Je reviens de mon premier tour à l’expo de Will Eisner.

Il m’avait semblé qu’elle serait centrée principalement sur le thème de New-York mais en réalité c’est plutôt à 3/4 « The Spirit » et 1/4 sur la Grosse Pomme (uniquement la dernière salle).
Sinon encore une fois une très belle scénographie bien que plus sobre que celles pour Winsor McCay et Jack Kirby.

Comme d’habitude, ce que j’adore c’est regarder les planches originales. Il y a 3 histoires complètes de « The Spirit » dont une particulièrement intéressante. A la base, elle était prévue pour une autre série « John Law » qui n’a jamais aboutie.

Pour cette raison, les planches ont été rafistolées pour redevenir un épisode du Spirit. Le travail sur les modifications (blanco, découpages, collages, etc…) est très intéressant à observer.

Dans cette première salle, il y a également un original de Wally Wood.

La seconde salle était pour moi la moins intéressante. Elle regroupe pas mal de lithographies et de sérigraphies. Il y en avait de très belles mais ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus.

Il y a également un pan de mur sur Will Eisner et l’underground.

Je l’ai trouvé trop peu documenté pour être intéressant (et certains originaux n’avaient rien à y faire).

Ensuite, on traverse une salle avec de grands panneaux suspendus reproduisant des cases de « The Spirit ». Ça rend très bien.

Puis là, je tombe sur le titre de la 4eme salle, « Eisner/Miller face à face » 

Pas de mensonge et pas de jaloux, une moitié de salle pour Frank Miller et l’autre pour Will Eisner.

Les planches originales sont toutes issues de Sin City (Le Grand Carnage et Valeurs Familiales). C’est vraiment magnifique à observer de près.


Côté Eisner, de très belles planches également avec mon coup de coeur de l’expo pour cette première page de l’épisode « Lorelei Rox ». Splendide.

Et pour finir la dernière salle est consacrée à New-York et aux graphic novels d’Eisner avec encore une fois de très belles pièces.




Petit bilan final : une très belle expo avec de superbes pièces. Dommage qu’elle soit si centrée sur « The Spirit » et moins sur les travaux ultérieurs d’Eisner. Ca la rend beaucoup moins intéressante pour le « grand public » ou les curieux qui y passent en fin de visite du musée. J’ai trouvé également qu’elle se penchait trop peu sur l’apport qu’a eu Eisner sur la BD actuelle. A part le parallèle avec le travail de Miller, il n’y en a pas d’autres. C’est dommage!