¡ Anch'io son pittore ! (Âme sensible, s'abtenir ! 🤪)

Le site de Mathieu Boogaerts a disparu, il y avait un endroit où l’on pouvait mettre des textes, des avis, des appréciations, etc. - une sorte de « chat ». Parmi tous les messages, j’avais mis audacieusement ce poème :

MARIANNE

À ma surprise lorsque je m’étais levé
Une femme dormait allongée sur mon lit
De tout son corps je contemplais sa nudité
Son doux visage était paisible et sans souci

Son visage était d’une beauté idéale
C’était elle celle que j’ai toujours rêvée
J’avais la conviction que j’étais son féal
Elle m’était gardée destinée à m’aimer…

Soudain elle se réveilla d’un sommeil lourd
Un choc électrique fit un bond à mon cœur
Elle me chuchota doucement à voix basse :
— « Je t’en supplie… c’est le moment… fais-moi l’amour… -
De ses mains me prit le visage avec douceur
Sinon… mais quoi qu’il arrive il faut que l’on fasse ! » -

Je la regardais un peu choqué me sourire
Je n’arrivais pas à croire à cette rencontre
Ne devant pas perdre de temps pour son désir
Je voulais la comprendre je n’étais pas contre

Mais j’avais hésité me disant fort : - « Quel rêve ! » -
Son image disparue sous une lumière
J’étais ébloui par celle-ci qui fut brève
Sa vie son existence n’étaient qu’éphémères !

Comprenant maintenant cette situation
J’ai regretté de ne pas avoir réagi
À son désir avec la plus grande caution
Mon but était de la faire exister à vie…

Son visage était d’une beauté idéale
C’était elle celle que j’ai toujours rêvée
J’avais la conviction que j’étais son féal
Elle m’était gardée destinée à m’aimer…


Et je ne me souviens plus sous quel pseudo j’avais signé : Anchio Arch’io Son Pittore ou Saïhtam

Un exercice, une chanson. Écrite à la base pour Matthieu Chédid, inspiré de son titre « Émilie 1000 volts ». Pas de signature pour ce titre. Et je ne sais plus sur quel site, il a été mis - peut-être, ça a disparu… Qu’importe, le voici, ici :

Émile et les mille mites

Je vais vous conter un mythe
D’Émile et les mille mites
Un garçon sans limite
Toute sa vie il n’imite
Que tous ces petits satellites
Vivants qui irritent et méditent…

Tout autour d’Émile
Les mille mites oscillent
Mais Émile vacille
Rien en eux ne scintille
Les mille mites titillent
Le fragile Émile, ainsi soit-il…

Mais ce n’est pas toute une réussite
Émile l’indélébile les invite
D’une manière futile et vite
Pour que tout se facilite
Voulant tout le mérite
Profite de façon illicite
De leur faire une belle visite…

Tout autour d’Émile
Les mille mites oscillent
Mais Émile vacille
Rien en eux ne scintille
Les mille mites titillent
Le fragile Émile, ainsi soit-il…

Émile l’âme virile hésite
Se demandant s’il les hérite
Serait-il digne pour un ermite ?
Mais jamais Emile ne les évite
Car ces mites débiles l’attisent
Ces mille mites le magnétisent
Difficile pour Emile d’être utile
Il est immobile comme un imbécile…

Tout autour d’Émile
Les mille mites oscillent
Mais Émile vacille
Rien en eux ne scintille
Les mille mites titillent
Le fragile Émile, ainsi soit-il…

Voilà je vous ai conté le mythe
D’Émile et les mille mites
Un garçon sans limite
Il a eu tout le mérite
Et tous ses petits satellites
Dans le désert avec lui méditent…

Tout autour d’Émile
Les mille mites oscillent
Mais Émile vacille
Rien en eux ne scintille
Les mille mites titillent
Le fragile Émile, ainsi soit-il…

Posté sur un site « catholique »… Du même genre d’exercice que celui d’au-dessus, cette fois-ci, signé sous un pseudonyme que j’aime beaucoup (pour aucune raison, je l’aime bien, je ne saurais l’expliquer). Presqu’un conte : un peu moralisateur (il y a un but moral) avant la fin et très provocateur à la fin !

LE POISSON D’OR (Adam & Eve)

Il était un pécheur
qui était un pêcheur.
Ne faisait que pécher
derrière un beau pêcher,
en mangeant une pêche.

Il était un pêcheur
qui était un pécheur.
Ne faisait que pêcher
tous les petits péchés,
en allant à la pèche.

