COMMANDO EN CORÉE (Julian Amyes)

Guerre
Long métrage britannique
Réalisé par Julian Amyes
Scénarisé par Anthony Squire et Ian Dalrymple, d’après le roman de Max Catto
Avec Stephen Boyd, George Baker, Stanley Baker, Ronald Lewis, Robert Shaw, Harry Andrews, Harry Landis, Michael Caine…
Titre original : Hell In Korea/A Hill in Korea
Année de production : 1956

Comme son titre l’indique, Commando en Corée fait partie des premiers longs métrages se déroulant pendant la Guerre de Corée, conflit qui s’était terminé trois ans plus tôt, et son scénario est basé sur un roman de Max Catto, l’un des premiers sur le sujet. Le réalisateur s’appelle Julian Amyes, metteur en scène qui a principalement oeuvré pour la télévision (peu de choses connues en France à part la série Destination Danger avec Patrick McGoohan) et qui a seulement signé deux films pour le cinéma, celui dont il est question ici et le drame inédit Miracle in Soho l’année suivante.

Si le scénario se déroule pendant le conflit en Corée, il n’est pas vraiment question des raisons qui ont poussé l’Angleterre à y envoyer des soldats, dont des hommes qui ont été appelés sous les drapeaux pour y suivre leur service militaire. Il y a juste quelques réflexions peu poussées sur le communisme et un emploi répété d’épithètes racistes envers les chinois. Le récit (dont l’action aurait facilement pu prendre place dans n’importe quel autre théâtre des opérations) se concentre principalement sur la dynamique au sein d’une unité contrainte de se réfugier dans un temple au sommet d’une colline pour résister aux forces chinoises qui les entourent.

La caractérisation est assez classique (on retrouve le leader à l’expérience sur le terrain limitée, le sergent bourru, le tireur forcené, la grande gueule, le rigolard, le troufion effrayé qui se met tout le monde à dos…) et il n’y a donc pas vraiment de surprises dans un déroulement souvent vu dans d’autres séries B guerrières mais malgré le budget modeste (les paysages portugais choisis pour le tournage ne font pas vraiment illusion), le réalisateur a soigné ses scènes d’action…et entre les gunfights et bombardements, la tension imprègne aussi les moments plus intimistes, les relations compliquées entre ces hommes qui se battent pour leur vie…

Commando en Corée se distingue aussi pour sa distribution qui ne manque pas de trognes reconnaissables du grand et du petit écran britannique, de George Baker (Les Briseurs de Barrages) à Stanley Baker (Zoulou…aucun de lien de parenté avec l’autre Baker) en passant par le buriné Harry Andrews (Moby Dick) et Ronald Lewis (Hélène de Troie), très bon en soldat dévoré par la peur. Et parmi ceux qui étaient alors les « petits nouveaux », il y a Robert « Quint » Shaw (dans son quatrième film) et Michael Caine qui faisait à 23 ans ses débuts au cinéma (une expérience qui n’a pas laissé que de bons souvenirs à celui qui avait réellement participé à la guerre de Corée pendant son service).

Commando en Corée marque aussi le premier crédit de directeur de la photographie de l’excellent Freddie Francis, qui signera ensuite de nombreux films d’horreur pour la Hammer et Amicus en tant que réalisateur. Il a également été le chef opérateur de David Lynch sur Elephant Man, Dune et Une Histoire Vraie.

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L’affiche belge :