Cas Bastien Vives / Angoulême

Autre élément que je trouve sophistique dans le texte :

La faute initiale serait celle du festival.

Admirez la pirouette : si la censure avait été préalable il n aurait pas été nécessaire de la demander.

Bah tiens !

Là encore, le texte evite soigneusement la difficulté.

En partant du fait que vives ne devrait pas être honoré, il evite la question autrement epineuse et qui excède le cas Vivès : comment saluer une oeuvre qui serait saluable lorsqu on ne veut pas saluer l auteur ?

Le texte serait honnête, il n eviterait pas cette question pratico pratique.

Il est mort, ça aide.

Clin d’œil

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Mais quels sont ces tests ? Qui les décide ? Qui les juge ?
Je pense que tu te fourvoies dans l’approche. L’idée n’est pas de juger le féminisme de l’autrice violemment attaquée par Vivès. Car quoi, si elle n’est pas féministe, il était légitime à balancer de telles horreurs sur elle et ses proches ?
Vivès se lance dans une diatribe violente parce qu’il ne supporte pas qu’elle évoque la charge mentale, qui est une réalité. Et il s’abandonne à des propos abjects en ligne, digne su harcèlement.
Attention à ne pas juger de la « qualité » de la victime, je pense.

Tout comme ne percevoir cette situation que dans cet ensemble.
JK Rowling est supprimée de son œuvre pour des propos jugés transphobes, qu’elle maintient et qu’elle argumente.
Vivès est un bourrin violent et obsédé, qui a eu un comportement en ligne dégueulasse et livre certaines œuvres au fond dérangeant. Ce n’est pas la même situation.

JK Rowling me semble recevoir un traitement basé sur une pensée globale agressive mais bien-fondée, qu’elle s’est mise à dos par dogmatisme personnel et refus d’être souple.
Vivès reçoit un retour basé sur une gêne générale de ses comportements directs contre autrui, et ensuite d’un questionnement légitime sur le fond de certaines œuvres.

Je trouve dangereux de les confondre.

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C’est ce que je dis, en moins argumenté. Mais nemo ne m’a pas répondu. Je ne suis que négligence dans ce débat.

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Ce n est pas ce que je dis.

Je dis que le texte suppose que l agression d emma par Vivès signe son antifeminisme.

Faudrait il encore qu emma soit féministe pour qu éventuellement on puisse conclure cela.

Le féminisme d emma est assez risible. Lorsqu on ne prend pas la parole pour defendre mila ou pour critiquer l idéologie du voile, on n est pas féministe.

Mais comme je le disais, ce que je pense du féminisme d emma est un detail.

Par contre, je m oppose au fait qu on reduise l art au discours politique et ça ce n est pas un détails.

Et je ne cautionne pas l agression verbale de vives non plus. Je l ai dit aussi, c est un petit con. Qu il soit condamné pour ses propos par la justice ne me derengerait aucunement, je trouverais cela parfaitement justifié.

Précisément ce que fait le texte : « bon Vivès est ici victime, c est vrai, mais franchement il est pas blanc bleu, hein t as vu, soyons nuancés. »

Ses propos ne sont pas transphobes. Elle n a jamais tenu une seule parole transphobe.

Ça va maintenant la formule pseudo journalistique « des propos jugés », histoire de ne pas se mouiller. C est trop facile. C est in fine legitimer la calomnie.

Je te renvoie ta question :

Tu serais bien en mal de le démontrer.

Jk rowling n a jamais été condamnée pour des propos transphobes, pas même attaquées en justice pour cela. Tu sais pourquoi ? Parce qu elle n en a pas tenu. Jamais.

C est une cabale menée par des militants excessivement misogynes et violents. Avec mila, c est le plus grand harcèlement contre une femme seule ayant eu lieu ces dernières années.

Personnellement, j ai une grande admiration pour ces deux femmes qui ont su tenir face à des hordes haineuses et violentes sans jamais ceder à la haine elles même.

Aucun d entre nous n en serait capable. Et je me dis parfois qu aucun homme n en serait capable. Qu il fallait bien etre des femmes pour supporter autant de dit-femme-ation.

