BLOODBATH AT THE HOUSE OF DEATH (Ray Cameron)

Comédie/horreur
Long métrage britannique
Réalisé par Ray Cameron
Scénarisé par Ray Cameron et Barry Cryer
Avec Kenny Everett, Pamela Stephenson, Gareth Hunt, Vincent Price…
Année de production : 1984

Décédé en 1995 à l’âge de 50 ans des suites du SIDA, Kenny Everett (de son vrai nom Maurice James Christopher Cole) était un comique et présentateur radio très populaire en Angleterre. Il débuta sur Radio Londres en 1964 alors qu’il était à peine âgé de 20 ans, première étape d’une carrière qui l’a également conduit à présenter plusieurs émissions sur le petit écran, comme The Kenny Everett Video Show et The Kenny Everett Television Show. Proche de Freddie Mercury, Kenny Everett a participé au succès de Bohemian Rhapsody en diffusant régulièrement à la radio le titre jugé trop long par la maison de disques du groupe.

La seule tentative cinématographique de Kenny Everett ne fut pas couronnée de succès. La parodie Bloodbath at the House of Death a été écrite spécialement pour Everett par ses collaborateurs habituels Barry Cryer et Ray Cameron, ce dernier ayant signé avec ce film sa seule réalisation. Kenny Everett joue le docteur Lukas Mandeville, un scientifique à la tête d’un groupe envoyé pour enquêter sur les étranges phénomènes qui se déroulent au Manoir Headstone, une demeure dont les occupants ont été massacrés huit ans plus tôt par des moines sanguinaires.

Les auteurs multiplient les références, des clins d’oeil à des longs métrages américains comme La Maison du Diable, Amityville, Les Dents de la Mer, Carrie…et même E.T.…aux visuels au feeling très Hammer. La première partie de Bloodbath at the House of Death (jamais sorti au cinéma en France) est la meilleure, les répliques sont croustillantes tout comme les pastiches non-sensiques des passages obligés du genre. Le jeu des acteurs est fortement exagéré mais cela participe bien à l’ambiance générale.

La suite traîne un peu en longueur et devient de plus en plus foutraque jusqu’à un final qui ajoute une touche science-fictionnesque qui détonne avec le reste. Certains gags tombent alors complètement à plat…mais il y a encore de bons moments qui font sourire (sans vraiment fatiguer les zygomatiques), dont une scène de sexe avec un fantôme qui a ensuite été copiée (inconsciemment…ou pas) une quinzaine d’années plus tard dans Scary Movie 2, production américaine au sujet similaire.

Les acteurs de Bloodbath at the house of death étaient principalement connus en Grande-Bretagne (Gareth Hunt, qui s’amuse ici de son image de gros dur en incarnant un spécialiste du paranormal homosexuel, a interprété Mike Gambit dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir). Le visage le plus célèbre est bien entendu celui de Vincent Price, crédité comme le « Sinister Man », un prêtre satanique âgé de 700 ans. Même s’il n’a que cinq scènes, c’est son visage qui fut utilisé pour la promo américaine du film vu que le reste de la distribution ne disait pas grand chose aux spectateurs non-britanniques.

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Le visuel de la VHS U.S. :