Final Crisis est rempli de défauts, le pari JG Jones est manqué (dommage) mais l’aspect opéra/transversal/multivers/kirbiesque m’a toujours bluffé.
Je comprends que l’on ne le trouve pas exceptionnel ou que l’on ne lui trouve aucun intérêt. Mais c’est un lien fort entre la période Kirby de DC, la période Seven Soldiers/run de Momo chez DC/Multiversity. C’est très morrison (normal, il l’a écrit!).
C’est dingue ce qu’il a pu faire chez DC. Je reste admiratif de sa toile.
Superman qui triomphe du mal en sifflotant dans une narration totalement destructurée, qui utilise toute la richesse de la narration elliptique, seulement possible en bd. Superman luttant contre la fin de l histoire qui est aussi une condition de toute histoire, soit le paradoxe même de la narration super héroïque.
Le mariage le plus poussé entre le silver age naïf et la modernité narrative auto réflexive.
Vous passez à côté, c est tres réussi, tres cohérent et lorsqu on est pris dans l histoire : totalement épique.
La seule critique qu on peut faire à final crisis, à mon sens, est d etre une lecture de niche sur la figure du super heros et qui ne peut donc etre appréciée que par des lecteurs de super héros.
C est là ce qui distingue moore de morrison d ailleurs, moore ne cessant jamais ou presque de s adresser potentiellement à chacun là où momo ne s adresse de lui-même qu à un public tres restreint.
Mais cette critique de ne s adresser qu à un public de lecteurs de super héros peut elle etre formulée sans prêter à sourire sur ce forum ?
Pas vraiment je trouve. Il y a des tas de pan de son oeuvre chez DC qui ne sont pas liés. ca lie son travaille sur Batman, et les Seven Soldiers, mais ça ne lie pas avec ses Flash, sa JLA, sa Doom Patrol…
Perso j’adhère, mais pas là, et l’écriture de Momo on parle de laquelle ? Celle qu’il utilise à ses débuts, celles plus politique du début de sa gloire ? La plus mainstream des années 00, où celles qu’il utilise au milieu de Batman puis sur seven Soldier et Final Crisis où tout est méta avec beaucoup d’ellipse ? Grant Morrison a évolué et son écriture aussi.