CHANNEL ZERO (Saisons 1-4)

SyFy se lance dans l’anthologie horrifique avec la série Channel Zero, dont les deux premières saisons de 6 épisodes chacune ont déjà été commandées.

La première, Channel Zero : Candle Cove, sera diffusée à partir du 27 septembre 2016. La seconde, Channel Zero : The No-End House, est prévue pour 2017.

CHANNEL ZERO : CANDLE COVE

Un homme est obsédé par une émission de télé pour enfants des années 80, et commence à soupçonner qu’elle aurait joué un rôle dans les événements meurtriers et cauchemardesques de son enfance.

[quote]CREATEURS

Max Landis et Nick Antosca, d’après le récit de Kris Straub

DISTRIBUTION

Amy Forsyth, Paul Schneider, Fiona Shaw, Shaun Benson…

INFOS

Série américaine
Genre : thriller/horreur
Diffusion : à partir du 27 septembre
Format : 6 x 42 mn [/quote]

Le premier teaser de Channel Zero - Candle Cove :

youtube.com/watch?v=hMelf4AmAtY

youtube.com/watch?v=2pCUUsx2gTs

Nouveau teaser :

youtube.com/watch?v=n3GPQvNfZd8

youtube.com/watch?v=I5TecOA4TKs

Quelqu’un a vu les premiers épisodes ?
Je viens de lire quelques retours ma foi plutôt élogieux sur cette série, bien ambiancée à la Stephen King et parfois bien malsaine paraît-il…
Je vais me laisser tenter, même si je n’ai qu’une confiance limitée dans les talents de Max Landis (fils de), qui ne m’a jamais convaincu jusqu’à maintenant.

[quote=« Photonik »]Quelqu’un a vu les premiers épisodes ?
[/quote]

Oui, moi. :wink:
Le premier épisode, pour être plus précis, et il est très prometteur.

« Channel Zero : Candle Cove » est le premier récit de cette anthologie horrifique, et il joue sur tout un folklore horrifique de l’âge numérique, équivalent sur le net des fameuses histoires effrayantes à se raconter autour d’un feu de camp, ce qu’on appelle les « creepypasta ».
L’excellente, quoique fauchée comme les blés, web-série « Marble Hornets » faisait déjà un sort de ces histoires virales circulant sur divers sites, en mettant en scène l’une des plus fameuses créatures de ce folklore nouvelle génération (le Slenderman, rebaptisé « The Operator » dans la web-série, en l’occurrence).

« Channel Zero » joue donc là-dessus : pas de vidéos ou de jeu vidéo hantés ici (ressort récurrent de ce type de récit), mais une émission pour enfants « hantée ». On a tous des souvenirs plus ou moins confus et/ou flippants d’émissions télé ayant marqué nos esprits, gamins : perso j’ai ressenti ce trouble devant certains épisodes de « Téléchat », excellente et étrange émission jeunesse conçue par Roland Topor(aaaah, Léguman : c’était quelque chose !!).
Le personnage principal de cette saison, pédopsychiatre de son état, est hanté par le souvenir de la disparition mystérieuse de son frère jumeau, concomitante de la brève diffusion de « Candle Cove », émission bizarroïde et même franchement flippante. Alors que d’autres enfants disparaissent, l’émission semble ressurgir du formol…
Un ressort qui marche du feu de Dieu, donc.

A côté de ça, le récit, très retors, joue sur le principe du narrateur pas fiable, au fil de mini-« twists » et de révélations qui changent progressivement mais radicalement la perception que l’on peut avoir des événements.
Grave et sinistre (la série jongle avec des thématiques extrêmement douloureuses, comme les disparitions d’enfants), le show déploie une ambiance à couper au couteau franchement anxiogène, servie par une réalisation inspirée dans le genre « atmosphérique sombre » (cette musique à la Angelo Badalamenti, ça le fait bien).

Très intéressant, comme prémices.

