La série de tête à cornes est alors dans une mauvaise passe suite au départ du jeune prodige qui l’a portée au firmament et qui vient alors de partir réaliser son Ronin chez DC, Frank Miller.
Seul quelques épisodes (globalement plus des stand-alone que des intrigues au long cours) post-Roulette/pré-Born Again surnagent ici et là (que des numéros où Micah Synn est absent comme par hasard ) :
-les Urich sur le devant de la scène (#192)
-la maison piégée, les fillettes robots et le vieil ami déchu de Murdock (#208/#209)
-l’épisode western & zip-a-tone (#215, dès que le Mazz s’encre lui-même c’est nettement mieux)
-une histoire sans costume de super-slips, de quoi plaire à Buscema (#219, presque du Sin City avant l’heure)
-l’adieu à Heather (#220, une mort presque aussi choquante que celle d’Eletra et plus mémorable que celle de Karen)
-le tie-in de Secret Wars II (#223, le cadeau à double tranchant du Beyonder)
-le Vautour au cimetière (#225, peut-être bien l’interprétation graphique que je préfère du personnage avec celle de Ditko)
-le marchepied vers Born Again (#226)
Sans oublier le storytelling de Mazzucchelli en général, y compris en dehors des scènes d’action et de voltige sur les toits (DD attendant sur un canapé dans l’appartement de Glorianna, c’est pas donné à tout le monde de rendre ça attrayant sur le plan visuel, mais il y arrive grâce à sa maîtrise du langage corporel et ce style à l’élégance constante).