我不是中國人
私は日本人ではない
저는 한국인이 아닙니다.
Я не русский
I’m not American or English
Je ne suis peut-être pas Français
Sed mi scias, ke mi estas Terano
我不是中國人
私は日本人ではない
저는 한국인이 아닙니다.
Я не русский
I’m not American or English
Je ne suis peut-être pas Français
Sed mi scias, ke mi estas Terano
Elle me capture comme une sorcière
qui vous met dans un état impitoyable
pour faire ce qu’elle veut de vous
Je suis un pantin de chiffon
à froisser avec un bâton
bien taillé en bois
Elle me flambe et je serai en cendres
dans quelques secondes…
Mon hangul est un peu rouillé, mais j’ai pu lire le reste.
L’espéranto à la fin, bien vu.
Tori.
Brutal.
D’accord ! Tu vois ça comme ça ! Intéressant. Merci pour ton opinion, c’est toujours intéressant de connaître le ressenti de chacun !
(Ce poème, j’avais remarqué, que chacun avait sa propre vision. Et j’ai comme l’impression qu’il y a du vécu dans la façon de voir ce qui est écrit, comme s’il y avait plusieurs interprétations alors qu’on se met toujours d’accord sur un point important de ce qui est écrit.)
C’est suffisamment court mais détaillé pour y glisser son propre ressenti.
C’est exactement ça ! C’est le secret ou la recette de ce que l’on veut poétiquement. Une image. Et que ce soit simple et court. Avec une pincée de mystères. Et on a une multitude d’avis, d’émotions et de ressentis. Une interprétation qui est très personnelle.
PS: c’est même le rôle des mots qui pourraient être des mots-clés et faire éveiller des choses en soi !
Tout est dit, pas besoin de faire un commentaire
Sous la lueur d’une lune souveraine,
Dans le silence, je marchais doucement.
La nuit semblait un écrin apaisant,
Seuls les lampadaires brillaient par leur peine.
Un pas résonne… puis un bruit incertain,
Je tourne la tête, le cœur un peu pressé.
L’écho me suit, mon souffle est oppressé,
Une ombre surgit, noire comme le destin.
Je prends mon élan, prêt à fuir l’inconnu,
Mais elle aussi bondit, me serre de près !
Que veut ce spectre aux mouvements parfaits ?
Enfin je ris, de stupeur revenu :
Ce sombre ennemi, terrifiant et étrange,
N’était que mon ombre, fidèle… mais change !
J’aime beaucoup !
Une variation qui était en réalité une première version abandonnée (car non terminée) du poème précédent. Puis, j’ai fini par le reprendre pour le retravailler et de le faire, tout comme la première idée que j’avais pour ce poème, à la manière de Devos. Je le mets finalement ici. Je ne le trouve pas très réussi, surtout que je voulais jongler ou jouer avec les mots… n’est pas Raymond Devos qui veut…
Je marchais la nuit, la lune en sentinelle,
Le trottoir désert, si calme, si profond,
Quand soudain derrière, dans un coin bien trop rond,
Une forme étrange… une chose irréelle !
Elle bougeait en moi, à gauche, à l’unisson,
Un monstre, sans doute, ou bien une ombrelle ?
Je fis un pas vif, mais l’autre, infidèle,
Me suivait partout ! Était-ce un polisson ?
Je criais : « Qui va là ?! » mais, quelle hérésie !
L’ombre muette avançait sans répit.
« Je suis moi-même suivi… par ma folie ? »
Mais au dernier lampadaire, tout s’est éclairé :
Ce « chose » n’était rien, sauf mon ego blessé…
Je cours si bien qu’il me colle… au pavé !