J’ai récupéré Année un et La court des hiboux, les seuls volumes qui m’intéressaient dans ces sorties anniversaires, et un rapide parcours des pages semble indiquer un excellent travail sur ces albums. Format plus grand, couverture similaire à ce qui a été fait sur La fille maudite du capitaine pirate et une impression a priori très nette des planches sur papier mat, avec des noirs qui ne bavent pas. ça va être grand plaisir de parcourir les cases de Mazzucchelli, Albuquerque, Capullo et Glapion et d’admirer leur travail ainsi mis en valeur.
J’ai regardé chez mon pote libraire et moi je suis moyen fan, je trouve que de ne pas avoir utilisé des pages blanches nuisent considérablement au produit, les noirs ne sont pas noirs, mais avec un filtre c’est pas tip top, je passerais sur la version de DK qui m’intéressait qui n’est qu’une version mis en N&B de la version couleur (ce qui n’est pas le cas pour le Jim Lee par exemple). Je trouve que le papier est trop épais et que le noir à été bu, vraiment une déception, je pensais m’en prendre un voir deux, mais au final je vais passer outre.
Les pages sont blanches et je ne vois pas ce qui te fait dire que les noirs ont été obtenus avec des filtres, parce qu’ils sont bien noirs et ne sont pas délavés. De plus, le papier utilisé ne me semble pas tellement plus épais que celui utilisé pour Sandman par exemple.
Elles ne sont pas blanche je peux te le garantir. Si tu as par exemple un numéro de sin city qui vient d’être réédité, compare les deux papier tu verras que sur le Sin City, le papier est blanc, ce qui n’est pas le cas des rééditions d’urbains. Pour le grammage il est plus dense que sur No man’s Land par exemple (je n’ai pas les Sandman et pas pensé à les comparé en boutique).
Ce qui me fait dire que ce n’est pas un version Noir et blanc qui vient de l’encrage, ce sont notamment les effets de lumières (et encore j’ai précisé une certitude sur DK, pas sur le reste) des effets d’éclaires notamment obtenus grâce aux couleurs, des effets de gris qui ne doivent rien à l’encrage, mais à la couleur…
Et pour les noirs délavé, ben là encore prend Sin city et tu verras un noir pur ce qui n’est pas le cas dans les versions Urban.
Donc les pages ne sont pas blanches parce qu’Urban n’a pas potentiellement utilisé le même papier que Rackham pour Sin City? ça me semble un peu juste comme garantie. Par ailleurs, pour avoir deux de ces ouvrages en ma possession et les avoir parcourus longuement, le papier me semble bien blanc, et pas beige, rose ou autre.
Que le grammage soit plus dense que No man’s land, ça me semble normal étant donné que No man’s land est imprimé avec du papier glacé ou approchant, alors que ce n’est pas le cas des éditions 75 ans qui me semblent avoir été imprimées avec du papier qui se rapproche d’un papier mat. ça n’a rien de surprenant, c’est souvent le cas pour des tirages spéciaux limités, encore récemment avec la version commentée de La voiture immergée de Maurice Tillieux.
Artemus avait déjà mentionné le cas de The dark knight returns avant la sortie même de l’ouvrage en question, et ça ne t’avait pas ému plus que ça si je me souviens bien. Et il n’y a pas d’effets de lumière hérités de fichiers couleurs dans Année un et La cour des hiboux.
Par ailleurs, ce n’est pas seulement ce qui était mentionné dans ton précédent message:
J’aimerais savoir en quoi les noirs de ces éditions ne sont pas noirs, et ce qui accréditerait le fait que des filtres ont été utilisés pour l’impression de ces livres. Sur mes exemplaires, les noirs sont noirs, et non pas gris ou bleus, ni même baveux.
Un « noir pur »? Par opposition à un noir impur? En quoi les éditions d’Urban n’ont pas des « noirs purs »? Parce que le papier est différent de celui utilisé pour Sin City? C’est ça qui définit la pureté d’une couleur?
Je ne parle pas de beige ou de rose ou autre. Mais bon le blanc n’est pas un CMYK à O partout non, il à une petite teinte oui. si tu penses très sincèrement que Sin City et l’un des bouquins d’Urbans ont le même blanc je pense que tu dois avoir un problème d’yeux.
Papier mat n’est pas forcément synonyme de papier plus épais.
De mémoire ça m’a ennuyé oui clairement. Et je n’ai jamais dit que c’étais le cas pour la cour des hiboux ni même pour Année Un, même si je suppose que ce soit le même problème pour le Mazzuchelli.
Je me suis mal exprimé je voulais dire que la version N&B (je parlerais uniquement de DK pour le moment) n’est dû qu’à une application effet N&B des planches et non une version qui vient de l’encreur.
J’ai encore dû mal m’exprimer.
Si tu met un noir sur un papier blanc faisant un CMYK de 0% tu auras un noir, par contre si tu le met sur un papier qui à mettons 5% de noir pour en faire une sorte de blanc cassé tu n’auras pas le même noir au niveau de l’oeil. Le papier par sa fonction de buvard joue aussi sur le fait que ce soit parfois net à 100% ou pas.
