C’est un manga que je vais définitivement acheter. Bien que je trouve que la chronique en dit beaucoup, elle met au moins les choses au clair et j’ai aussi bien hâte d’en découvrir plus en le lisant. J’aime bien le fait aussi que ce soit une série courte, ça fera moins mal au portefeuille =)
J’ai beaucoup aimé ta critique TimJo, que j’ai pris soin de lire après m’être procuré le tome et l’avoir dévoré ! Je la trouve relativement juste, et tu as réussi à dépeindre, selon moi, les principales interactions et leur impact sur le lecteur.
Et, si je comprends la place du professeur dans les moins, je pense comme toi qu’il est nécessaire à l’histoire. Justement, il est là pour accentuer toute cette cruauté que tu évoques, qui se dirige d’abord contre Shoko, puis contre Shoya.
Mon seul vrai regret dans ce premier tome, outre « l’absence » de Shoko (ou son silence, haha), c’est aussi un cantonnement au synopsis. Bon, il est un peu long aussi, ce synopsis, mais quand même. J’aurais voulu que l’auteur introduise plus d’éléments pour la suite. Après c’est un mini-regret, et ça ne nuit pas vraiment à la lecture du tome. C’est juste que je veux déjà la suite
J’ai vraiment adoré ! En tant que malentendante j’étais à moitié emballée et en fait j’ai tout de suite accroché! Ça m’a rappelé pas mal de mauvais souvenirs mais j’ai hâte de lire la suite ^^
Le truc, c’est que j’ai aussi de la sympathie pour lui à ce stade de sa vie, mais je trouve qu’il ne faut pas excuser ce genre de comportement avec trop de compréhension non plus, et ne pas chercher à relativiser ses actes par rapport à ceux des autres. Maintenant oui, je comprends totalement qu’on ressente de la sympathie pour Shoya (heureusement, c’est le protagoniste principal de l’histoire, plus que Shoko, qui n’est en réalité qu’un vecteur pour lancer son histoire), mais vu que le ton de l’histoire sonne vraiment réaliste et authentique, j’ai plus de mal à lui « pardonner » ou à avoir de l’indulgence pour ses actions quelque part.^^ Du moins avant qu’il ne cherche à se repentir.
Je l’ai très bien compris et tu as totalement raison sur les points que tu développes (comme le fait qu’il contredit sa collègue devant les élèves et non pas en privé), mais d’un point de vue scénario, je ne voyais pas en quoi il devait aller dans les moins, puisque sa présence est nécessaire pour enfoncer le clou dans le cercueil de solitude et de tourment de Shoya. Je crois que en voyant le prof dans les moins, j’ai eu l’impression que tu y voyais quelqu’un « d’irréaliste » ou exagéré, alors que ce genre de choses arrivent tous les jours, (malheureusement) et que de mon point de vue, la question de la nationalité de l’enseignement importe peu, puisque la mission doit rester la même quoi qu’il arrive, ce qui est d’ailleurs ton propos également.
Et je ne remets absolument pas ton opinion en question, sois-en sûr, vu qu’elle est parfaitement argumentée à la fois d’un niveau ressenti et plus objectif. Et c’est justement parce qu’elle est bien argumentée qu’il m’est plus facile de dire ce avec quoi ma vision diffère de la tienne, forcément. Ce n’est absolument pas une question de qui a raison et qui a tort.^^
Après il faut garder à l’esprit que cela reste un manga et que la réalité qui y est décrite, quoique inspirée de la nôtre, n’en reste pas moins une réalité exacerbée dont le but est de véhiculer non pas une vérité mais un message.
Je pense également que lorsque TimJo écrit : « du moins selon les critères français », je pense qu’il fait référence au système de valeur et à la culture en général. Je ne prétends pas connaître la société nippone dans le détail, mais je sais qu’il s’agit d’une société holiste (une société dans laquelle l’individu n’a pas d’existence propre, chaque individu devient une personne grâce au groupe auquel il est rattaché).
Du coup, contrairement à notre société individualiste (pas dans le sens péjoratif), cela impacte nécessairement les comportements. Etant moi-même très proche du milieu de l’enseignement secondaire, je constate quand même que sur les dix/vingts dernières années, la différence à l’école est de mieux en mieux tolérée par les élèves (je ne parle pas des établissements difficiles). Je ne suis pas sûr que ce soit le cas au Japon.
Enfin, lorsque tu dis que peu importe la nationalité de l’enseignement, la mission reste la même, oui et non (de mon point de vue). Car si fondamentalement la mission reste effectivement la même, il reste que la manière de l’appréhender diffère à mon avis énormément. A fortiori dans des systèmes de valeurs aussi différents. Mais après, j’estime que tu es la mieux placée pour juger !
Pour ma part j’ai eu beaucoup d’ampathie pour le personnage de Shoko. Comment ne pas etre effacée quand on débarque dans une nouvelle école avec son handicap et accessoirement une mere comme la sienne ?
C’est plutot l’inverse qui qui n’aurait pas collé avec le personnage, qui malgré cela, fait preuve d’une grande volonté pour s’integrer.
En ce qui concerne Shoya, je pense qu’il est bien responsable de ce qu’il lui arrive et tout l’interet est dans la recherche de la redemption. (enfin c’est ce que j’espere, vu que le tome ne laisse presque rien filtrer du présent)