Un bon épisode, notamment pour le segment central, car le reste est agréable mais avec des défauts.
L’élément principal est bien la saga de Phillip Kennedy Johnson, qui ici délaisse un peu Warworld pour revenir sur le mouvement Blue Earth, qui rejette la présence d’extraterrestres avec des méthodes violentes. Le Daily Planet est troublé, car la leadeuse de Blue Earth propose une interview… uniquement avec Clark Kent. La jeune Norah Stone se présente, l’entretien est rude, l’on comprend que Norah semble savoir pour Clark - ce qui se confirme, car le garde du corps l’attaque discrètement, semble différent (avec une énergie verte… Kryptonite ?) et se transforme ensuite en Superman !
C’est bien, oui. Phillip Kennedy Johnson revient de manière pertinente sur le mouvement Blue Earth, mais aussi sur Clark journaliste, un élément clairement mis de côté. L’épisode fonctionne bien, j’apprécie notamment le début où Superman déjeune sur une poutre en plein air, dans un chantier, avec un ouvrier, ancien délinquant ; pour papoter et prendre des nouvelles. C’est simple, très juste, très beau, et la suite est intéressante. On sent bien le dessous du mouvement Blue Earth (et c’est presque dommage, car un « vrai » mouvement d’humains « normaux » rejetant les étrangers, ça aurait hélas du sens en ce moment), mais c’est prenant.
Graphiquement, Rafal Sandoval propose de très bonnes planches, très fluides et jolies. Top.
On enchaîne avec la fin de la première (?) saga sur la période Lois & Clark avec Jon jeune. Clark sauve Jon sur l’autre monde, la princesse rebelle fuit, apparemment manipulée à distance. Ses parents reprennent la main, Doombreaker est enlevé par le donneur d’ordres, une suite va arriver… mais les Kent vont prendre leur petit-déjeuner, et c’est déjà bien.
Bon, c’est bof-bof. Dan Jurgens livre un scénario assez faible, pas mauvais en soi mais très convenu et sans grand intérêt. Lee Weeks aussi propose des planches fluides, solides, mais pas vraiment brillantes.
Très moyen.
Enfin, on achève avec un petit passage sur Conner, revenu de sa (moyenne) mini-série Superboy, qui décide de se faire une mèche rouge (super) malgré le désaccord de Ma Kent. Il rejoint Miss Martian, sa copine (ah bon ?), ils échangent sur leurs troubles tous deux. Conner se sent perdu, tout le monde ne voit que Superman en lui, et il n’a pas d’avenir. Il s’emporte, part, ne répond plus à M’gann et se brouille même avec Ma Kent.
Pertinent sur le fond, faible sur la forme. L’idée de Conner se cherchant n’est pas neuve, mais il est intéressant de le voir « vraiment » remettre en question sa place et son avenir. Cependant, Magdalene Visaggio lui donne une caractérisation d’ado’ crétin, assez limité, et ça tape clairement à côté. Même si les dessins de Matthew Clark sont corrects en soi.
Frustrant.
Un bon épisode, donc, mais surtout pour son segment central.