Action/comédie
Long métrage américain
Réalisé par Kirk Wong
Scénarisé par Ben Ramsey
Avec Mark Wahlberg, Lou Diamond Phillips, Bokeem Woodbine, Christina Applegate, Avery Brooks, Elliott Gould…
Titre original : The Big Hit
Année de production : 1998
Le tueur à gages Melvin Smiley (Mark Wahlberg, qui commençait à avoir des rôles en tête d’affiche après le Boogie Nights de Paul Thomas Anderson) a un gros problème, il ne supporte pas de ne pas plaire aux autres. Heureusement qu’il ne pense pas aux familles de ses nombreuses victimes car il a assez à faire avec ses proches. Melvin se laisse mener par le bout de la bi…euh, du nez par sa maîtresse Chantel et se laisse piétiner par sa petite amie Pamela Schulman qui ne sait rien du tout de sa double vie et qui est surtout concernée par le fait que ses parents n’acceptent pas son mec non juif…
Melvin est un véritable paillasson et c’est encore pire au boulot où il se laisse souvent piquer ses primes par Cisco (campé un Lou Diamond Phillips qui cabotine savoureusement pendant 90mn). Melvin est également harcelé par le patron de son vidéo-club parce qu’il n’a pas rendu le cassette de King Kong 2 (joli nanar qui fait l’objet d’un running-gag). Bref, tout cela stresse un Melvin au bord de l’ulcère qui passe son temps à écluser les bouteilles de Maalox (gros placement de produit !)…
Et comme si cela ne suffisait pas, les choses se compliquent encore plus lorsque Cisco propose à ses coéquipiers un « travail au black », kidnapper la fille d’un homme d’affaires…qui vient de se ruiner à cause d’un projet de film foireux (Les Aventuriers de l’Urinoir Perdu !). La jeune femme se révèle être la filleule du boss (Avery Brooks, le capitaine Sisko de la série Star Trek : Deep Space Nine) de nos crétins de mercenaires. Les quiproquos s’enchaînent et Cisco décide de sauver sa peau au détriment de celle de Melvin…
Co-produite par Wesley Snipes et John Woo, Big Hit est une comédie d’action menée sur un train d’enfer, outrancière aussi bien dans le traitement de ses personnages, pratiquement tous à côté de la plaque ou manipulateurs, que dans ses scènes d’action énergiques et bondissantes, héritées du cinéma de Hong Kong. Pas étonnant puisque le réalisateur est Kirk Wong, qui avait notamment signé Gunmen avec Tony Leung, OCTB avec Danny Lee ou encore Crime Story avec Jackie Chan.
La mécanique comique est aussi peu subtile que souvent très drôle (la tentative d’ hara-kiri, l’« anti-anti-anti mouchard », le vaudeville aux portes qui claquent, le tueur adepte de la masturbation, Elliot Gould en vieil alcoolo…), menant à un dernier acte mouvementé et déjanté qui trouve son point culminant dans le décor du vidéo-club au choix limité, entièrement décoré de posters des productions Troma (ça devait coûter moins cher…ce bon vieux Lloyd Kaufman a du apprécier la publicité).
Cette chouette bourrinade n’a pas trouvé son public à l’époque et n’a pas vraiment boosté la carrière de Kirk Wong puisque ce dernier a annoncé sa retraite début 2000, n’en sortant que rarement pour faire l’acteur (comme dans Kung Fu Jungle avec Donnie Yen).