Ah oui, un petit détail concernant le casting : le rôle principal est interprété par l’excellent Paul Schneider, acteur à la carrière discrète mais brillamment éclectique. Sitcom hilarante (« Parks and Recreation »), film d’auteur à la française (ceux de Christophe Honoré en l’occurrence) ou post-western de luxe (« L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » d’Andrew Dominik), voilà un beau tableau de chasse.

Plutôt une bonne surprise - la qualité est nettement au-dessus des séries SyFy, malgré un budget qu’on imagine serré.

Je ne connais pas vraiment le gros des prods SyFy, mais c’est vrai que celle-là fait preuve d’ingéniosité avec finalement peu de moyens. Il faut dire que le récit s’y prête bien, mais encore faut-il le faire avec talent.
C’est ce que fait le réalisateur Craig William Mcneill, en charge de tous les épisodes de la saison ; son premier long-métrage (« The Boy », avec David Morse) a d’ailleurs très bonne réputation, faudra que je jette un oeil là-dessus à l’occase…

Après trois épisodes (soit à la moitié de la saison), je suis de plus en plus pris par cette série retorse et cruelle, où le perso principal se retrouve de moins en moins fiable au fil de révélations qui s’enchaînent jusqu’à se « stabiliser » en fin de troisième épisode, où le canevas est définitivement planté, même si des questions demeurent. A ce stade, la petite mythologie mise en place autour de la série télé fictive « Candle Cove » est bien installée, avec Jawbone, sa mystérieuse et flippante créature/enfant zarbi, et ses décors en carton-pâte subitement flippants à la faveur de quelques surimpressions habiles.
Une très bonne surprise : il est finalement assez rare d’être témoin à la télévision de tentatives de ce genre, une horreur frontale et très premier degré, pas spécialement gore graphiquement mais déstabilisante juste ce qu’il faut.

Le premier teaser de la saison 2, CHANNEL ZERO : NO-END HOUSE.

youtube.com/watch?v=64kpOt_1LAA

Vu les épisodes 4 et 5, qui témoignent d’un changement de braquet de la part des auteurs : fini le côté ouvertement manipulateur de la narration, qui jouait sur les non-dits et les zones d’ombre, et trompait les attentes des spectateurs basées là-dessus.
La suite de la série trace beaucoup plus droit, mais elle n’en perd pas de son intérêt pour autant gagnant en nervosité et en méchanceté ce qu’elle perd en originalité. Certains moments sont limite dérangeants (dans le « bon » sens du terme), comme la chute glaçante du quatrième épisode.

On en a beaucoup plus appris sur la nature des événements, mais subsistent quand même quelques zones d’ombre salutaires, à l’orée de l’ultime épisode ; tout ne sera pas forcément expliqué et je ne crois pas que ce soit un problème.
Une tentative modeste mais très aboutie, à l’aune de ses ambitions, qui atteste à son échelle d’un fait désormais incontournable : l’influence digérée par une génération entière d’auteurs des apports énormes de Stephen King aux genres horrifique et fantastique.
Tonalité, thématiques (du double au père défaillant, en passant par l’enfance traumatisée, allers-retours temporels inclus), esthétique… sa patte transparaît à tous les étages.

Vu le dernier épisode de « Candle Cove », et je n’ai pas été déçu. J’en parlerai plus en détails très très vite, mais je peux déjà dire qu’à mes yeux, voilà un show horrifique « premier degré » tenu et abouti.

Avant ce sixième épisode, le mystère était déjà levé sur le responsable des événements bizarres du show. L’épisode peut donc se permettre de renouer avec le rythme particulier des premiers épisodes (à quelques scènes plus remuantes près), lancinant et franchement inquiétant.
Situé entre deux dimensions dont l’une est l’expression d’un pur cauchemar, ce final a des airs « Twin Peaks »-ien, entre risque de possession et doppelgangers flippants. Jusqu’à une chute pas franchement lumineuse (même si c’est une sorte de happy-end) et même carrément déchirante…

Une franche réussite, dont la première moitié, très originale, est ce que j’ai vu de mieux en matières d’horreur petit et grand écrans confondus depuis fort longtemps (même si la suite ne démérite pas). J’attends la saison 2, au pitch également très prometteur, avec impatience.

