Amalgam c est de toute facon bien sympa dans l ensemble
Tu m’étonnes, c’était la foire à qui allait mettre le plus de personnages badass et bankable dans son crossover.
Et Romita Jr avait le vent en poupe, il était sur tous les gros calibres si j’ose dire.
WAR ZONE / CABLE / Le crossover Wolverine/ Punisher / Ghost Rider
Dont je garde un excellent souvenir, tiens !
Jim
Le Punisher figure en arrière-plan sur la couverture de The Official Handbook of the Marvel Universe #8, daté d’août 1983. Dessin d’Ed Hannigan et Joe Rubinstein :
Jim
Le Punisher occupe une place plus grande sur la couverture de The Official Handbook of the Marvel Universe Delux Edition #10, daté de septembre 1986, même si la composition fait qu’il est relégué en back cover. Dessin de John Byrne et Joe Rubinstein :
Jim
On en a déjà parlé mais je garde un excellent souvenir de cette période.
J’étais choqué d’apprendre que c’était la décennie de la honte quand j’ai remis le nez dans les comics.
L’arbre Image a créé un prisme qui ne colle pas du tout avec la réalité.
Déjà le marché était florissant bien aidé par la spéculation, il est vrai mais ça a permis un tas d’expérimentations et prises de risques qu’on ne voit guère aujourd’hui.
Toutes les semaines, il y avait l’éclosion d’un nouvel éditeur avec de futurs « stars ».
C’est à toi que je pense Brian Hitch
Ça osait pas toujours avec de intentions avouables, le tiroir-caisse n’était jamais très loin mais on y allait.
Tu as le suivant ?
Il fut un temps où les idées saugrenues étaient réservées à des mondes alternatifs ou à la série What If. Aujourd’hui, c’est la norme, et tout cela se déroule dans les séries réelles, ce qui diminue la force de ces séries anthologies qui présentaient des péripéties lorgnant bigrement vers le fantasme de fanboy, mais il y a trente ou quarante ans, pour de pareilles fadaises, il fallait se réfugier dans les pages de What If. Par exemple, dans le quarante-quatrième numéro de la deuxième série.
Kurt Busiek et Luke McDonnell (qui s’encre lui-même pour un rendu très sympathique) y imaginent que le symbiote, ramené par Spider-Man de la planète du Beyonder, après avoir été arraché à son premier hôte, se précipite dans le clocher d’une église où il se réfugie, attiré par les forts sentiments de haine et de vengeance d’un homme.
Dans « notre » monde, pour reprendre la terminologie du Gardien, cet homme, c’est Eddie Brock, journaliste frustré nourrissant un ressentiment intense envers Peter Parker. Mais dans l’univers qu’il nous est donné d’explorer, l’homme en question, c’est Frank Castle, qui se recueille dans l’église et laisse exploser son chagrin. D’ailleurs, en dépit de ce que le coloriste fait sur la première page concernant la tignasse du personnage Frank croise à la sortie de l’édifice, le lecteur comprend que l’affaire s’est jouée à quelques secondes.
D’ailleurs, les auteurs ne perdent pas de temps non plus. Ils nous montrent un Frank Castle qui apprend très vite à contrôler ses pouvoirs, découvrant que si la texture du symbiote peut générer de la toile, elle peut aussi fabriquer des armes de toutes sortes.
Reconnaissable à son costume noir orné d’une tête de mort, le Punisher, même sous cette nouvelle apparence, attire l’attention de ses ennemis, qui le reconnaissent, et de ses alliés, qui s’inquiètent plus que jamais. Ainsi, Daredevil remarque, grâce à ses sens développés, que quelque chose ne tourne pas rond.
Fatalement, la confrontation avec Spider-Man arrive bien vite, le justicier triomphant du héros sans trop de souci, la violence du flingueur étant démultipliée par celle du symbiote. Le périple de Spidey est l’occasion pour les auteurs de faire le tour de l’univers Marvel de l’époque, avec des Fantastiques différents (c’est la période Englehart).
Même Microchip et son fils s’inquiètent, affirmant à Frank Castle qu’il ne contrôle plus son symbiote. Le justicier est dans le déni, mais la répétition, dans la voix off, de son obsession de contrôle prouve bien qu’il commence à perdre pied.
L’histoire prend un tournant fatidique quand le Punisher s’en prend au Kingpin, défendu par Typhoid Mary et Daredevil, qui passait par là et a vu de la lumière… ou plutôt entendu les cris et les fusillades. Le Punisher parvient à leur échapper après avoir tué le Caïd du Crime.
