Premier tome de la suite de Blue Hole
Les “trous bleus” conduisant dans le passé sont bel et bien réels. Une expédition a prouvé l’existence de l’un d’eux, au large des Comores. Mais cette fois, un trou bleu menant au Jurassique est découvert au fond du loch Ness. Convoitant les ressources du monde préhistorique, le Royaume-Uni et les États-Unis mettent sur pied une ambitieuse mission d’exploration. Alors que l’équipe est sur le point de se mettre à l’œuvre, un étrange et terrible accident se produit, livrant les survivants à une nature aussi luxuriante que dangereuse…
Prix : 20,00 €
EAN : 9782811651756
Date de parution : 26/01/2022
Tori.
Ah excellent !
Jim
Enfin !
Purée, ça me fait penser qu’il faut que je trouve le tome 2 de Blue Hole (je l’avais trouvé, avec un défaut, reposé, songé à chercher ailleurs, oublié…).
Ça sent la commande par mail à ma libraire !
Jim
Bon, j’ai lu (dévoré, même) les deux tomes déjà parus de Blue World, en ayant oublié que cette édition est en fait une trilogie. J’ai donc, en arrivant à la fin du tome 2, le sentiment mitigé de la lecture bien sympa et bien prenante pour laquelle il me reste encore du rab, mais pour laquelle également il va falloir que j’attende encore. Quel tiraillement.
Bref.
Donc on est dans l’immédiat futur par rapport à la première série, Blue Hole, et les différents pays importants ont développé leur expertise concernant ces « trous bleus » qui ouvrent sur des périodes préhistoriques.
On suit un professeur d’université à qui Hoshino a donné le visage de Sean Connery (période vieux barbu), une militaire traumatisée, un journaliste et sa copine, qui se retrouvent projetés dans un lointain passé. Totalement volontairement, puisqu’ils empruntent un trou bleu situé au Loch Ness et accompagnent une mission militaro-scientifique disposée à installer une base dans le passé.
Bien entendu, ça se passe mal, et les voilà coupés de leur contact dans le « présent », et obligés de survivre dans un monde hostile. Et naturel (parce que le monde hostile mais « civilisé », ils en viennent).
Là où le premier cycle avait le charme de la découverte et une tonalité aventures avec beaucoup de questionnement (sur la vie, le temps, les mécanismes scientifiques régissant cet univers), ce deuxième récit est davantage axé sur la nécessité de survivre face à l’agresseur omniprésent. Les considérations scientifiques et techniques occupent le début du premier tome, mais sont rapidement évacuées au profit d’une narration orientée « survival » et donnant la part belle aux conflits internes au sein du groupe (à la japonaise, ce qui implique qu’ils ont une bouche grande ouverte et des grosses bulles éclatées juste pour demander le sel à leur voisin de table…). C’est pas mal du tout, même si les deux bidasses débordant de testostérone (y compris la fille) sont un peu agaçants.
C’est très prenant, mais je trouve la partie graphique un peu en deçà du premier cycle. Entre les décors esquissés (souvent escamotés par des effets de lumière, des indications de vitesse ou des représentations de brume ou d’éclaboussure d’eau), les encrages épais donnant une impression d’esquisse torchée à la Tom Palmer et les dessins d’animaux à la plume sans trame (faute de temps), le deuxième tome m’a laissé un sentiment de précipitation, voire d’un manque de soin en comparaison du premier cycle (qu’il faudra que je re-regarde, car peut-être en ai-je gardé un souvenir trop positif : de même, le format un poil plus grand par rapport à l’édition Casterman joue peut-être, et puisque j’ai les deux, je vais comparer). Mais somme toute, rien de rédhibitoire, car la série se lit bien, avec son cortège généreux de bagarre, d’attaques, de monstres et de deuils. Une bonne série d’action.
Jim
Youpi, je file le réserver chez ma libraire !
Jim
Je suis impatient de le lire également.
Tori.
Le troisième tome continue sur la lancée des deux précédents : de l’action, de l’aventure, des trucs un peu exagérés, mais ça fournit son lot de surprises.
La description de ce monde préhistorique, où les Terriens d’aujourd’hui ont appris peu ou prou à se déplacer, est pas mal : de belles cases de dinosaures, de belles pages de décor. Après, la rivalité entre l’héroïne et le soldat est pas mal, poussée très loin, finissant en duel sans retenue, mais c’est peut-être un peu trop. Il se dégageait de la première série quelque chose de poétique, d’imaginaire, la griserie de la découverte puisque l’on accompagnait les visiteurs dans leur exploration. Ici, on passe davantage au format action, la formule change, et je ne suis pas pleinement séduit, sans doute parce que Hoshino a un peu abandonné son discours écolo en cours en de route, au profit de la baston.
Mais ça reste quand même très chouette, avec une fin (en mode décalage temporel) qui me fait penser un peu au film Nimitz (après tout, ce Blue World n’est plus à un emprunt près).
Jim