Alléchant…j’ai hâte que la série soit diffusée sur SyFy France…

Oh je pense que ça te parlera, comme à tous les accros du travail de Stephen King.
J’en recause à la radio pas plus tard que cette semaine !!

…. Avant de voir les trois premiers épisodes de Channel Zero je n’avais jamais entendu parler des creepypasta.

Il s’agit pour ceux qui n’en savent pas plus que moi, d’histoires « virales » (du moins ont-elles l’ambition de le devenir) imaginaires mais ayant les atours d’histoires « vraies », et jouant donc sur la crédulité de ceux qui les lisent, et sur la large diffusion que permet la Toile Mondiale aujourd’hui.
Une sorte de « chaîne de lettres » 2.0 à la sauce légende urbaine.

La creepypasta de Kris Straub (au patronyme prédestiné) est donc reprise dans Channel Zero, sous le titre de Candel Cove, l’émission au cœur de sa propre creepypasta, sensée avoir été diffusée en 1979 à la télévision américaine.

[quote]Skyshale033
Subject: Candle Cove local kid’s show?
Does anyone remember this kid’s show? It was called Candle Cove and I must have been 6 or 7. I never found reference to it anywhere so I think it was on a local station around 1971 or 1972. I lived in Ironton at the time. I don’t remember which station, but I do remember it was on at a weird time, like 4:00 PM.[/quote]

La Candel Cove de Channel Zero, c’est un peu comme si le Casimir de L’Ile aux enfants en mastiquait au petit déjeuner, et que le Facteur était un tueur en série. Avec l’impact que **Ségolène Royal **prêtait aux « manga » size=85[/size] - tel Ken le survivant - lorsqu’ils étaient diffusés dans Le Club Dorothée durant les années 1980 (tiens tiens !! les années 1980, décidément).
Mais sans que personne n’en ait rien su à l’époque.

Or donc cette série télévisée (Candel Cove) cette fois-ci dans Channel Zero, dont pas mal de gens parlent mais que peu ont vu, semble avoir eu une influence néfaste sur quelques uns de ses jeunes téléspectateurs, et à tout le moins - lors de sa très courte et tout aussi confidentielle diffusion – une série de meurtres a eu lieu à Iron Fall une bourgade tranquille des U.S.A.. Étrange !!!

…. **[size=150]L[/size]**es trois épisodes (/6) que j’ai vus (pour l’instant) sont vraiment pas mal du tout.
Le sentiment de malaise qui s’est installé dès la séquence d’ouverture du premier d’entre eux ne m’a pas quitté, il est même allé en s’amplifiant.
Quelques scènes à déconseiller aux âmes sensibles, et une interprétation très « habitée » finissent de rendre cette série très intéressante et un peu flippante. Donc réussie.

(À suivre …)

SyFy a commandé une 3ème et 4ème saison de Channel Zero.

Pour rappel, la saison 2, Channel Zero : No-End House, sera diffusée en octobre.

Ah, quand même.
C’est rare de voir une chaîne s’engager à ce point.
Les audiences de la saison 1, ça donne quoi ?
Bonne série, au rythme et à la tonalité particulières.

Entre un peu plus de 750 000 spectateurs pour le premier épisode et quelques 420 000 pour le dernier ; je suis pas un expert des audiences mais ça me paraît pas beaucoup. En même temps, c’est une réalisation à petit budget, pas forcément trop compliquée à rentabiliser…
Le succès critique a quant à lui été au rendez-vous, ce qui me semble totalement mérité. J’en serai pour ces prochaines saisons.