Ressortant quelques numéros VF, j’ai relu cet Avengers Extra #5 hier soir.
C’est pas mal. Francavilla est en mode minimaliste, on l’a vu plus détaillé (bon, c’est pas un adjectif très usité à son endroit, mais vous voyez l’idée…) et Asmus aux dialogues est presque monosyllabique, là où un peu plus de viande autour de l’os aurait été pas mal.
Question intrigue, on reconnaît les fixettes de Brubaker : une menace venue du passé, un secret dévoilé, c’est encore et toujours la même recette. Mais ça fonctionne.
Ici, le récit commence avec la convocation de William Naslund et de Fred Davis Junior dans le bureau du Président Truman. Nous sommes à la fin de la guerre, les vrais Captain America et Bucky sont portés disparus et considérés comme morts, et pour ne pas entamer le moral des troupes, la Maison-Blanche décide de trouver des remplaçants. Saut dans le présent : désormais un vieillard, Fred Davis témoigne de son rôle de remplaçant de Bucky (longtemps gardé secret) quand il est attaqué par un androïde. La machine, vaincue par Cap, est analysée par William Naslund troisième du nom (une idée très Roy Thomas, ça), qui découvre une sorte de « boîte noire » dans la carcasse. Hélas, il s’agit d’une sauvegarde d’Adam II, l’autre androïde créé après Human Torch. Devenu Adam III, l’androïde métamorphe prend l’apparence de Cap et entreprend de conquérir l’humanité. Le reste du récit relève du pif-bang-boum, une sorte de terminatorerie à la sauce Marvel, un peu rapidement évacuée. Mais le récit reste sympathique et dynamique.
Le sommaire est complété par deux histoires courtes, l’une dessinée par Jason Latour (sur une cache d’armes secrètes d’Hydra, petite métaphore du libéralisme et de la pauvreté), l’autre par Paul Grist, auteur que j’aime beaucoup et à qui les Envahisseurs correspondent assez bien.
La traduction est un peu lourdingue, sans saveur ni souplesse, et le lettrage manque de finesse, alignant les césures incongrues. L’ensemble est donc nettement moins bon que le précédent numéro.
Jim