Akissi vient de quitter la Côte d’Ivoire et fait sa rentrée dans un collège parisien. Mais l’intégration n’est pas facile : nouveau pays, nouveaux codes, nouveaux amis… À peine arrivée, Akissi est déjà « au bout de sa vie » !
Née à Abidjan, Marguerite Abouet arrive en France en 1983. Elle imagine avec Clément Oubrerie sa première bande dessinée, Aya de Yopougon, en 2005. La série est plébiscité par le public et par la critique. En 2010, elle débute la série jeunesse Akissi avec Mathieu Sapin et publie le premier volume de Bienvenue avec Singeon, ainsi que Commissaire Kouamé avec Donatien Mary. Les livres se succèdent et la mènent à l’audiovisuel : elle coréalise le film Aya de Yopougon et signe des séries pour plusieurs chaînes africaines.
Mathieu Sapin naît en 1974. Après un passage aux Arts décoratifs de Strasbourg, il travaille comme illustrateur pour la jeunesse avant de se lancer en bande dessiné en 2000. Il se fait connaître deux ans plus tard avec le premier tome de la série Supermurgeman (Dargaud). Puis, il multiplie les expériences éditoriales : collaborations, créations et adaptations,où son regard drôle et décalé fait mouche. Sur les conseils de Lewis Trondheim, il s’essaie avec succès à la BD reportage et publie notamment Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu (Dargaud, 2017).Touche-à-tout, il réalise la même année son premier long-métrage,Le Poulain, une comédie inspirée de son observation du monde politique. Toujours dans cette veine, le loufoque en plus, il fait équipe avec Joann Sfar sur la série Le Ministère secret dont le premier volume paraît chez Dupuis en 2021. Auteur incontournable de la scène jeunesse, il dessine les sept derniers tomes de Sardine de l’espace (Dargaud), collabore avec Marguerite Abouet sur la série Akissi (Gallimard Bande dessinée) et adapte en 2023 L’Œil du loup de Daniel Pennac (Nathan). Mathieu Sapin vit à Paris.
La sortie de l’album m’avait échappé (et encore plus cette information), donc ouverture de sujet, ça fera un peu de pub et de soutien, à la hauteur modeste du forum :
Je n’ai pas très bien compris la formulation du chapitre suivant :
En gros, l’extrême-droite a des mots-clés, « intégration » en fait partie, et les fachos ont déboulé sur le sujet dès que l’alarme a retenti (signe qu’ils sont pas capables de trouver tout seuls) ?
Et donc, retirer « intégration », c’est communiquer en ayant la paix et en évitant les polémiques ?
C’est quand même triste, parce que c’est vraiment un sujet qui fâche, et à retirer le mot dès que ça chauffe, ça revient à le laisser aux fascistes.
C’est plus vicieux que cela à mon sens. De par tes likes et autres comptes suivi les RS savent ce qui peuvent t’intéresser. Positivement ou négativement puisque le but c’est de monétiser du clash par le trafic qu’il engendre. Donc le mot « intégration » ca parle à PunisherduDoubs et donc il verra apparaitre la pub sur son mur FB et ira y foutre le dawa.
Yep. Du coup t’attire pas certaines communautés que les algorithme ne cibleront pas par l’emploie de ce mot
OK, merci, je visualise mieux.
J’ai toujours du mal avec ce ciblage, parce que souvent je suis intéressé par des choses qui, justement, seraient censées ne pas m’intéresser si l’on n’en juge que par l’avis des algorithmes. Mais visiblement, ça marche quand même sur certaines populations.
Ouais, et puis, même si je comprends que ce n’est pas le boulot d’un éditeur de « modérer » et de répondre à une foule d’excités, et que je comprends parfaitement aussi la stratégie du « Nous laissons en général les communautés se répondre », je trouve quand même assez dingue de devoir reformuler la communication et virer le mot, alors que ce dont on a besoin, c’est de gens qui s’en emparent afin de contrer les arguments des abrutis.
Y a un constat d’échec patent, à ce niveau (et pas seulement à l’échelle d’un éditeur, mais à l’échelle de toute une société).