Benny y repond lui même

Plus sérieusement, j ai déjà dit ce que je pensais de l affaire Vivès en elle même : une guerre des places pour le magistère moral du bon goût.

Par contre que les auteurs et éditeurs gardent un silence prudent, je pense qu il s agit surtout du fait qu il n y a que des coups à prendre dans la défense de Vivès.

Et qu en plus, vu ses déclarations, on peut éventuellement craindre d apprendre dans le futur des frasques plus compromettantes.

Enfin, peut-être que tout le monde dans le milieu de la bd est juste aussi sidéré et n a pas compris forcément l enjeu de ce que ce passe.

encore une fois Vives me debecte

Ça n aide pas à le défendre, c est vrai.

ben je le defends pas. Je m inquiete car entre condamner une oeuvre car son auteur est un con et une autre oeuvre… encore faut il savoir que son auteur est un con.
Et souvent les appels à condamnation se font même sans l oeuvre… juste des on dit…

Que là il y est un vrai souci entre l oeuvre te l auteur je suis d accord… mais qui le sait vraiment? pas la moiotié des signataires à mon avis

Le scénariste David Chauvel s’exprime sur la question (j’espère que ça n’a pas déjà été posté : pour ma part, je viens juste de le lire).

Jim

Y a le texte plus haut déjà et on l a déjà commenté.

Ah désolé : ça va trop vite, vous postez trop, j’ai pas encore tout lu.

Jim

Pas grave.

Clin d’œil

Mais tu fais bien. C’est peut être celui que je trouve le plus juste, selon ma morale.

Mais je vais arrêter : parce qu’en fait, outre que ça ne m’intéresse pas (j’ai décroché du travail de Vivès à sa deuxième production chez KSTR, car les émois adolescents, qu’ils soient sexuels ou pas, je m’en fous, et que son travail ne m’attire pas…), je ne sais pas trop quoi en penser.
Enfin si, je vois une fois de plus une justice « populaire » faire la pluie et le beau temps sous le prétexte qu’il ne faut pas laisser un auteur faire la pluie et le beau temps, un argumentaire miroir qui me fatigue, de même que me fatiguent le silence présent et la complaisance passée des éditeurs. Et tout cela génère des énièmes coups de canif sur notre société (tantôt on s’en prend à la laïcité, tantôt à la liberté d’expression, et j’y vois des causalités communes et réciproques), risque qu’on n’aurait pas à prendre s’il y avait un tant soit peu de contrôle chez les éditeurs, dans les festivals, mais également dans l’explication, l’exercice et l’application de la loi.
Je partage dans l’ensemble (peut-être pas dans les détails, mais voilà ce que c’est, justement : mon opinion est un détail) l’avis de David Chauvel, à savoir que la fin de la récré aurait dû être sifflée plus tôt.
Là, pour l’instant, tout se bouscule un peu dans ma tête : les tribunaux populaires composés de militants qui inventent des menaces, ça m’épuise ; les éditeurs silencieux qui ont trouvé leur compte pendant des années et qui n’osent pas moufter aujourd’hui, ça m’épuise ; la décomplexion de la parole publique de la part d’une génération qui pense pouvoir dire impunément tout et n’importe quoi derrière son clavier, et dont Vivès est le représentant le plus emblématique aujourd’hui, ça m’épuise.
Je vais donc continuer à lire en diagonale ce qui se dit et s’échange, en essayant progressivement de m’éloigner de ce cirque et d’oublier que la société est en train de sombrer parce que personne n’actionne les garde-fous.

Jim

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C est sur que ça fait longtemps que ses editeurs auraient du lui dire de fermer sa gueule sur les réseaux sociaux et que ses provoques à deux balles sur l inceste dans les itw ce n etait pas aussi subversif qu il le croyait.

Mais aussi qu’il n’est qu’un symptôme apparent d’une évolution à plus grande échelle.
Et ça aussi, c’est épuisant.

Jim

Oui.