Près d’une vase,
le poisson d’or
tout somnolent.
Le poisson valse,
le poisson dort…
Qui est content ?

Et hop ! le bon grand pécheur l’a pêché,
le poisson ne pouvait s’en empêcher,
il s’était laissé aller.

Et hop ! le grand pêcheur l’a attrapé,
devenu pécheur, il s’est dépêché :
à tout prendre ou à laisser…

— Le poisson d’or ! -
Crie-t-il à sa femme
— Le poisson d’or,
j’ai perdu mon âme ! -

Sa femme,
infâme,
s’enflamme,
réclame
des flammes,
s’exclame :

— Mais oui, les pois sont d’or,
c’est qu’ils ne sont pas mûrs !
Attends alors qu’ils soient verts ! -

— Mais non ! j’ai dit poisson d’or !
Pour que tu sois plus sûre,
garde bien les yeux ouverts ! -

Il lui montre le poisson doré,
sa femme, les yeux émerveillés,
lui demande si cela se mange.

Il lui montre le poisson doré,
sa femme, la bouche bien courbée :
le lui arracher la démange.

Le poisson d’or,
dans son bocal,
le poisson dort.
Aucun vocal
de l’air ne sort
de toutes bulles
et aucun sort
ne font ses bulles…

Le pécheur et sa femme
passaient des jours et des nuits
à éprouver des sensations
en jouant avec ce poisson.

Le pêcheur et sa femme
s’occupaient toute leur vie
à emmerder le poisson d’or !
Mais qu’il suffit ! Le poisson dort !

Il attendait du poisson d’or
un don d’un fabuleux trésor.

Sa femme cajolait le bocal,
Les yeux tout remplis d’hypocrisie,
De ses mains paraissant amicales :
Elle fredonnait des poésies…

Jamais il ne les mord,
restant, sans remord,
ne donnant ni or
ni n’offrant un öre.

Que fait le poisson d’or ?
Les amis, c’est fort !
Cela vaut de l’or :
le poisson dort !

Le pêcheur
ayant assez d’être un bon grand pécheur
assomme sa folle femme.

Le pécheur
voulant se reconvertir en pêcheur
voudrait reprendre son âme…

Il repose le corps
de sa femme sur le canapé
et prend le poisson d’or,
pour lui remettre sa liberté.

Le poisson d’or, libéré,
lui donne un don,
pour le pardon.

Le poisson d’or, réveillé,
devenant Dieu…
Est-ce précieux ?

Liberté,
à jamais libéré…
Aliéné,
tout reste prisonnier…

Le pécheur,
devenu bon pêcheur,
connaît le bonheur…

Le pêcheur,
étant mauvais pécheur,
joint son âme sœur…

Elle est Vénus, la grâce beauté,
étendue, nue, sur son canapé,
son corps se baigne avec volupté,
sous la clarté des beaux seins cambrés.
Elle est Vénus, la grâce beauté,
la splendeur d’une candeur rêvée.

Elle est la belle, entourée de roses,
sa candeur a été mise en pose.
Sa bouche savoure, jamais close :
croquer la pomme rouge est la cause
de ses actions faites sur des choses.
Elle est heureuse, elle a eu sa dose…

:crazy_face: Anchio Arch’io Son Pittore :crazy_face:

Un autre texte très obscur, une critique, dénonciation. Sujet très sensible, un sonnet pour montrer l’horreur. Inspiré de plusieurs faits divers traitant ce sujet.

LE BON SUPPOSE SAINT

Il est toujours sage et naturellement souriant
Avec tout le monde, les yeux pointés vers les cieux,
Dans son calme, ses mains jointes, il se tient au mieux,
Prenant le modèle de Jésus Christ tout priant…

Il est toujours doux et bon avec tous les enfants
Il est à la fois père et frère et grand ami d’eux
Mais parfois le feu lui met dans tous les petits jeux
Moins angéliques qui sont loin d’être ébouriffants…

Il est là, les yeux ébahis, le sourire aux lèvres,
Admirant tous ces pauvres petits chérubins mièvres
Qui le rendent un tel bien merveilleux et charnel.

Il est le seul en cette matière à être orfèvre :
L’amour dont il les enseigne avec certaine fièvre ;
Lorsqu’il est salivé, s’enfonce dans leur tunnel…

Saïhtam

Deux poèmes inspirés. L’un d’après un poème de Poe. L’autre d’après plusieurs poèmes de Rimbaud (en réalité, ce sont tous des vers de Rimbaud, vous pouvez trouver de quel poème certains vers, il y en a plusieurs).

