Bon, bah visiblement, y a pas foule à aimer cette mini-série. J’avoue qu’après lecture de celle-ci, je ne comprends pas trop pourquoi elle a si peu de considération.
Comme le dit Fred, elle date de 1995 (enfin, décembre 1994 sur la couverture pour le #1) et elle revient sur les tous premiers moments et jours après le carnage de Central Park, qui a coûté la vie à sa famille. Mais sous le prisme de plusieurs personnes : un journaliste alcoolique, un flic désabusé et un Castle qui ne sait pas quoi faire de cette vie qu’il ne veut plus. Quoique les circonstances vont lui donner de quoi s’occuper … enfin, de quoi punir.
Donc, en fait, Abentt et Lanning arrivent à inclure toute leur histoire en respectant celles qui ont fait la mythologie du personnage. Que ce soit le Marvel Preview #2, l’histoire de Puzzle (qui est raccord avec une aventure de Spider-Man), ou encore la première saga de Punisher War Journal de Carl Potts, entre autres.
Et ce que j’aime bien, c’est qu’ils incluent tout cela dans l’univers Marvel, et sans super-héros. Du Bugle et son environnement, dont Peter Parker, une apparition à l’hôpital de Miles Warren … tout cela correspond à l’époque de l’apparition du Punisher. Alors, est-ce que les auteurs sont uniquement dans l’hommage et la redite ? Eh bien, pour avoir bouffé du Pupu depuis presque deux mois, je ne ressens pas du tout cela. Cet agencement fait très naturel, et avoir la vision des autres perso et un Punisher qui passent pas différentes phases émotionnelles (dont celle du suicide), qui l’amènent à devenir le « Punisseur », avec son journal de guerre (autre clin d’œil, mais qui s’intègre logiquement et au bon moment), donne un autre regard, et une vision un peu différente. « C’était pas écrit » qu’il allait forcément devenir comme cela, suite au meurtre de sa famille, d’après Abnett et Lanning.
Et si cet « untold tale », je l’ai lu assez facilement et beaucoup aimé, c’est aussi parce que j’ai beaucoup aimé le dessin de Dale Eaglesham, associé à Scott Koblish à l’encrage. Je n’aurais sûrement pas reconnu son style qui me semble un peu plus anguleux, mais que c’est généreux (les pages sont pleines,s ans que ça semble être surchargé), que c’est joli (les faciès, énormément d’expressivité, et cela sert réellement le récit) et c’est aussi capable d’envoyer du bois, avec du rythme et de l’énergie quand cela le nécessite. Et c’est pas joli pour la pose, c’est joli pour l’histoire. Et j’ai l’impression que la colo était plutôt à l’ancienne (ou alors, c’est bien foutu). Et tout cas, c’est bien fini.