En fait le découpage est à mi-chemin entre celui du roman (qui est un constant aller-retour entre le présent et le passé) et le stupide choix de la version cinématographique. Ca permet d’être plus proche de la structure du livre même si ce choix est mis de coté en cours de route
J’ai eu envie de revisionner la mini-série quelques mois après le film raté de Muschietti. J’en avais pas forcément un souvenirs nostalgique bien qu’il m’avait marqué quand je l’ai vu pour la première fois à l’âge de 14 ans. Mais l’ayant revu plusieurs fois depuis, j’ai eu le temps de relativiser la chose.
Mais j’étais curieux de le revoir ne serait-ce que pour observer les choix d’adaptations. Au final cela me confirme que Ça, le roman, fait partie de cette petite caste d’œuvre inadaptable de part le lien qu’il existe entre le fond et la forme. Ça fonctionne parce qu’il est une œuvre littéraire. Enlever cela et c’est amoindrir automatiquement la force de l’histoire.
Car même si on enlève les contraintes liées à la diffusion télévisuelle (moins de violence), les choix narratifs plus proche de l’œuvre de base (quasiment les mêmes époques, partie « adulte » présente) sont traités avec un certain automatisme et un sens de la formule qui devient vite redondant. A cela s’ajoute des choix survolés ou mal traité (sous entendre de manière ultra maladroite qu’Eddie serait homosexuel par exemple ou bien encore la déshérence de Mike Hanlon durant un temps de sa vie), une drôle gestion du temps durant la partie adulte mais surtout cette impossibilité de faire ressentir le lien charnel entre la créature et la ville.
Reste toutefois au crédit de la mini-série un casting très bon (enfants et adulte), certains passages très réussis (la bataille de cailloux qui est l’une des scènes les plus mauvaises de l’adaptation cinématographique) et des très beaux décors