AVENGERS #1-66 (Jason Aaron / collectif)

Oui, je pense, ça me parle. Un épisode de Dazzler, je crois. Peut-être le Team-Up avec Luke Cage (mais je suis pas sûr). C’est un sujet qui m’était un peu sorti de la tête, cela dit…

Jim

Tu parles de Grugamer ?

Heu… Non. Juste non.
Avec Mazzucchelli, c’est absolument exceptionnel, certes.
Mais avec « juste » Miller, c’est hyper béton.

Simonson sur Thor, c’est très bien, mais pas comparable.

Dans le schéma, c’est tout de même assez comparable : on secoue le cocotier, on change le statu quo, on tape fort à un endroit et on se déplace à un autre endroit afin de taper fort à nouveau. Une sorte de « guerilla narrative », qui ne se repose jamais sur ses lauriers, qui bouleverse régulièrement les choses posées.

Jim

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Mais Miller va plus loin dans sa proposition, ne serait-ce que par la maturité de son approche narrative, ou même ses qualité artistiques. Il fait évoluer le langage graphique des comics, avant d’atteindre les sommets avec The Dark Kinght Returns.
Je maintiens : au-delà du schéma, avec Daredevil, l’apport de Miller dépasse de loin celui de Simonson.

Avec Ronin suivi de dkr.

Clin d’œil

Et il renouvellera l exploit au moins deux fois encore après dkr et year one lors de son retour sur dd, puis avec les sin city.

Non je suis pas d accord si on prend le premier run et c est ce que je fais… silonson sur thor c est aussi des revolutions graphisues et narratives.
Je fis pas que simonson a impacte autant que miller dans l absolu
La je parle de dd et thor et je ne parle pas de born again

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Un seul conseil : relis les Thor que Simonson fait seul.
(Ne serait-ce que pour le plaisir.)

Miller reste trois ans dans le studio « Upstarts Associates ». Durant ces trois années, il côtoie Simonson et Chaykin. Deux gars qui ont commencé avant lui, et qui ont expérimenté avant lui. Et clairement, il s’est inspiré d’eux (et à mon sens de Starlin, mais d’après la chronologie, ce dernier avait déjà quitté l’atelier quand Miller est arrivé). Autant qu’ils se sont inspirés de lui, Simonson l’a dit dans une interview.

Miller est du calibre de ceux autour de qui il y a un avant et un après. Mais des gens comme Simonson ou Starlin, c’est pareil. Chaykin a dit dans une interview, à propos de Simonson, qu’il a été celui qui a montré à sa génération qu’on pouvait dessiner autrement qu’en singeant Neal Adams : il a proposé une voix. Miller est un géant, mais il a grandi artistiquement au milieu de géants.

Je vois son passage dans l’Upstart Studio comme une sorte de tremplin. Il s’appuie sur ce que font ses collègues et ça le propulse. Dans ses Daredevil, je vois beaucoup des Captain Marvel de Starlin : les gros plans, les grands yeux, les cases en plusieurs parties, même les anatomies…

La grosse différence, c’est les chiffres de vente de Dark Knight. C’est la création de Sin City. C’est aussi sa volonté de ne jamais se reposer, de toujours tenter un truc qu’il n’a pas fait avant. C’est un parnassien, un amoureux de la contrainte formelle. Mais là, on parle d’autre chose.

Jim

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Beau plaidoyer.

Et on transforme une série sur le point d’être annulée en incontournable de l’éditeur
(et le point à Simonson qui cartonne aux niveaux vente dès le premier numéro et en prenan les rennes du truc dès le départ sans avoir à faire une transition avec un scénariste)

Puis Daredevil par Miller c’est grandiose mais merci Manhunter hein

Je pensais à Manhunter, ouais : le truc complètement en avance, à la fois en matière de définition de personnage, de choix d’intrigue, d’astuces narratives… Et c’est super novateur, super pionnier. C’est quoi ? 1975 ?

Jim

Avec une intro puissante façon Conan de Milius (du Basil Poledouris en fond sonore ça conviendrait bien pour Surtur forgeant son épée peu à peu).

Tu lis du Simonson qu’avec son oeuvre

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1973-1974.

Encore mieux !!!

Jim

Donc des clones peu avant la clone saga de Conway.
Du facteur auto-guérisseur avant celui de Serval.
Des ninjas avant ceux de Daredevil.
etc…

Un héros du passé qui revient profondément changé avant le retour de Bucky

Un personnage dont la mort est sacré et qui reste donc dans la tombe (même s’il ya l’option clonage).

Ok, les gars, personne ne vient de nulle part.
On pourrait faire une liste longue comme le bras avec les auteurs inspirés par leurs aînés.
La question est de savoir ce que l’on en fait de cet héritage. Comment on le digère et ce que l’on propose derrière.

Vous le voyez comme vous le voulez - et je rejetterai un œil aux Thor de Simonson, Jim - mais peu importe par quel studio Miller est passé et ce qu’il a regardé ou retenu, sans nier l’influence des grands auteurs qu’il a côtoyés.

Daredevil reste un moment de mutation artistique dans le parcours de Miller. Et l’essai est merveilleusement transformé.