Ils sont sans doute partis du principe que c’était hors-sujet par rapport à l’intégrale et que ces back-ups étaient déjà présentes dans le recueil Atlantis Attacks.
Baron continue de trimbaler le Punisher dans diverses aventures : Tout d’abord nous avons une histoire de passeurs mexicains. Castle rencontre alors un indien shaman avec un discours qui manque de faire vaciller les convictions du justicier. C’est la première histoire où les les noms de la femme et des enfants de Castle sont donnés.
Castle court ensuite après plusieurs serial Killers dont C. Manson ici renommé. On sent un peu plus les convictions de Baron assez républicaine dans cette histoire en deux parties sur la peine de mort. D’ailleurs je trouve que sur le coup traduire libéral par libéral enduit un contresens en français… j’aurais plus vu gauchiste… Ce gauchiste de Daredevil, quoi. Il est alors aidé par un coupe qui partage ses conviction.
Il part ensuite devenir professeur remplaçant dans une école où les gangs sévissent contrôlés par le caïd.
Il décide alors de s’en prendre directement à ce dernier au cours de 4 épisodes où le hacking, les fonds criminels vont jouer un grand rôle. Punisher sera accompagné de partenaires qui paieront le prix fort.
Tout ceci dessiné par Whilce Portacio qui parfois a du mal avec l’anatomie en nous proposant des jambes bien trop longues ou autres mais qui réussit assez bien sur les armes et surtout quelques séquences clés où le Punisher a des émotions. Elles sont peu nombreuses car Baron nous propose un justicier plus dur que sur les premiers numéros (il demande à un acolyte de tuer un mineur), complètement dévoué à sa cause, renforcée par sa rencontre avec Ortiz et Conchita, qui l’accompagnent sur quelques aventures.
Il faut noter aussi que sur ces épisodes, les criminels sont eux aussi particulièrement cruels et « insensibles ». Les moments d’émotions sont donc peu nombreux et bien gérés par le dessinateur.
Le deuxième annual associe le justicier à un personnage qui venait de retrouver un mensuel et s’orientait vers du le fait d’être un justicier plus dur: Moon Knight. Ils tombent sur un repaire de Viper qui est lié au crossover Atlantis Attack, même si on n’a pas besoin de connaitre ce qui se passe dans ce crossover. C’est presque plus lié à un arc récent de Captain America où Viper tente de transformer les habitants de Washintgton (Reagan compris) en homme serpent.
On note le dessin de Bill Reinhold qui deviendra bientôt le dessinateur de la série. Il a un style propre, sans fioriture mais très efficace et élégant et surtout il tient le rythme mensuel. Je ne cesse de me demander ce qu’il est devenu et pourquoi il n’a pas eu une meilleure carrière.
On a ensuite deux courts récits avec Microchip qui défend les propriétaires de son restaurant préféré contre des mafieux et un cours de défense proposé par Frank Castle, illustré par Jim Lee, déjà en place sur la seconde série du justicier, Punisher War Journal.
Un annual assez intéressant donc et qui note l’évolution aussi de Moon Knight.
On a ensuite deux stand alone dessiné par Stroman et Shea Pensa, assez peu intéressant graphiquement et qui sont notables surtout pour une certaines forme d’échec du Puinisher sur ses deux affaires. Avec le Caid, il devait renoncer à le tuer mais là s’il tue bien les criminels, il n’empêche pas la mort d’innocents alors qu’il est déjà impliqué.
Par rapport aux autres épisodes depuis le lancement du mensuel, il est aussi moins directement en danger lui-même mais échoue. On n’a pas cette sorte de tentative de suicide permanente omniprésente jusque là car il se fait quasi toujours capturer et torturer.
Erik Larsen arrive ensuite pour un court run (5 numéros dont 3 sont présents ici). Ce sera court mais vraiment intéressant car il a un style qui va bien au personnage.
L’histoire commence dans le cadre de match triqué de boxe pour poursuivre Iris Green qui sera un leitmotiv jusqu’au 25. On croisera ensuite une fausse école de ninja qui commence à dessiner un groupe criminel touchant à tout. On peut noter les débuts de Saracen, ici un allié, ce qui ne durera pas.
On revient à un Punisher se jetant dans la gueule du loup comme voulant toujours tenter d’en finir.
Les histoires de Bron comme dans les précédents tomes semblent toujours bien documentées sur les réseaux criminels, les armements tout en en rajoutant (j’espère bien que le système éducatif n’en était pas là, surfant plus sur la mode de certains film de séries Z). La partie avec le caîd ou Viper en rajoutant évidemment dans le cadre d’histoire plus directement liées au reste de l’univers Marvel.
Une période toujours intéressante qui montre l’évolution du personnage mais aussi de la criminalité avec les débuts du hacking par exemple.
L’intégrale semble aller dans le sens de mes prévisions de Mapping en promettant Big nothing dans le prochain tome (avec surement Intruder aussi): Punisher (1987) 24-32 , Punisher : Return To Big Nothing OGN, Punisher - The intruder OGN, Classic Punisher 1 est ma prévision.
Punisher va devoir infiltrer une famille mafieuse sans le soutien de Microchip suite à un conflit entre eux. Au départ cela va l’aider mais il va aller trop loin et Shotgun et le gouvernement US sont là.
Une histoire nerveuse, pleines d’actions et de rebondissements qui verra aussi le lancement de deux adversaires récurrents :
-Rosalie Carbone dont il utilise l’attirance qu’elle a pour lui pour détruire le cartel (A l’époque Castle a de nombreuses histoires ou en tout cas relations sexuelles).
-Thorn dont on ne sait pas si ses retours à la vie sont surnaturels ou pas.
-Michael Fondozzi: Au départ homme de main du cartel mais qui va servir à Frank pour son infiltration.
Dixon livre un récit qui va à 100 l’heure, ne cesse de rebondir et tient le lecteur en haleine.
Romita Jr livre un de ses plus beaux boulots avec un encrage de Klaus Janson qui lui va à ravir. Double page, double page inversée : trait précis: tout est bon dans cet arc.
Alors on reste purement sur du divertissement au premier degré mais ca fonctionne bien.
Le tout est accompagné de rédactionnel qui permettent au lecteur mieux se situer dans la période mais aussi de voir ce que Dixon a prévu et le destin des personnages récurrents.
un bon album.
Le Punisher contre les Peanuts, première page d’une parodie en quatre, écrite par Judd Romp, dessinée par Alan Kupperberg et publiée dans Cracked#307, en 1996 :
Poster promotionnel pour les vingt ans du personnage (un peu en avance : le poster date de 1992, annonçant des numéros comme Punisher War Journal#50 qui est sorti en 1993, mais bon, quand on veut faire la fête, on s’y prend en avance), célébrant à la fois Frank Castle et Jake Gallows :