Drame/action/thriller
Long métrage américain
Réalisé par Ron Howard
Scénarisé par Gregory Widen
Avec Kurt Russell, William Baldwin, Robert de Niro, Scott Glenn, Jennifer Jason Leigh, Rebecca de Mornay, Donald Sutherland…
Année de production : 1991
Scénariste peu prolifique, Gregory Widen a principalement construit sa carrière sur trois longs métrages qui ont tous reçu une ou plusieurs suites. Il est le scénariste d’Highlander, début très prometteur (un de ces films que je ne me lasse pas de revoir) qui déboucha sur une franchise globalement décevante. Widen a également signé le scénario de Prophecy, dans lequel Christopher Walken campe l’ange Gabriel, thriller surnaturel suivi de quatre autres déclinaisons destinées au marché du direct-to-video. Et son seul gros film de studio est Backdraft, sorti en 1991 (qui a eu aussi une suite DTV passée inaperçue en 2019).
Parallèlement à ses études de cinéma à l’Université de Californie, Gregory Widen a travaillé comme pompier pendant trois ans. Une expérience qui l’a marqué au point de vouloir rendre hommage aux combattants du feu dans un scénario décrivant le quotidien d’une caserne de la ville de Chicago. Le titre est directement inspiré par un drame dont il fut témoin, le décès d’un collègue suite à un backdraft, terme qui peut se traduire en français par explosion de fumées (l’inflammation d’une atmosphère confinée sous l’effet d’un apport d’oxygène extérieur).
Réalisé par Ron Howard (entre la comédie Portrait craché d’une famille modèle et le film d’aventures Horizons Lointains), Backdraft reprend la formule des films catastrophes même si ce genre n’était alors pas encore complètement revenu à la mode (on peut tout de même le classer dans la liste des scénarios sur des catastrophes déclenchées par la main de l’homme), avec drames familiaux et enquête sur des incendies criminels menés par un casting de têtes connues entre deux impressionnantes scènes d’incendies.
Si l’histoire n’évite pas de verser dans le mélo, avec quelques passages obligés joliment clichés et dialogues gratinés, l’interprétation est solide (Kurt Russell, Scott Glenn et Robert de Niro en tête…j’ai toujours trouvé William Baldwin un peu trop fade) et le rythme est soutenu (sur le thème musical entêtant de Hans Zimmer). Backdraft est à son plus palpitant lors des différentes interventions, riches en action et en visuels flamboyants qui impriment la rétine. Les effets spéciaux sont excellents et la plupart des acteurs ont donné de leur personne, impressionnant le responsable des cascades qui a tenu à ce qu’ils soient également crédités au générique dans la liste des cascadeurs.
Backdraft a donc eu une suite en 2019, avec comme personnage principal le fils de Stephen McCaffrey (Kurt Russell) devenu lui aussi pompier. Les seuls acteurs de l’original qui ont repris leur rôle sont William Baldwin (Brian McCaffrey) et le regretté Donald Sutherland (le pyromane Ronald Bartel).