Eldorado (d’après le poème d’Edgar Allan Poe)

Un galant chevalier gaiement accoutré
De vive voix chantant une chanson
Avait longtemps sur un cheval voyagé
Au soleil et par les ténèbres d’éon
A la recherche de l’Eldorado

Mais ce chevalier hardi se fit vieux
Son cœur fatigué il devint maladroit
Comme il ne trouvait plus aucun endroit
De la terre qui ressemblât au mieux
A ce pays magique l’Eldorado

Quand sa force à la longue défailli
Il rencontra une ombre pèlerine
Et lui demanda où trouver ce pays
Cette terre tant rêvée qui fascine
Qu’on nommait simplement Eldorado

-« Au-delà des montagnes de la lune
Et au fond d’une immense vallée sombre
Chevauche hardiment chevalier entre les dunes
Répondit calmement avec ardeur l’ombre
Si tu veux enfin trouver l’Eldorado… »

Anchio Arch’io Son Pittore


L’originale :

ELDORADO.

⁠Gaily bedight,
⁠A gallant knight,
In sunshine and in shadow,
⁠Had journeyed long,
⁠Singing a song,
In search of Eldorado.

⁠But he grew old—
⁠This knight so bold—
And o’er his heart a shadow
⁠Fell as he found
⁠No spot of ground
That looked like Eldorado.

⁠And, as his strength
⁠Failed him at length,
He met a pilgrim shadow—
⁠"Shadow," said he,
⁠"Where can it be—
This land of Eldorado?"

⁠"Over the Mountains
⁠Of the Moon,
Down the Valley of the Shadow,
⁠Ride, boldly ride,"
⁠The shade replied,—
« If you seek for Eldorado! »


LE « SANS-CŒUR » (quittant l’Europe)

(Sonnet rimbaldien)

« Je ne parlerai pas, je ne penserai rien
Et j’irai loin de là, comme un bohémien.
»
Je m’en vais aux doux pas, lâcher l’âcre besoin :
Je suis comme parfois le génie impatient…

Et la Gambier aux dents, je vais souffler la Vie
Bien délicatement, ainsi qu’une bougie.
Je suis soûl maintenant de mes vingt ans d’orgie
Au chant des ossements, je suis l’ange maudit…

Insoucieux aux tous heurts de mes équipages,
Mon bateau fait malheur sans nous faire naufrage ;
Je me suis fait l’honneur d’être l’Enfant Sauvage :
Quand avec mes haleurs, a fini ces tapages,

L’océan m’a laissé descendre où je voulais :
Sous le vent, j’ai quitté mes œuvres sans délai…

Anchio Arch’io Son Pittore & A.R.

Il doit y en avoir encore quatre ou cinq autres encore éparpillés dans le net. Je les mettrai une fois retrouvé. Et j’ajouterai des inédits (qui n’ont jamais été publiés sur Internet). :wink:

Oh, merci pour le partage. :slightly_smiling_face: Ce fut très agréable à découvrir.

Rigolo : avant même de voir les autres, je me suis dit que ça aurait fait une bonne chanson ! L’écriture est fluide et chantante, plus mélodieuse que poétique. C’est intéressant.

Les deux chansons qui suivent sont bien mais je n’ai ni compétence, ni goût particulier pour la musique.

Ça signifie quoi ?

Terrible. Parce que c’est bien fait. Mais terrible et étouffant. Bravo.

Je n’ai pas lu l’original mais c’est prenant !

Avec plaisir ! Je partage de bon cœur ! Et c’était surtout pour toi, que j’ai publié ici tout ca. :wink:

Moi non plus, juste que c’est au nombre de syllabes impairs que c’est plus musicale, paraît, d’après Verlaine. Sinon, pour Le Poisson d’Or, je ne l’ai pas vraiment écrit comme etant une chanson.

Pour Marianne, pareil, je voulais faire des quatrains et une fin qui surprend.

:crazy_face: un délire, il me fallait trouver un pseudo loufoque pour des écrits de dérision… c’est parti de la fameuse phrase d’un peintre renommé et reconnu « Anch’io son pittore » jusqu’au délire du « Anchio Arch’io Son Pittore ». Rien de plus ! Il ne faut pas chercher plus loin ! :wink:

Merci. Ce sonnet m’a posé beaucoup de problèmes et de difficultés à l’écrire. Je voulais un , un heptasyllable. Un truc avec 7 (nombre de syllabes et nombre de septain, puis finalement j’ai pris un sonnet (7+7) pour faire court et concis. J’avais d’abord tout écrit en prose puis revoir et retravailler le tout pour en faire ce que c’est devenu.

