BROADCHURCH (Saisons 1-3)

Hé bé, purée de série, quand même. Acteurs, histoires, conclusions, la vache, ça tape…

Jim

Ca s’appelle, les Anglais.

Certes.
Mais j’ai beau être prévenu, ça fait un choc, quand même.

Jim

Et c’est l’excellente Anna Gunn (Breaking Bad) qui jouera le rôle de sa collègue Ellie Miller (jouée par la non moins excellente Olivia Colman dans la série originale).

Et ce remake s’intitulera Gracepoint. Le sujet ici.

Diffusion des premiers épisodes ce soir sur France 2.

La seule raison pour laquelle vous ne regarderez pas cette excellente série, c’est que vous avez « True Detective » à mater. Et encore, vous pouvez regarder « TD » après Broadchurch.

Non, mais…

c’est excellent!!!

Quand j’avais vu la série la première fois, une chose m’avait frappé. Et là, en revoyant, en connaissant les péripéties, je regarde surtout en m’attardant sur la manière. Et ce que je constate, c’est que les scénaristes choisissent de raconter tous les moments difficiles que l’écriture habituelle évite.
Par exemple, souvent, quand il y a une scène où des policiers doivent annoncer le décès de quelqu’un, un personnage dit « on peut entrer ? » ou bien « vous devriez vous asseoir », la scène coupe, et l’on reprend (parfois avec une scène entre deux), avec la personne tétanisée, le nez au-dessus du mug de café, dans le canapé. Manœuvre qui évite la scène de révélation du décès (et, d’une certaine manière, la rend plus forte, par le jeu d’ellipse).
Là, le parti pris est opposé : on montre. Ce qui est d’une exigence narrative incroyable (faut pas tomber dans le voyeurisme ou le pathos), mais aussi d’une exigence terrible pour les acteurs, par exemple. Et ce qui nécessite des dialogues à la fois naturels et très stylisés. Bref, c’est au cordeau, mais les scénaristes, sur ce cordeau, font de l’équilibrisme.
Et vraiment, là, en revoyant la série pour la seconde fois, je suis sur le cul. Ils prennent tous les risques, choisissent de raconter ce qui est le plus dur à raconter, et finissent par brosser un portrait sensible d’une finesse et, en définitive, d’une pudeur incroyable.
Le filmage y est pour beaucoup. Cette épure, cette stylisation, cette mise à nu, avec une illustration musicale d’une sensibilité bouleversante, permet d’être aussi cru. Parce que cela ne passe pas, alors, pour de la crudité. Mais pour de l’humanité. À vif, certes. Mais de l’humanité quand même.

Jim

Voilà une série que j’ai loupée ! va falloir que j’attende la redif sur F4 !

Une autre technique consiste souvent à faire prendre du recul à la caméra et voir de loin l’évolution de la scène au moment où la famille apprend le décès. Souvent par une absence de dialogues justement, ce qui évite souvent d’être trop lourd. L’ellipse se situe dans le dialogue justement et non dans le mouvement. C’est pas mal aussi quand c’est bien fait (en BD aussi d’ailleurs).

David Tennant (également au générique du remake U.S Gracepoint) et Olivia Colman seront de retour pour la saison 2 de Broadchurch.
Ils seront rejoint par Charlotte Rampling (vue récemment dans la dernière saison de Dexter), Marianne Jean-Baptiste (FBI : Portés Disparus), Eve Myles (Torchwood) et James D’Arcy (Cloud Atlas).

S’il y a une rediff sur France Télé, je suis preneur, j’en ai entendu que du bien … après avoir tout loupé ! (ouais, je en lisais pas ce topic)

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
Pas Gwen de Torchwood, pitié…

Je suis fan de cette actrice qui joue comme un pied; c’est vrai.

J’ai un peu de mal avec les remakes… mais la série est vraiment énorme.
J’ai regardé les 8 épisodes d’un seul trait.

Sinon j’ai vu ça aussi, pour ceux et celles qui aiment la lecture : livre.fnac.com/a7578426/Erin-Kelly-Broadchurch

Retour de Broadchurch en 2015.

Les premiers spots promotionnels (donc sans images de la série) :

Pas de date prévisionnelle?

Toujours pas, mais la diffusion devrait être prévue pour le début de l’année…

[quote=« Vik »]

Une autre technique consiste souvent à faire prendre du recul à la caméra et voir de loin l’évolution de la scène au moment où la famille apprend le décès. Souvent par une absence de dialogues justement, ce qui évite souvent d’être trop lourd. L’ellipse se situe dans le dialogue justement et non dans le mouvement. C’est pas mal aussi quand c’est bien fait (en BD aussi d’ailleurs).[/quote]

Voilà.
C’est très intéressant, la pudeur et le non-dit sont toujours élégant, mais force est de reconnaître que c’est une manière de botter en touche, aussi. Si je devais écrire ça, je passerai par l’ellipse, pour ma part.
Eux, non.
Ils écrivent l’indicible, le douleur, les mots qui font mal, et les acteurs suivent. C’est assez énorme. Ils ne prennent aucun chemin de la facilité.

Jim