Il y a une interview où il revient sur son travail dans ce bouquin, qui vient de sortir (je n’ai pas fait attention si le contenu était le même que celui du hors-série de Rockyrama sorti il y a quelque temps déjà, dont je ne me souviens pas précisément).
Cet entretien est très intéressant. C’était vraiment une autre époque. Il y indique qu’Akira est, à sa connaissance, le premier comic book entièrement colorisé informatiquement… et aussi qu’Ōtomo à bousillé un volume japonais d’Akira en y mettant des indications de couleurs à l’aide de marqueurs (dont l’encre a évidemment traversé les pages)…
Ah ha ha ha, pas mal !
Le truc qui m’a épaté (et ton anecdote m’y fait penser), il y a une vingtaine d’années, quand je discutais avec des studios de lettrage manga, c’est le fait que le Japon, ce pays de haute technologie, était incapable de fournir des fichiers informatiques pour les éditeurs étrangers. Si bien que ces derniers utilisaient des exemplaires papier de l’édition d’origine, fournis par l’éditeur nippon, qu’ils désossaient afin de faire des numérisations de chaque page. Ce qui peut expliquer quelques soucis de reproduction de trames, par exemple. Ce qui peut également donner une autre explication au respect des onomatopées : le prétexte, c’est le respect de l’œuvre originale, mais il faut aussi prendre en considération le fait que laisser les onomatopées d’origine, ça gagne du temps. D’autant que souvent, les studios de lettrage travaillaient avec un tarif des plus réduits, si bien que ce genre de manipulations ne pouvait qu’alourdir la facture.
Même à l’heure actuelle, les japonais fournissent souvent des fichiers « aplatis » (je crois que c’est comme ça qu’on dit) ou alors avec seulement deux calques (un pour le dessin, un pour les textes des bulles… les onomatopées font partie du dessin)…
Rares sont ceux dont les fichiers comportent un calque séparé pour les onomatopées (déjà, un certains nombre de mangakas ne travaillent pas encore en numérique).
Après, il y a peut-être aussi des cas où les Japonais ne veulent pas qu’on touche aux onomatopées (considérant qu’elles font totalement partie du dessin).
C’est également un pays de traditions…
Et l’art du dessin y a gardé un certain côté artisanal (tout en étant une énorme industrie).
Quand on voit, par exemple, le travail que c’est de poser des trames alors que l’outil informatique fait ça très bien…
Les plus jeunes mangakas utilisent beaucoup plus l’outil informatique, mais ils ne sont pas encore la majorité.
J’en suis à un point encore plus irrécupérable puisque j’ai les kiosques Glénat, les albums couleurs, cette édition noir & blanc et les Marvel/Epic (avec une ou deux back-ups signées Warren Ellis dans les derniers numéros).
Et le prochain stade de ma maladie est de me mettre en quête des Young Magazine puisque Katsuhiro Otomo a refait certaines cases entre la prépublication dans Young et la version qu’on connait.
Irrécupérable!!
Sur cette page, ce n’est pas une légère différence. La modification de ce dessin de Kei qui traverse un rideau de fer est devenu une des images fortes d’Akira (il me semble d’ailleurs que ça fait la couverture d’un des fascicules de Glénat).
La première version était vraiment fade.
En revanche, dans la première version, on voit que Kei est représentée en silhouette fantomatique, donc on est conduit vers l’idée qu’elle disparaît, qu’elle est intangible, et le champ / contre-champ fonctionne mieux, selon moi.
Effectivement, il manque l’effet champ contre-champ dans la version définitive. Par contre, je trouve que l’effet fantomatique est plus réussi dans cette seconde version. Moins évident au premier coup d’oeil mais il est là, très léger.
C’est plus frappant à mon avis.
J’ai acheté le coffret qui est absolument magnifique même si forcement il est onéreux vue son contenue (tous les tomes plus l’artbook/guidebook) j’avoue je commence a kiffé les coffret faut que je me calme …
je le vois « en cour » sur le site, il faudrait changer ca svp
je vais en avoir pour des heure de lecture et je sens que je vais kiffé ma life !
Je n’ai pas trouvé de sujet sur le film alors je place ici un lien (enfin j’essaie…) du site internet de France Culture émission La Méthode Scientifique sur le film AKIRA.
Pas encore écouté mais je suis très intrigué.