C’est en anglais, si je le trouve, je l’ajouterai sous ce poème.

Ok… je ne vais pas acheter le Moore. Si toi tu as eu du mal, j’imagine même pas moi.
La poésie et moi, c’est pas ça.

J’en suis touché, merci.

Tu as un goût particulier pour l’écriture en rimes, du coup ?

Haha, je connais cette approche pour trouver un pseudo. :slight_smile:

Ca compte, pour toi, la structure ainsi lissée ?

Non, pas vraiment. Juste que j’aime bien respecter les règles classiques. Mais j’en fais des libres et des bizarreries :grin: - je fais aussi des proses… qui riment (sans le vouloir, mais effectivement, un texte couché une première fois est rarement laissé ainsi, je le retouche, retourne, déstructure, restructure, jongle avec les mots, trouve des sonorités pour faire joli à l’oreille… donc non, pas forcément de goût particulier. Plutôt à la recherche de nouveautés. Là, effectivement, ce ne sont que des classiques… j’aime ce genre d’exercices où je dois trouver les bons nombres de syllabes, si ce serait une balade ou un sonnet ou une ode ou whatever ! Mais j’aime aussi prendre des libertés, ne pas faire rimer ou un peu, etc. :wink:

Bah, c’est surtout que j’aime bien me trouver des difficultés, de trouver un truc innovant, d’aller vers là où personne ou peu n’y est allé… je me lance des défis et ça demande de la rigueur ! :grin::wink:

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« Anch’io son’ pittore », ça veut dire « moi aussi je suis peintre ».
Et X-Force a brodé dessus.

Jim

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Tu n’as jamais pensé à être publié ?
Pour le fun.

Si, j’ai même travaillé dans des maisons d’éditions. Et non, finalement :grin: - ça m’effraie… :grin:

Tu m’étonnes : tu as vu les monstres de près !

Jim

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J’ai ajouté l’originale du poème de Poe, au-dessous de ma version. :wink:

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Bon voici les derniers (il y en a bien 5 en tout), ce sont d’abord des écrits (poèmes) simples sans signature pour ces deux ci-dessous. Ils n’ont pas de titre, je n’ai pas cherché à en avoir. Oui, c’est fait exprès qu’il n’y ait pas de ponctuations, mais ça ne gêne pas la lecture. Sinon, ces poèmes sont normalement centrés, sauf que je n’ai pas cette option sur ce traitement de texte du forum

je m’en vais
à la montagne
je m’en vais
là où est dieu
cette ville me fatigue
je m’en vais
bonne chance et aurevoir
tu vois
tout a une fin
je m’en vais
(ça me fatigue) tu me fatigues
plus jamais
je ne reviendrai à tes côtés
alors je m’en vais


J’ai pleuré le ciel
Mais Dieu me consolant m’a dit que cela ne valait pas la peine
Alors j’ai rie le ciel
Et Dieu dans sa colère s’est dit que je me foutais de sa gueule

J’ai supplié le ciel
Dieu n’a pas voulu m’entendre
J’ai pleuré le ciel
Et Dieu m’a dit que je ne savais pas ce que je voulais

Je lui ai répondu que oui je savais ce que je voulais
Il m’a grondé et m’a répondu que cela ne valait pas la peine
Alors je lui ai demandé pourquoi
Pourquoi il ne fallait pas pleurer le ciel
Pourquoi cela ne valait pas la peine
Il m’a répondu qu’il savait ce que je voulais depuis longtemps
Et il m’a répondu que j’étais un idiot

Moins personnel, moins sombre. Un poème dédié à tous les poètes du monde entier, connu ou pas, maudit ou pas. Pareil, ce texte, à part le titre, devrait être centré. Et pas de signature.

Au Poète

Toi le magicien des mots
Qui tant de fois compose
Et si longtemps recommence
Car trop souvent est insatisfait
Quand viendra ton jour de gloire ?
Où tu pourras te prélasser
A l’ombre des mots qui s’installent.
Toi qui joues avec les phrases
Et les tournures du langage
Viens encore à nous avec tes lyriques
Faire chanter les étoiles
Se moquer de la lune
Et faire danser le soleil
A l’occasion du grand bal des planètes.

Toi le technicien du langage
Peins-nous un univers métaphorique
Où les éléments s’échangeront leurs attributs
Où nos cœurs brûleront d’amour
Et nos âmes pleureront de tristesse
Viens nous attendrir lors d’un clair-obscur
Et fais nous croire à tes illusions
Où les hommes pourront mourir un espoir
Et rêver d’un monde meilleur.

