’est que son ennemi cherche à mettre le feu à l’eau de la ville, grâce à un nouveau Propergol, ce qui emmènera la mairie à faire travailler l’entreprise qu’il vient de racheter, pour réparer les dégâts.
Quand le justicier le retrouve, il se retrouve enfermer par la flamme dans l’église, mais il et sauvé par Batman, qui enquêtait sur le même sujet, mais par un autre biais. Contre mauvaise fortune bon cœur, ils vont collaborer pour attraper Jugsaw. Mais une fois celui ficelé, Batman tente d’appréhender le Punisher, puisqu’il est recherché par la police. ce dernier arrive à lui échapper, alors que dans le même temps, Jigsaw est libéré par le Joker.
Dennis O’Neil rentre rapidement dans le vif du sujet, que ce soit dans la présentation des personnages, comme dans l’explication des enjeux. Il ne s’embarrasse pas à distinguer les deux univers, pour lui, Batman et le Punisher sont dans le même. J’avoue que j’ai trouvé ça plutôt clair et explicite, et bien plus pratique que des explications alambiquées et inutiles. On a ici deux perso violents et urbains, qui luttent contre le crime avec leurs poings ou leurs armes à feu… autant dire qu’on va en avoir pour notre argent.
J’ai bien aimé aussi que l’auteur ne cherche pas à faire un quiproquo. Tout est assumé par les personnages, là aussi, pas de niaiseries ou d’artifices. L’intrigue mériterait peut être d’être un peu étoffée, mais la place aurait manqué, au détriment de l’action, sûrement.
Pas le récit de l’année, mais ça fait le job, avec un vilain qui pourrait allègrement évoluer dans les deux univers.
Le dessin est assuré par Barry Kitson, associé à James Pascoe à l’encrage. On a donc des dessins bien finies, avec un encrage un peu gras qui convient bien à l’univers et à l’ambiance.
J’estime que Kitson est un dessinateur élégant, je ne sais pas si j’aurais pensé à lui pour des bastons de rue, mais la paire s’en sort pas mal. ça manque peut être d’énergie ou de vitesse dans les mouvements, notamment dans les coups de poings, qui peuvent paraître un peu gauches ou lents.
Mais là aussi, le travail est fait, et cela donne un tout lisible, divertissant et sans prétention.
Pour l’édition française, je trouve dommage quand même qu’il n’y ait pas un peu d’éditorial, d’autant plus que ce Batman n’est clairement pas la version la plus connue (et Dennis O’Neil n’est pas des plus loquace à ce sujet)
La suite sera dans Punisher/Batman : Deadly Knights.
Tiens, je n’avais jamais vu ça comme ça.
Pas bête.
C’est vrai que les éditeurs indés qui montent à l’époque (Image, mais aussi Valiant, et bien sûr Dark Horse…) multiplient les rencontres entre personnages. Au mieux, j’aurais peut-être vu les cross-overs des deux majors comme une réponse aux cross-overs des indés, mais je n’avais pas songé à voir selon l’angle que tu proposes.
J’en ai bien l’impression, ouais.
Ah, message parti trop tôt ?
Jim
J’ai ripé ! Mais j’ai complété vite, alors (puisque je ne brouillonne pas)
Je n’y avais jamais réfléchi. C’est en voulant écrire ce petit avis, que je me suis remis dans le contexte (c’est que le Doc nous force à essayer de mettre dans l’info, le bougre). Et j’étais en train de me rappeler des crossovers publiés par Panini, et j’ai tilté sur le fait qu’il y avait quelques-uns dans leurs premières années (et à l’époque de DC chez Semic), mais pas qu’avec DC, je le conçois. Mais en y repensant, j’ai l’impression que ça s’est arrêté brusquement. Et je en sais pas si c’est parce que Semic avait Marvel à l’époque et ne se préoccupait pas de ça, mais j’ai pas l’impression qu’avant Image, ça pullulait (hormis les connus des années 70)
Je me souviens avoir lu dans les magazines vf Semic de JLA/Avengers que Marvel et DC étaient passés à autre chose avant, et que le début des périodes Quesada et Didio (ou son prédécesseur) amenait à rétablir une concurrence affichée entre les Big Two. Mais l’opportunité de faire enfin JLA/Avengers était trop forte, après la première occasion manquée et alors que les contrats de Busiek et surtout Perez allaient s’achever.
En regardant, le précédent était Batman / Daredevil: King of New York en 2000.