CODEFLESH (Joe Casey / Charlie Adlard)

[quote]Codeflesh
Date de parution : 03/04/2013 | ISBN : 978-2-7560-2564-3
Scénario : Joe CASEY
Dessin : Charlie ADLARD
Couleurs : Charlie ADLARD Marc LETZMANN
Série : Codeflesh
Collection : CONTREBANDE
Prix : 14,95€

RÉSUMÉ DE L’ÉPISODE

Cameron Daltrey est agent de probation dans la Cité des Anges. Sa spécialité ? Les criminels aux superpouvoirs, en particulier ceux qui ne se présentent jamais aux convocations de la justice. Cameron aime tellement son job, qu’une fois la nuit venue, il enfile le masque de Codeflesh, un justicier pas comme les autres, pour traquer ces « brebis égarées ». Une double vie trépidante… Mais difficile à gérer.[/quote]

Liens :
Le site de l’éditeur: www.editions-delcourt.fr
La page facebook de l’éditeur : www.facebook.com/editionsdelcourt

Ah, intéressant ça. Je trouve que ça a complètement sa place dans la collection Delcourt !

Il y a, avec la sortie de Cinder & Ashe (mais aussi avec la traduction de trucs précédents, genre la réédition de Fafhrd & Grey Mouser, la traduction de Black Kiss…) comme un fort parfum d’exploration du patrimoine. Et ça m’enchante.

D’une part parce que Delcourt ne surfe pas sur la nouveauté, mais va chercher des trucs plus méconnus, plus risqués, plus anciens… en bref, fait réellement son boulot d’éditeur.
D’autre part parce que ce ne sont pas des produits faciles en termes de fabrication. Cinder & Ashe, c’est un bouquin qui a vingt-cinq ans, peu ou prou, et qui n’existe pas en fichier numérique. L’éditeur a donc dû chercher un moyen, avec les auteurs, de retrouver un matériel exploitable. CodeFlesh, c’est un autre souci, pendant des années, le matos avait été publié en noir en blanc, et une première colorisation, par Ben Templesmith, avait été entamée sur la première moitié des épisodes. Et à ma connaissance, la fin n’avait jamais été colorisée. Bref, je ne sais pas à l’initiative de qui l’on doit cette compil couleurs (Delcourt ? Adlard ?) mais je pense que c’est un travail de longue haleine qui permet enfin de donner à cette série méconnue un écrin digne d’elle. Dans le même ordre d’idée, j’ai l’impression que la cover est inédite (en plus d’être très belle).

Le marché américain a livré des perles magnifiques durant les trente dernières années, qui sont passées un peu sous le radar. Depuis quelques années, le patrimoine DC (et Marvel, mais la Maison des Idées a été bien servie depuis 1970, quand même) est exploré. Mais les Indépendants, c’est autre chose.
En tant que vieux lecteur et consommateur de VO depuis vingt-cinq ans (et donc lecteur de plein de choses formidables que tout le monde a éhontément oublié), je vois régulièrement des trucs que j’admire depuis des années ressortir dans un joli format album. J’en suis ravi. Et quand je vois un éditeur dépasser même les initiatives des éditeurs américains (qui se rendent compte qu’il y a un patrimoine, chez eux), je saute de joie.

Jim

ah ouais ça je veux

Ca donne très envie.

casey je prends tout.

Pareil, Casey = in my pocket.

comme nemo et antekrist.

ça semble être la couverture du neuvième épisode, réalisé quelques années après les précédents au moment de la sortie d’une compilation en TPB chez Image Comics (?).

Le huitième épisode est un bel exercice de style qui repose sur le décalage dessin/dialogue et fonctionne parfaitement par l’émotion qu’il distille, avec ces tranches de vie montées en parallèle. Un bijou de narration.

Oui j’ai adoré cette épisode. Tellement d’ailleurs que le dernier semble fade en comparaison alors qu’en fait il est vraiment très bon surtout sachant qu’il fut écrit longtemps après.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce récit, c’est brut, sans fioritures. Ca va à l’essentiel. C’est vraiment un chouette polar.

Ce serait intéressant que les deux auteurs reviennent occasionnellement travailler sur cet univers, comme Casey laisse la porte ouverte dans sa postface. Même si les épisodes de ce recueil se suffisent à eux-mêmes, il y a matière à d’autres développements (je pense au flic qui a vu Codeflesh à l’oeuvre, et qui pourrait aider la police à le confondre).

Sinon, tu as compris la signification du code barre sur la cagoule de Cameron? Je pensais que c’était en lien avec le moyen d’identifier les criminels en conditionnel, mais j’ai l’impression qu’il n’y a pas eu d’explication sur ce point, que c’est juste effleuré au détour d’une réplique.

Pour ma part j’y ai surtout vu un clin d’oeil un brin cynique à Rorschach. L’un des symbole les plus connu de l’univers des comics est repris avec un symbole hautement plus capitalistique.

(mais en fait je me rappelle pas la réplique et j’ai pas le volume sous la main)

Ah oui, je ne voyais pas ça comme ça puisque Casey mentionnait principalement l’influence du spirit et du polar, mais c’est bien vu.

Il n’y a pas d’explication à proprement parler, je crois. Je me souviens qu’un personnage interpelle Codeflesh sur la signification de son masque et celui-ci se contente de lui lancer un regard noir en retour (faudrait que je le relise aussi, tiens).

Un poil déçu par cette série, j’ai trouvé le scénario un peu léger, c’est redondant dans la mise en forme, un zode une arrestation. Pourtant avec casey et adlar je m’attendais à du lourd, dommage je retenterais une seconde lecture un peu plus tard en espérant changer d’avis.

Un regard noir avec cette cagoule, c’est compliqué ! Il se contente d’un « peu importe », en fait. Et effectivement, peu importe.
Comme Tsouin, je n’ai pas trouvé ça formidable. C’est très académique dans la forme - en dehors du huitième chapitre, effectivement bien original - et bien répétitif. On a l’impression que Casey, une fois posé son sympathique concept, ne sait pas trop où aller.

C’est marrant, je trouve qu’il sait précisément où il va : il montre un personnage qui va dans le mur.
Et une chose que personne ne semble souligner, c’est que c’est un feuilleton… d’histoires courtes ! Il y a chez Casey la volonté d’aller explorer une forme différente, de jouer avec la pagination en sortant du format 22 pages.
Sans compter les vrais moments d’émotion : la rencontre avec le vilain mourant, c’est une pure séquence.

Jim

Et l’histoire du pyromane mutilé par la mafia, tragique et pathétique à la fois. C’est une des forces de cette série: les portraits de personnages variés, qui témoignent d’une qualité de dialogue et de caractérisation hors-pair.

La critique par Perlimpinpin est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

Il ne faut pas tout confondre. Le fait que l’histoire ne réponde pas aux questions que tu te poses (et que pour ma part je trouve totalement anecdotique) ne veux pas dire que le scénario n’est pas au rendez-vous.

L’histoire ce n’est pas la naissance d’un super-héros nommé Codeflesh mais la description d’un homme incapable de sortir d’une certaine forme d’addiction quitte à s’en bousiller la vie

Génération Y ?