Bon, là… Je ne sais pas quoi dire. Je suis toujours surpris d’avoir écrit ce popo (poème, en argot pittorien :crazy_face:) : du cubisme et/ou du surréalisme, peut-être, je ne sais pas. J’adore Apollinaire, Prévert et Césaire, mais là, je n’ai pas compris quels sont mes influences. En tout cas, ce popo a un sens. Je devais être dégoûté de l’amour, je crois :grin:. Pareil, une partie de ce texte est centré et je ne vois pas comment je pourrais le faire ici…

Cupidon

Conspuons Cupidon !
Une souris verte éjacule des poules
Les poules pondent des crocodiles
Et les crocodiles chient des pissenlits
Dans le jardin de Cupidon

A mort Cupidon !

Cupidon est un épouvantail noir
Maudit ange sois-tu ?

Devant lui les amoureux s’évadent
La peur envahie leur cœur
Cupidon les paralyse avec ses flèches
Trempées dans un filtre empoisonné

A mort Cupidon !

Cupidon est un rat pestiféré des égouts
Il mord et donne sa maladie mortelle

L’ultime souffrance
Amertume morale
Explosion suprême
Des cœurs amoureux
Déchirure physique

A mort Cupidon !

Les crocodiles jouissent des piranhas rouges
Les piranhas rouges crachent des chats noirs
Et les chats noirs pissent du sang
Dans la baignoire « LOVE » de Cupidon

A mort Cupidon !

J’ai assassiné Cupidon de ma paresse
De mes paroles de mes gestes cruels
De mes poèmes de mes chansons obscènes
Et je déclare à haute voix mes crimes
Il n’y a rien à cacher dans mon cœur
Il n’y a rien à énoncer pour ma défense
Je danse pour ma puissance et ma gloire sous le clair de lune…

Cupidon est mort !

Requiem pour Cupidon !

Il est mort et rendons-lui hommage
Chantons des oraisons funèbres
Des TE DEUM diaboliques
Des PROFONDIS sataniques
Des KYRIE ELEISON sadiques
Chantons hurlons dans les ténèbres
Il est mort et rendons-lui hommage

Cupidon est mort !

Son dernier triomphe
C’est ma dernière victoire
Son corbeau tenace de la trahison
Est devenu ma colombe tenace de la fatalité

Cupidon est mort !

Je ne voulais plus d’ange de l’amour
Je voulais le faire disparaître le détruire
Adieu Amour Adieu Haine
Les histoires d’amour c’est comme si on se disait
« Salut ! » et « Au Revoir ! »
Jusqu’à ce qu’on se rencontre encore…

Cupidon est mort !

Alors
Le ciel jette ses météorites
L’océan ravage de ses vagues
Sur des amours infidèles
Et sur des haines fidèles…

Anch’io Archio Son Pittore

Enfin, le dernier. Plus personnel, oui, c’est à propos de ma vie, j’étais perdu… et de ma déception concernant mon père…

Dans un café bar
J’ai vu des rats jouer
Aux billards
Avec les yeux d’hommes

Je suis parti me promener
Au bord d’un lac
Au fond de ce lac dans la vase
J’ai vu des hommes fumer de la marijuana
Et boire de l’Absinthe
Tout en riant de leur nez comme des sauvages

Je suis rentré chez moi
Dans ma petite maison
Loin des lieux bruyants
Il faisait nuit
La pleine lune me faisait penser
A un doux visage d’une femme blême

Soudain des bruits étranges se firent entendre
Des jets d’eau sous la douche et dans les robinets
Inondèrent la salle de bain la cuisine et le cabinet d’aisances
Les lumières s’amusèrent à s’allumer et à s’éteindre
Les fenêtres claquèrent s’ouvrèrent et se fermèrent
Puis recommencèrent leurs manèges
Après tous ces vacarmes un cri et un pleur d’un bébé
Se firent percevoir par mes oreilles ensanglantées

Les esprits du Mal sont venus m’influencer

Malédiction de Satan

J’ai pris ma voiture
Et j’ai traversé d’innombrables routes
Arrivé à la porte à coup de crosse
De mon revolver
Elle s’ouvrit et un homme
Est apparu au seuil
—oui mon fils que veux-tu ? —Je veux te tuer…—
Et j’ai appuyé sur la détente…
L’homme tomba…
Son sang rouge qui s’éparpillait dans tous les coins
Est devenu vert sous ma vision…

Quel maléfice… crime maléfique

Dans mon cerveau résonnent des rires
Sadiques et sataniques

Malédiction de Satan