[quote=« Photonik »]Quelqu’un a vu les premiers épisodes ?
[/quote]
Oui, moi. 
Le premier épisode, pour être plus précis, et il est très prometteur.
« Channel Zero : Candle Cove » est le premier récit de cette anthologie horrifique, et il joue sur tout un folklore horrifique de l’âge numérique, équivalent sur le net des fameuses histoires effrayantes à se raconter autour d’un feu de camp, ce qu’on appelle les « creepypasta ».
L’excellente, quoique fauchée comme les blés, web-série « Marble Hornets » faisait déjà un sort de ces histoires virales circulant sur divers sites, en mettant en scène l’une des plus fameuses créatures de ce folklore nouvelle génération (le Slenderman, rebaptisé « The Operator » dans la web-série, en l’occurrence).
« Channel Zero » joue donc là-dessus : pas de vidéos ou de jeu vidéo hantés ici (ressort récurrent de ce type de récit), mais une émission pour enfants « hantée ». On a tous des souvenirs plus ou moins confus et/ou flippants d’émissions télé ayant marqué nos esprits, gamins : perso j’ai ressenti ce trouble devant certains épisodes de « Téléchat », excellente et étrange émission jeunesse conçue par Roland Topor(aaaah, Léguman : c’était quelque chose !!).
Le personnage principal de cette saison, pédopsychiatre de son état, est hanté par le souvenir de la disparition mystérieuse de son frère jumeau, concomitante de la brève diffusion de « Candle Cove », émission bizarroïde et même franchement flippante. Alors que d’autres enfants disparaissent, l’émission semble ressurgir du formol…
Un ressort qui marche du feu de Dieu, donc.
A côté de ça, le récit, très retors, joue sur le principe du narrateur pas fiable, au fil de mini-« twists » et de révélations qui changent progressivement mais radicalement la perception que l’on peut avoir des événements.
Grave et sinistre (la série jongle avec des thématiques extrêmement douloureuses, comme les disparitions d’enfants), le show déploie une ambiance à couper au couteau franchement anxiogène, servie par une réalisation inspirée dans le genre « atmosphérique sombre » (cette musique à la Angelo Badalamenti, ça le fait bien).
Très intéressant, comme prémices.