Pour l’instant en tout cas, c’est A-Force qui est annoncé pour le n°2… (Mais il est vrai qu’en v.o. le 2e TPB ne sort pas avant décembre.)
Bon alors que dire là-dessus ? J’avais beaucoup aimé Ewing sur Loki: Agent of Asgard, mais je n’avais pas lu d’autres choses de lui pour le moment. Je suis donc passé à côté de ses Mighty comme de ses New Avengers, mais c’est avec certains espoirs que j’ai pris ce ALL-NEW AVENGERS HS ainsi que le MARVEL SAGA contenant son Tournoi des Champions. Ces espoirs n’ont pas vraiment été remplis. 
Ces Ultimates (de mon point de vue) sont un titre plutôt moyen, fait avec suffisamment de métier pour que ça reste plaisant à lire sur le moment même si on se rend bien compte que c’est pas génial, mais qui, quand on se retourne un tant soit peu « à froid » sur la lecture passée (même pas passée de très très longtemps), laisse surtout l’arrière-goût de ses défauts. Comme un petit côté fast food, qui contraste désagréablement avec les ambitions affichées - alors que, par comparaison, Le Tournoi des Champions, dans l’absolu je ne dirais certainement pas que c’est mieux, mais on voit d’où ça part pour le concept de base, donc parvenir à ce que ce soit « moyen » laisserait presque une impression de bonne surprise.
The Ultimates version Ewing (et c’est certes pas Rocafort qui va transfigurer tout ça), c’est du technobabble, un peu beaucoup de technobabble, et… pas grand chose d’autre. La narration n’est pas des plus prenantes, et souvent même pas très lisible. La caractérisation des personnages m’a semblé plutôt faiblarde - j’ai pour ainsi dire à peine reconnu les membres de l’équipe qui m’étaient déjà familiers, et je serais bien en peine de dire grand chose de ceux que j’ai découvert à cette occasion (Blue Marvel c’est… une sorte de Reed Richards… Noir et pas élastique ?..). Et le gros twist concernant Galactus ne m’a guère convaincu.
Non pas que je trouve l’idée de la « maturation » incomplète de Galactus absolument mauvaise en soi. Mais pour un retournement de situation qui prétend réécrire un demi-siècle de mythologie maison, le traitement est… plutôt léger. On nous dépose ça sur le perron en un épisode. On ne peut évidemment pas croire que ce nouveau statu quo va perdurer bien longtemps dans la continuité Marvel. Et entre les deux les conséquences sont laissées largement inexplorées. Galactus est devenu un semeur de vie à un degré de puissance cosmique qu’on imagine au moins égal à celui qui était le sien en tant que dévoreur de mondes, et c’est… cool ? Difficile pour moi de ne pas faire mentalement le parallèle avec le début du run de Hickman sur les Avengers, avec les Bâtisseurs et les « bombes originelles », et quand bien même je regrette que ces *storylines *aient été ensuite largement abandonnées en cours de route, c’était quand même d’un autre niveau…
C’est d’autant plus frustrant que l’une des choses qui m’avaient particulièrement plu dans Loki: Agent of Asgard est qu’on peut, me semble-t-il, y lire en filigrane une réflexion méta sur l’évolution des personnages de comics toujours soumis à l’attraction d’un retour au point de départ. Dans The Ultimates, il m’a semblé vaguement qu’on approchait vaguement de ce genre de territoire dans le #03 quand Blue Marvel parle du « temps brisé », mais… non, on en reste là, malgré l’éléphant dans la pièce.
Alors attention, encore une fois, c’est quand même une lecture que j’ai faite sans trop de déplaisir sur le moment, et je serai sans doute même partant pour y repiquer pour les épisodes suivants. Mais on n’est clairement pas dans le haut du panier de la production actuelle non plus - et je ne parle même pas de comparaison à plus long terme (tiens, ça m’a donné envie d’aller chercher à lire The Last Galactus Story de Byrne, d’ailleurs…).