Quel est le projet de Jason Aaron sur ce titre ? Quelles sont ses intentions ? Quel est son plan ? En a-t-il un ?
C’est terrible de se poser ces questions pour un auteur si connu et reconnu, et un titre aussi phare de Marvel.
C’est terrible, surtout, d’avoir toujours ces questions après 34 numéros.
Oh, Jason Aaron sait écrire et ce #34 est agréable ; mais il est troublant. Troublant parce qu’on voit que Moon Knight a « définitivement » vaincu les Avengers, qu’il soumet pour Konshu et ainsi vaincre l’ennemi qui hante leurs rêves, alias Mephisto. On peut alors penser que ce personnage, déjà vu ici en arrière-plan et régulièrement présent dans plusieurs titres de l’éditeur, va devenir le grand super-vilain. Mais non, parce que Moon Knight le tue carrément, puis le monde est soumis à Konshu, toujours en quête de plus de pouvoir, alors que les Avengers « résistent » dans ce monde soumis.
J’ai du mal à « croire » que Moon Knight soit aussi fort, j’ai du mal à « croire » que tout se passe ainsi, mais… c’est tellement « balancé » dans la tronche du lecteur, ça montre encore une fois un échec de ces Avengers qui les accumulent que… pff, quoi.
Je vais continuer à lire, car je suis curieux, et au fond j’aime bien quelques éléments, mais quel gâchis général. Je ne sais pas ce que veut faire Jason Aaron, et je crois que lui aussi l’ignore.
Javi Garron livre des jolies planches, même si son Black Panther et sa Captain Marvel sont ratés. Et, bon, au-delà de tout, hein, voir que le Thor boosté par Galactus soit vaincu ici… ça n’a pas de sens. Mais vu qu’il n’y a pas grand-chose qui en a dans ce titre, on peut dire que ça reste hélas cohérent.