L’histoire se résout sur le clocher de l’église où tout a commencé. Pris à partie par Spider-Man (qui retrouve son beau costume bicolore), Daredevil et Moon Knight, le Punisher, dominé par Venom, tente de les empêcher d’utiliser les cloches afin de séparer l’entité. Mais Spidey, grâce à une machine fournie par les Fantastiques, détache en partie Venom de Castle.
Commence alors un combat mental opposant Castle à Venom, dans une scène onirique et symbolique renvoyant directement à l’expérience militaire de Frank. C’est contre ses démons intérieurs qu’il lutte à ce moment.
L’histoire se conclut alors qu’il a repris le contrôle du symbiote. Les autres héros sont obligés de le croire sur parole. Quant au Gardien, il se demande si désormais Venom est devenu un instrument de justice… ou bien de vengeance ?
Jim
Le numéro suivant ?
La couverture ?
Tiens.
Avec une jolie rousse, une jolie auburn et une jolie verte.
Jim
Moi aussi.
Ce sont les années du pognon. Des déclinaisons, des cross-overs à outrance (mais ceux-ci témoignaient, en définitive, d’une ambiance plus seine entre éditeurs que maintenant), des héros violents, des couvertures à gadgets, de la spéculation.
Le retour de bâton a été violent : des tas de librairies qui n’avaient plus de trésoreries parce qu’elles ont achetés de nombreux titres qui sur le long terme ne se sont pas vendus ; si ça n’a pas mené ces librairies à la faillite, ça a réduit les commandes chez certains petits éditeurs qui ont été en difficulté ; même Marvel est passée par la case faillite et redressement judiciaire…
Donc le marché se portait bien sur la première moitié de la décennie… jusqu’à ce qu’il commence à ne plus se porter très bien !
C’est certain. En refeuilletant des trucs pour ces billets, je me disais que l’élargissement du catalogue, au tout début des années 1990, c’était l’occasion de donner son titre à des personnages moins en vue (ce que DC avait déjà entamé dans l’immédiat post-Crisis). Qu’on se rende compte que Deathlok, Cage, Darkhawk ou Sleepwalker avaient leur série mensuelle. Un autre paysage éditorial, vraiment.
Moi, j’ai aimé cette période pour mille raisons.
Des raisons personnelles : j’étais sur Paris (études, mariage, armée, divorce, pour faire court) et je découvrais le marché des comics VO, avec notamment les bacs à solde. J’ai donc dévoré plein de titres DC, mais aussi Valiant (j’aimais beaucoup la deuxième période de ce catalogue, notamment Turok mais pas que…), Dark Horse… et bien sûr Marvel.
Des raisons de fanboy aussi : la profusion de titres et la popularité de certains personnages faisaient que l’on suivait des mystères. Je lisais Wolverine parce que je voulais savoir certaines choses, comprendre les liens du personnage avec d’autres protagonistes, ce genre de choses qui, peut-être, seraient restées plus planplan dans un marché moins énergique.
Et puis, si je commençais à fatiguer de Marvel et de ses cross-overs à rallonge, je trouvais pas mal mon compte chez DC, qui me semblait davantage capable de gérer des « petites » séries (souvent les séries d’Ostrander, comme Suicide Squad, Spectre ou Martian Manhunter, puis plus tard Hourman de Tom Peyer ou d’autres) tout en créant des méga-sagas chez Superman ou Batman. Les années 1990 chez DC, je les aime beaucoup, sans doute parce qu’elles parvenaient à s’éloigner des décennies précédentes (parfois un peu nunuche, pour faire court, en tout cas dans ma perception de l’univers DC à l’époque…) tout en conservant un « sense of wonder » évident. Un chouette mariage, à mes yeux, de classicisme et de modernité.
Tout cela me fait oublier les couvertures gadgets qui étaient une manière facile d’aspirer du pognon, les cross-overs à rallonge (ah, la « Clone Saga »…), les dessins parfois calamiteux (tous les dessinateurs engagés pour remplir ces pages n’étaient pas au niveau, euphémisme…). Bon, j’ai encore du mal à digérer Heroes Reborn, certes, ça, ça aura toujours du mal à passer…
Jim
John Romita Jr :
Commission de Mike Zeck reprenant la composition, fameuse, utilisée par Jim Lee pour la couverture d’Uncanny X-Men #268 :
Jim
Wolverine et le Punisher par John Buscema :
Jim
Commission par Joe Jusko, 2012 :
Jim
Mike Perkins :
Jim
Non. La couverture de la version suivante du Handbook avec le Pupu ?
Clayton Henry :
Jim
Je ne sais pas s’il y en a eu une autre. À ma connaissance, il y a eu la première édition en 1983 puis la « Deluxe Edition » en 1986.
Il y a sans eu d’autres Handbook, mais je ne les connais pas, et sans doute pas dans la même formule que ceux-ci.
Jim
Alex Saviuk :
Jim