Invisibles/final crisis même narration. C est sur invisible qu il développe son maniement de l ellipse, je dirais.
Hum … j’ai pas eu ce sentiment.
Bah les episodes d origine de fanny qui intercalent plusieurs lignes temporelles, celle de la torture de king mob, qui entremellent fiction et réalité. On a des histoires entières racontées par quelques moments clefs seulement.
Les episodes finaux d invisibles ont la même structure que l episode de final crisis, où certains éléments post résolution sont racontées avant la résolution, ce qui donne un rythme si particulier, permet de garder la résolution pour les dernieres pages, tout en maintenant la tension pour le post résolution, puisque il est raconté avant.
La fin de la temporalité lineaire dans invisible fait echo à la fin de la narration linéaire dans final.
Seven soldier/final/multiplicity c est vraiment momo au sommet de sa maitrise technique de la narration, qui emprunte à tout ce qu il a fait avant.
Bien sur y a flex qui est encore plus elliptique
Ça, je l’ai. Et pas encore lu. Je voulais les Doom Patrol, aussi… - J’attends encore patiemment et fais les choses à mon rythme…
Ah oui, à ton rythme
Tu dis mal je trouve.
ce qui n’en fait pas des ellipses, mais juste des histoires sur des instants clés.
Je n’ai relu récemment que la première mini du volume 2. où ils vont chercher le vaccin contre le sida dans une installation et c’est plein de concepts, mais il n’y a pas d’ellipses dans l’action ou l’histoire.
Je n’ai jamais lu la fin du second volume ni même le troisième.
Oui, c est le début de la deuxième série. Il fait plus mainstream pour sauver les ventes de la série mais ca ne durera pas longtemps, le naturel reviendra vite. Et puis tu as tout de même le trip à la castaneda qui joue avec les temporalité, il me semble.
Les premièrs episodes de la première série sont assez simples aussi le temps de l initiation de dane, mais il monte en puissance narrative juste après
La troisième série, la meilleure, part dans tous les sens et multiplie les tours de force narratif.
Il te plante son personnage de gideon star grave en quelques cases seulement.
Déjà là, il manie extrêmement bien l ellipse.
Du peu que j’ai lu (Téméraire et Panini), je n’ai pas ce sentiment d’hyper compression avec les Invisibles.
Pour moi c’est autre chose que Final Crisis.
Ce n est pas tout le temps dans les invisibles mais c est là aussi, cf plus haut
je veux bien un peu, mais ça reste une narration différente de final crisis, forcément vu que c’est le même homme tu vas retrouver des tics d’écriture et des choses similaire d’un titre à l’autre, mais ça reste à mon sens différent.
Un peu comme La league des gentlemen extraordinaires de Moore ou dans le premier arc narratif, tu peux suivre l’histoire et la comprendre sans toutes les références, elles sont là pour appuyer l’histoire, alors que dans la seconde partie (centuries) c’est l’inverse, ce sont les références qui font l’histoire. Au final la manière d’écrire reste plus où moins la même pourtant c’est très différent.
Là c’est la même chose, bien sur que Morrison manie de l’ellipse comme tout bon scénariste (sauf bendis qui lui met tous même les petits déjeuners), c’est normal surtout dans les comics, mais il y a une vraie différence entre Final et les invisibles.
mais ça c’est de l’éfficacité, c’étit courant à l’époque, je sais que ça ne se fait plus aujourd’hui, mais c’était courant à l’époque. Claremont sur les X tu sais en 3 cases qui est qui voir moins.
La fin de la league, c est l unique boulot de Moore qui me vient spontanément et que je ne conseillerais pas à n importe quel lecteur.
En effet, comme pour final, l élément meta devient le coeur du récit, avec un moore plus ambitieux que morrison puisqu il ne se contente pas de mettre en perspective la figure du super heros puisque c est l ensemble de toutes les fictions qu il tente d articuler ensemble.
Même si ces deux récits ne sont pas sans émotion, il nous dise sans doute assez peu de l expérience humaine en tant que telle.
La force de Moore sur morrison, c est qu hormis pour la league et surtout son final, j ai l impression que Moore ne perd jamais de vu l expérience humaine dans ses récits, quelque soit le genre qu il utilise.
J entends. Je vois plutôt ce qui relie les deux et tu insistes sur ce qui les éloignent. Peut-être serais tu plus convaincu si tu avais lu la série en entier, notamment la troisième.
Je ne comparais pas les deux, j’utilisais Moore et son récent changement de forme d’écriture très visible dans la League pour parler du changement de forme aussi chez Morrison,
J’entends aussi, même si pour moi ce qui relie les deux, c’est que c’est le même homme avec des tics d’écriture, et ce qui les éloignent c’est 20 ans d’écriture.
Il y a aussi cette idée que pendant longtemps, morrison a eu une écriture tres simple, du moins au premier abord, lorsqu il écrivait du super heros , et qu il gardait la complexité narrative et thématiques pour ses autres séries, séries qui culminent dans une sorte de final stylistique et thématique avec the filth.
Une bascule se produit alors et morrison va développer une écriture tres basique pour le hors super héros comme pour happy, Joe the barbarian, klaus, alors que son ecriture super héroïque va se complexifier tant sur batman que sur la trilogie seven/final/multiplicity.
Comme si donc l écriture qu il appliquait à un genre, il l appliquait desormais sur un autre et inversement.
C est à ce moment là que l’on voit apparaître sous la plume de morrison et sur du super heros des techniques de narration qu il avait développé sur du hors super-héros tout poursuivant via le super heros son interrogation sur la nature de la réalité, qu il transforme ou précise alors en questionnement sur la nature de la fiction.
C est aussi en ce sens que final crisis est beaucoup plus proche thématiquement et narrativement des invisibles que ne l est sa jla, même si 20 ans séparent final et des invisibles et de la jla.
Pas tant que ça : invisibles (1994-2000), JLA (1996-2000) & Final Crisis (2008).
Ah ouf, le coup de vieux est moindre qu annoncé !