Les noirs les plus intenses sont effectivement les noirs quadri avec 0% de cyan de magenta, de jaune et un noir à 100% et non pas une version obtenu avec un mélange de cyan, magenta, jaune et puis noir.
Que le papier ait un CMYK à 0 ou non (et à moins d’avoir à disposition les informations du processus technique utilisé pour l’impression, ça ne me semble pas si évident que ça à déterminer à l’œil nu), ou soit d’une teinte légèrement différente d’un autre type de papier utilisé chez un autre éditeur, pourquoi pas, ça ne change pas le fait que le papier utilisé est blanc, et pas d’une autre couleur. Ta remarque initiale n’est pas fondée, et je ne vois donc pas ce qui est gênant dans le choix du papier utilisé par Urban, ni en quoi cela nuirait au produit.
Je ne pense rien, je n’ai jamais ouvert une intégrale Sin City publiée par Rackham. Par ailleurs, c’est toi qui as amené Sin City dans la discussion, pour une raison qui m’échappe encore.
[quote=« KabFC »]
Papier mat n’est pas forcément synonyme de papier plus épais.[/quote]
Ai-je dit ça?
Tu parlais du grammage différent entre No man’s land et ces albums 75 ans, alors que le premier est imprimé sur papier glacé. Or, chez Urban, les ouvrages imprimés sur papier mat le sont souvent, du moins c’est l’impression que j’en retire sur pas mal de volumes de l’éditeur en ma possession, sur un papier plus épais que le papier glacé utilisé dans les albums Renaissance ou dans une autre collection. Mets côte à côte le premier volume de No man’s land, imprimé sur papier glacé, et le cinquième volume de Knightfall, imprimé sur papier mat, et tu verras que l’épaisseur n’est pas du tout la même, nonobstant l’écart minime de vingt pages (330 contre 350) entre les deux albums.
Que des albums anniversaires au tirage limité ait un papier mat plus épais que le papier glacé utilisé sur d’autres albums de l’éditeur me semble être dans la continuité de ce qui a été proposé par l’éditeur depuis un peu plus de deux ans. Là où ça diffère vraiment de leurs standards, c’est la couverture qui se rapproche de ce qui a été fait sur La fille maudite du capitaine pirate aux éditions La cerise, par exemple. Le papier des ces éditions spéciales est sans doute encore un peu différent du papier mat utilisé sur les autres albums standards de l’éditeur, mais je n’y ai rien vu de préjudiciable dans les planches de mes albums qui montreraient une dégradation du dessin, que « les noirs ne sont pas noirs » ou encore que « les pages ne sont pas blanches ».
Passons, tu n’avais sans doute pas vu la précision d’Artemus qui a suivi ton message.
Dans la mesure où tu n’as visiblement pas regardé Année un, je ne vois pas l’intérêt d’épiloguer sur des suppositions basées sur du vide. Je remets juste la preview d’Urban de l’album en question, et on n’y distingue pas de niveaux de gris dans les dessins, pas plus que je n’en ai constaté dans mon album d’ailleurs. Si cet album a été imprimé sur la base de fichiers couleurs, il ne reste que du noir et blanc dans l’album proposé par Urban pour ce que j’en ai vu, donc on peut déjà en déduire que le travail n’a pas été le même entre The dark knight returns et Année un.
[quote=« KabFC »]
Je me suis mal exprimé je voulais dire que la version N&B (je parlerais uniquement de DK pour le moment) n’est dû qu’à une application effet N&B des planches et non une version qui vient de l’encreur.[/quote]
Chose déjà évoquée dans la discussion de The dark knight returns, et qui n’a pas vraiment lieu d’être ici puisque jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas ce qui semble avoir été utilisé sur Année un.
Par ailleurs, tout ce qui est relatif à « les noirs ne sont pas noirs mais avec un filtre » concernait bien tous les ouvrages anniversaires en question dans ton premier message:
Je veux bien admettre que tu t’es mal exprimé, mais c’est ce qui était écrit initialement, ça ne facilite donc pas les échanges si ça veut dire autre chose.
[quote=« KabFC »]
J’ai encore dû mal m’exprimer.
Si tu met un noir sur un papier blanc faisant un CMYK de 0% tu auras un noir, par contre si tu le met sur un papier qui à mettons 5% de noir pour en faire une sorte de blanc cassé tu n’auras pas le même noir au niveau de l’oeil. Le papier par sa fonction de buvard joue aussi sur le fait que ce soit parfois net à 100% ou pas.[/quote]
Encore une fois, sans connaître les détails du processus technique utilisé pour l’impression de ces albums, ça me semble difficile de dire si le papier utilisé incorpore 5%, 10% ou plus de noir, et donc de statuer sur des noirs « purs », ce qui ne veut déjà pas dire grand chose en soi.
