Cas Bastien Vives / Angoulême

C’est ce qui m’avait beaucoup gêné et en plus c’est nul! :grin:

Dans la forme je trouve que c’est beaucoup plus décomplexé maintenant que avant, avant il y avait une certaines « retenue », aujourd’hui il y a plus de honte.

Donc c’est plus décomplexé aujourd’hui ?

Oh oui

Donc pas « avant que maintenant »

oui rooohh ça va

C’est pour être sûr d’avoir compris.

hm hm hm

ou pour l’enquiquiner

Pas le genre de la maison.

(tiens, Kab, tu es ouvert le 27/12 ?)

Tu as connu avant ?

Ça dépend à quand remonte « avant » : c’est très vague…

Tori.

ça peut être avant le petit déj’ !

Je découvre ce riche échange sur le sujet l’Expo Bastien Vives.

Pour avoir lu les bd en question (Petit Paul, Décharge mentale, Une soeur, etc…) je suis effaré par ce qu’il en découle.
Petit Paul notamment ne peut en aucune façon être considéré au premier degré. C’est du pastiche teinté de provocation. Comme certaines pages de Fluide glacial ou autres.

14 juillet est son éventuel relent raciste, c’est encore autre chose. Il s’agit de la vision d’un personnage. Mais la vision du monde que peut avoir un personnage ne reflète pas forcément la vision de l’auteur. Sinon tu n’écris jamais sur ceux qui pensent différemment.

Je recoupe cette histoire concernant Vives avec l’annulation d’un spectacle au Théâtre 13, à Paris, sous la pression d’associations trans, au prétexte que la comédienne principale n’était pas trans, comme le personnage.

Je vois dans ces deux histoires des recoupements.
Déjà, si tu gueules avec violence, tu obtiens les têtes. Super, ça va vachement calmer les esprits et faciliter le dialogue pour les désaccords futurs.

Deuxièmement, le rapport à la fiction et à la représentation.
La fiction en France, par ces deux histoires (Vives et Théâtre 13), vient de prendre deux gros coups de canifs bien sales, et visiblement peu s’en émeuvent. Pas assez a mon sens en tous les cas.
Tous les corps de métiers liés à la création, viennent de prendre des coups violents : création, interprétation, production, diffusion, accueil.

Pas sûr que ça s’en relève indemne.

Aujourd’hui les uns et les autres font attention à ce qu’ils mettent dans leurs spectacles où la moindre phrase peut coûter chère.
Ou sinon ils vont dans le sens du vent avec allégresse.

Et si en bd, même Vives ne peut pas tenir…

Je suis assez consterné par le garde à vous generalisé que l affaire sucite.

Tres peu de soutien à vives, j ai vu passé celui de blanche gardin mais en copie d écran donc pas certain, sinon auteurs, editeurs, ministre se la jouent tres silencieux.

Encore une erreur.

Certes le sujet est touchy, mais c est pourtant l occasion de rappeler les principes.

Contrairement aux ricains, nous n avons pas en France une liberté d expression aussi ouverte. Nous avons exclu de celle ci les appels à la haine et aux meurtres, comme les ricains, mais aussi le racisme, l antisémitisme, le negationnisme etc.

L equilibre trouvé en france est le fruit de plus de deux siecles de mise à l ouvrage et toucher à la distinction entre representation et apologie est d une immense bêtise et menace tout l édifice.

Hugolino a raison de voir un lien entre les deux affaires parce qu elles posent la question de la représentation, or c est bien elle qui est ici attaquée dans les deux cas et où se révèle une logique du rejet de la représentation.

Avec la pièce de theatre, la représentation est attaquée comme creatrice de vérité, puisque la seule vérité qui compterait serait celle de la réalité biologique de l acteur. Avec vives, c est la représentation comme fiction qui est attaquée, puisqu est annulée la distinction entre la réalisation de l acte, son apologie et sa représentation.

Voyez la cohérence ! Dans le premier cas, on nie à la représentation de faire acte si l acteur n est pas trans, dans l autre on dit que la représentation est déjà l acte.

On pourrait y voir une incohérence, si on ne comprennait pas que c est la représentation en elle-même qui est attaquée. Et il sera fait feu de tout bois contre elle, qu importe la cohérence des arguments.

L attaque contre la représentation en elle même et pour elle même, il faut remonter au 8ème siecle et à la querelle iconoclaste pour en saisir la portée ainsi que ce qui fait ici retour : le rejet de l icone comme fausse idole detournant de Dieu. Nos cheres feministes podcast sont des bigottes.

Si je suis gré d une chose à l eglise catholique, c est bien d avoir pris résolument partie pour l icone et d avoir remporter cette bataille.

Diaboliser le scopique, ce qu on choisit de faire d autre religion, n est pas sans conséquence, dont l une aujourd’hui des plus brulantes avec l islamisme et le voilement des femmes.

Lorsque regarder, c est déjà pecher.

Voilà avec quelles forces nos apprentis moralistes s amusent à jouer, surs qu ils sont de leur bon droit.

Petit rappel : on parle de démocratie représentative. Sans représentation, pas de démocratie telle que nous la connaissons.

Il faut bien mobiliser l inceste pour qu attaquer la représentation de façon si violente ne rencontre qu un silence prudent et pour tout dire lâche.

Peut être que son activité hors BD a provoqué cela.

@n.n.nemo ca devrait t’intéresser
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0gdir8s6u9GW6Q9BQw3KRFUz1YtVkfKPzqXdx6Roy7iKATQqUCmcj8KEGr9yfXpkJl&id=1230829995

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Sauf que dans ces pages personne n’a jamais insisté aussi lourdement que lui sur le fait qu’il s’agit de personnages qui ont 10 ans et 15 ans.
Alors je veux bien que du point de vue anatomique ce ne soit pas crédible mais ça n’occulte pas le point précédent pour autant

très très pertinent. J’apprécie de rappeler que le noeud se trouve majoritairement dans l’agression de l’homme et de l’artiste sur une autre personne tout en posant toutes les nuances et les problématiques de la contestation légitime

Le fait d’avoir encore et toujours à la télé et dans la presse une pensée fasciste extrêment importante représenté par plusieurs avatar dans différent genre (Zemmour, Marsault, Praud, Hanouna, Valeurs Actuelles par exemple) et cela malgré des milliers de protestations ou de recours d’instance légale me fait clairement douter de cette affirmation.

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Mouais.

Et puis le lien immediat entre s en prendre à emma est donc être réactionnaire et antifeministe, emma féministe, qui ne passe ni le test mila ni le test du voile, cela a tendance à m agacer.

Mais bon, c est un detail.

La grosse lacune du texte est qu il fait l impasse sur la série dans laquelle s inscrit l affaire Vivès qui n est pas une affaire isolée.

Ne pas honorer lors d une célébration des films harry potter, c est bien ce qui est arrivée à J k Rowling également outre manche.

Vivès n est pas un cas isolé. Appeler à la nuance d analyse à partir du seul cas Vivès, c est se tromper d objet d analyse.