Si tu lis. J en parle. Enfin, je dis laquelle selon moi.

Mais je pourrais encore faire plus globale. Y aurait du à suivre et de l etat de crise perpetuelle, mais là personne ne me suivrait.

Déjà que…

Je ne suis pas d’accord.
Pour moi, Vivès n’est pas antiféministe parce qu’il s’attaque à une féministe.
En soi, Vivès pourrait être antiféministe car il s’attaque… à une femme, quelle que soit la pensée de celle-ci. Les pensées d’Emma ne rentrent pas en ligne de compte, pour moi ; les attaques de Vivès sont assez parlantes (et basses) pour acter mon opinion sur lui.

Cependant, en plus, Vivès s’en prend à Emma sur le sujet de la charge mentale, un sujet que l’on lie au féminisme… même si je considère que c’est plus un thème de société dans son ensemble (un homme au foyer peut avoir autant une charge mentale qu’une femme, même si statistiquement et socialement ce sont plus les femmes qui subissent cela).
Donc oui, Vivès est taxé d’antiféminisme. Alors que, en fait, il me semble plus être un connard égocentrique et arrogant, qui jouit de mettre en avant ses fantasmes dérangeants.

Oui.

A titre personnel, je ne considère pas Vivès comme victime.
Comme le texte le dit, ses livres ne sont pas bannis, censurés, brûlés. Il n’est « juste » plus mis en avant / récompensé.
C’est quand même fort différent.

Tu es bien définitif. Cela ne donne pas envie d’en débattre, tant ta pensée semble devoir s’imposer.

Hey, calme-toi. Ce que je dis est la vérité.
Une partie des gens considère que les mots de JK Rowling sont transphobes. Qu’ils le soient ou non, c’est une affaire d’interprétation personnelle, tant elle s’est enfoncée dans un débat toxique où elle a dit autant de conneries qu’elle en a subies.
A titre personnel, je peux entendre les raisons qui ont mené à ses discours, mais je vois aussi très bien pourquoi ses mots peuvent blesser et insulter. En plus de mon jugement personnel sur cette attitude : je trouve complètement débile et suicidaire de se lancer sur un tel débat, pour elle, sur les réseaux sociaux.

Je vois bien que ces deux affaires te touchent.
Je le respecte.
Mais, après, elles me semblent bien différentes. Car JK Rowling me paraît plus adulte, plus mature, plus « en contrôle » de ce qu’elle faisait, quand elle le faisait, que Mila. Lier « forcément » les deux me gêne grandement.

Maintenant, pour en revenir à Vivès, j’alerte quand même qu’il ne faut pas tout mettre dans le même panier.
Vivès qui « perd » une exposition et se prend des tacles après ses propos en ligne et une (légitime) gêne sur le fond de certaines oeuvres, ça me paraît fort différent de l’événement concernant une pièce de théâtre où un acteur (ou une actrice) est empêché de jouer un personnage trans par des associations trans.
Là, ça me paraît fort gênant comme signe de communautarisme fort et violent, hérité des Etats-Unis où, déjà, la première actrice de Batwoman avait été vilipendée sur Twitter car, même si elle était homosexuelle comme Kate Kane, elle avait l’audace de ne pas être juive. Cette quête de « pureté » dans l’incarnation des personnages de fiction, qui « doivent » être joués par des personnes dans la même situation, c’est inquiétant dans l’approche de l’art et du vivre-ensemble.
(et on a même des retours autour de Brendan Fraser pour son rôle dans The Whale, où un acteur gay obèse critique le fait que Fraser ne soit pas « assez » obèse et pas gay, à la différence de son personnage)
Tout comme tout cela me paraît différent de la polémique sur JK Rowling, qui s’est perdue dans un débat dégueulasse sur l’identité féminine et trans. Débat auquel elle a voulu participer, où elle a insisté et où elle a, à mon sens, sa responsabilité dans ce qu’elle subit. Même si oui, le fait que tout son environnement pro’ lui tourne le dos, c’est moche ; mais les gens ne sont pas connus pour être courageux pour autrui dans la tempête.

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