COCOON (Ron Howard)

Comédie dramatique/fantastique
Long métrage américain
Réalisé par Ron Howard
Scénarisé par Tom Benedek, d’après une histoire de David Saperstein
Avec Don Ameche, Wilford Brimley, Hume Cronyn, Brian Dennehy, Steve Guttenberg, Jessica Tandy, Tahnee Welch…
Année de production : 1985

Art, Ben et Joe, trois pensionnaires d’une maison de retraite, trompent l’ennui de leur routine quotidienne en pénétrant par effraction dans la villa voisine afin de profiter de la très grande piscine. Un jour, ils apprennent que la demeure a été louée à quatre personnes de passage qui ne comptent rester que 27 jours. Les amis ne peuvent se résoudre à laisser tomber leur passe-temps et les baignades continuent en l’absence des locataires. Un jour, le trio découvre des étranges cocons au fond de la piscine…poussés par la curiosité, ils plongent tout de même et l’effet est instantané : Art, Ben et Joe retrouvent la vigueur de leur jeunesse…

La première partie de l’histoire alterne entre les deux groupes de personnages. Campés par des vieux routiers d’Hollywood (à l’exception du moustachu Wilford Brimley, qui était plus jeune que ses compères et qui a donc été légèrement vieilli par le maquillage), les copains se régalent de leur force retrouvée dans une suite de scènes qui mêlent humour complice et touches d’émotion (notamment lorsque Joe découvre que son cancer est miraculeusement en rémission). Brimley, Don Ameche, Hume Cronyn, Jessica Tandy, Maureen Stapleton, Jack Gilford…ces acteurs expérimentés sont tous excellents et leur dynamique de groupe est l’un des principaux atouts de Cocoon

Pendant ce temps, les quatre visiteurs sont en pleine mer, à la recherche des cocons. Ils ont engagé Jake Bonner, un marin sans le sou joué par Steve Guttenberg (Police Academy) qui commence à se poser un peu trop de questions. Et un soir, alors qu’il se montrait un peu trop curieux, la vérité se dévoile : les inconnus sont des extraterrestres de la planète Antarès, venus récupérer les derniers membres d’un avant-poste qui a du être abandonné en urgence des millénaires plus tôt. D’abord paniqué, Jake se rend vite compte que les intentions des aliens ne sont qu’amicales…et il faut dire qu’il est tombé sous le charme de la belle Kitty (interprétée par la fille de Raquel Welch)…

Le chef des extraterrestres (le très bon Brian Dennehy complète cette distribution de qualité) accepte de laisser ses voisins profiter des énergies régénératrices de la piscine, à condition qu’ils gardent le secret. En privilégiant la dimension humaine, le réalisateur Ron Howard réduit la présence des effets spéciaux au minimum. On voit ainsi très peu les Antariens sous leur véritable forme…un physique lumineux, léger et presque féérique…ce qui accentue l’aspect fable de l’ensemble. Bien entendu, la nature humaine étant ce qu’elle est, les choses ne vont pas tarder à se compliquer…

Sorte de relecture de la légende de la fontaine de jouvence, Cocoon est un long métrage qui parle du temps qui passe, de la vieillesse, de la maladie…de l’acceptation (ou non) de la fin de vie au centre de la décision finale du petit groupe de protagonistes. Des thèmes qui ne sont pas traités de façon pesante, grâce à l’alchimie entre les comédiens et à une sensibilité qui touche juste, entre rires, sourires et larmes, sans sortir les violons. Bref, tous les ingrédients d’un bon feel good movie

Cocoon a failli être réalisé par Robert Zemeckis. Le futur metteur en scène de Retour vers le futur avait travaillé sur le film pendant plusieurs mois mais il n’avait pas encore de succès financier à son actif et les premières projections-tests de À la poursuite du Diamant Vert (1984) n’étaient pas encourageantes. Les producteurs ont donc refilé le projet à Ron Howard, auréolé des bons résultats de Splash. Et au final, À la poursuite du Diamant Vert a très bien fonctionné au box-office et Zemeckis a pu ensuite se consacrer aux aventures de Marty McFly et Doc Brown, l’un des plus gros succès de l’année 1985…

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Concept art par Ralph McQuarrie :

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J’adore ce film.
La sensibilité autour de la vieillesse sonne vraiment juste.

L’affiche russe :

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Qu’est-ce que j’ai pu le voir ce film étant gosse.
Cocoon et Miracle sur la 8ème rue ont bercé mon enfance.

C’était également la grande époque de Steve Guttenbergh entre Short Circuit, Cocoon et Police Academy.