Jason Edmiston :
J’ai redécouvert l’œuvre via le livre en 3 volumes chez « j’ai lu poche » (que je possède toujours et qui fait une frise) vers mes 16 ans et c’est la meilleur lecture de ma vie à égalité avec « le Fléau » du même auteur (j’ai vu le tvfilm à un âge où je n’aurais pas dû mais ce n’est rien face aux clowns venus de l’espace, de ce fait les clowns et moi on est pas copain).
Oui l’adaptation TV, comme souvent avec le King, a beau ne pas être parfaite et incomplète, celle de Muschietti est vraiment ennuyeuse à part le visuel plus « gore » (forcement) le film ne réussit pas à rendre le groupe attachant et son Gripsous, malgré le talent du frère Skarsgård, n’est pas aussi marquant/flippant que Tim Curry qui lui sait paraitre chaleureux et bienveillant alors que Skarsgard tu vois à 50 kilomètres qu’il te veux vraiment pas du bien.
Pour ce qui est du côté inadaptable, je ne saurais me prononcer, mais ce qui est sûr c’est que les livres de King sont souvent très denses et que les adaptations paraissent vidées de leur substances, par exemple Christine de Carpenter me parait « trop » rapide par rapport au rythme du livre.
Marrant. J’ai revu Christine en salle samedi dernier et outre l’évidence qu’un Carpenter en salle fout la misère à 99% de la prod horrifique actuelle, j’ai surtout vu que ce film prend au contraire le temps de poser son histoire. Carpenter a énormément travaillé la direction d’acteur et développe beaucoup les personnages d’Arnie, Dennis, Leight voir même de la bande de Buddy. Notamment parce qu’il appuie bien plus que le livre la dimension sexuel de l’histoire. Les personnages étant des machines à hormones et pas une scène n’est traité sous l’angle de la métaphore sexuelle plus ou moins subtile.
Il y a également tout un jeu d’échange et de miroir entre ce film et Carrie qui m’amuse beaucoup aussi. Personnellement je viendrais même à (comme Carrie) préférer le film au roman.
Corey Fuhrer
Brett Weldele.