Pour toi peut-être, je bosse en permanence avec des imprimeurs et quand je vois un papier blanc et un autre blanc cassé je sais faire la différence, ça me saute aux yeux et ça me gène.
Comparaison de couleur de papier vu que Sin City est aussi en noir et blanc
Et ? Le grammage des 75 ans me semble encore plus épais que sur les knightfall (n’ayant pas sous la main pour comparaison je n’en jurerais pas, mais il me semble bien)
Pourquoi me parles-tu de dégradation du dessin ? J’ai le droit de ne pas être satisfait par cet édition ou c’est trop demandé et je dois dire amen en ouvrant grand la bouche ?
Ok désolé j’aurais du poster dans le bon topic toutes mes plus plates excuses.
Si je ne connais pas les détails de fabrication d’une voiture, mais que cette dernière ne fonctionne pas, ça m’empêche donc de dire que c’est pas bon ? Je n’ai pas vu comment était cuisiné une viande, je n’aime pas j’ai pas le droit de le dire ?
Je pense qu’on va arrêter là Benoit, nous ne sommes pas d’accord sur le sujet, nous allons dans un impasse. Je suis content que tu apprécies ces versions N&B, vraiment, ce n’est pas le produit que j’attendais, j’ai expliqué mes raisons. Merci d’avoir argumenté ton impression à toi.
Scénario: Miller Frank – Dessin: Mazzucchelli David
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Prix: 20 €
Quand il avait six ans, Bruce Wayne a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Après un entrainement intensif, il revient à Gotham City pour mener une guerre sans merci contre le crime… mais ce ne sera pas facile. Face à la corruption des autorités de la ville et leurs liens avec la pègre, Bruce, sous le déguisement du vigilant Batman, va forger une alliance avec un policier nouveau venu à Gotham : le lieutenant James Gordon.
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J’ai emprunté ce weekend l’édition Urban de BATMAN : ANNÉE UN à la bibliothèque, chouette édition au passage, et je suis en train de lire la petite BD que Mazzuchelli a dessinée et écrite en guise de postface (très sympa) dans laquelle il rapporte les propos que Frank Miller a tenus dans Amazing Heroes en 1986.
La fin est très intéressante, le début aussi dans le sens où il transforme la croisade vengeresse des origines du gothamite masqué en un but beaucoup plus noble, une belle « leçon d’anatomie » en seulement quelques lignes, la fin donc disais-je : « En un sens, il veut se rendre lui-même superflu. Batman est un héros qui rêve de ne pas exister. ».
Ce que dit Miller est a rapprocher du héros de la Frontière, et plus précisément du vigilant (ce qu’est au demeurant Batman), qui abolit ses propres conditions d’existence.
C’est-à-dire qu’aussitôt les bandits abattus, sitôt la loi restaurée ou instaurée il devient superflu voire dangereux.
Les héros de l’Ouest sont les « douilles vides » dont parlait le philosophe Hegel ; ils tombent (ou devraient métaphoriquement le faire) une fois leur action accomplie.
Ou alors ils doivent se déplacer, sinon il deviennent dangereux pour la communauté.
Cette position est tenable dans le cadre d’une histoire auto-contenu, d’un one-shot, mais intenable dans le cadre d’une série à suivre, bien évidemment.
En outre la vision qu’a Miller de Batman, en 1986 mais reprenant finalement des origines qui datent des années 1930, valide l’idée de Claude - Jean Bertrand (que je partage), pour qui l’imaginaire collectif américain associe à chaque période de son Histoire et à chaque aire géographique un héros.
Merci Frank (pour cette belle idée), merci David (tu sais pourquoi) et merci Urban (pour cette fort belle édition).
Peut-être vous souvenez-vous d’une discussion qui naguère avait « secoué » le forum sur un sujet fort peu débattu somme toute : à qui s’adressait la bande dessinée de super-héros lorsque ce genre a commencé, c’est-à-dire à la fin des années 193. et au début des années 40 ?
J’avais avec moult argument, avancé qu’elle devait certainement, voire très certainement s’adresser aux enfants.
Peu m’avait suivi, or il se trouve que, par hasard, je viens de trouver un supporter de poids en la personne de David Mazzucchellihimself :
Enfant, Bruce Wayne a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux.
Après un entraînement intensif, il revient à Gotham City pour mener une guerre sans merci contre le crime… mais sa tâche ne sera pas aisée. Face à la corruption des autorités de la ville, à la solde de la pègre, Bruce, sous le déguisement du vigilant Batman, va forger une alliance avec un policier fraîchement arrivé en ville : le lieutenant James Gordon.
Est-ce qu’on aurait droit à la colo originale cette fois ? (Oui, je rêve. Mais je sais que c’est ressorti en V.O. il y a quelques années… dans une édition qui coûtait un bras, un rein et quelques doigts de pied.)
Et pour la partie « people/Voici » (« Year One » n’étant pas son seul lien avec Miller), je crois que c’est dans son interview pour « The Comics Journal » qu’Eeden dit avoir fréquenté Lynn Varley avant qu’elle ne soit avec Miller.