CONAN LE CIMMÉRIEN - LA FILLE DU GÉANT DU GEL (Robin Recht)

Jim

Recht confirme les bonnes impressions …

Tain mais ça me tente vraiment à fond

Mouais. Vu la mise en avant de la paire de fesses, je comprends que ça vous tente mais je suis pas sûr que ce soit par la qualité strictement bédéphilique de la chose… Sans parler de l’armure qui semble sorti d’un jeu vidéo… ni de mes doutes sur le fait que « La fille du géant de gel » se prête vraiment à une déclinaison sur 48 pages de BD (la nouvelle de base ne fait même pas dix pages et l’action se résume à peu près à une course poursuite dans la neige).

Alors, tu vois, je ne les avais même pas vues. Subjugué que j’étais par la chevelure qui allait vers l’armure !
C’est vraiment me prêter des intentions que je n’ai pas, pour le coup !
(si je veux des paires de fesses, c’est pas vers Conan que j’irai naturellement)

Non mais je parlais de la capacité de donner envie de lire des 2 nouvelles couvertures hein ! Pour les fesses, je me satisfais de celles de ma femme ^^

Jim

Conan le Cimmérien - La Fille du géant du gel
AuteurRobin Recht
D’après l’œuvre deRobert E. Howard

Genres : Aventure,Fantastique
Collection : Grafica
Format : 240 x 320 mm
72 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344018477
Prix : 14.95 €
A paraître le 07.11.2018

Le feu et la glace

Unique survivant d’une bataille, Conan trône au milieu d’une neige maculée de sang. Le combat terminé, le Cimmérien se retrouve soudain envahi d’une lassitude profonde et d’un profond dégoût. Jusqu’au moment où il rencontre une femme à la beauté surnaturelle, aveuglante comme l’éclat du soleil sur la neige. Mû par un ardent désir, Conan décide de la suivre mais se retrouve pris dans un piège, attaqué par deux titans. Dans sa fougue, il ne s’est pas méfié. Il n’imaginait pas une seconde que sa promise n’était autre que la fille d’Ymir : le géant du gel !

Récit mythique tant par la forme que sur le fond, La Fille du géant du gel est ici magistralement adapté par Robin Recht qui parvient à transcender l’essence de ce tourbillon de désir violent, véritable piège d’amour dans lequel la force de volonté du Cimmérien est mise à rude épreuve.

J’ai feuilleté celui-ci récemment, et vraiment, il tabasse complètement au niveau graphique. C’est peut-être celui qui m’a le plus convaincu, dans la série.

Jim

Pour le coup c’est l’un des plus mauvais pour moi.

J’ai pas lu l’histoire, je sais pas comment il traite les personnages, mais visuellement, je trouve qu’il donne une ampleur épique à l’ensemble. Ce qui manque, selon moi, chez les autres que j’ai feuilletés (à part peut-être celui d’Alary).

Jim

Jim

Lecture très agréable que cet album, qui s’avère linéaire et simple (les mauvaises langues diraient simplistes), mais tirant profit des possibilités visuelles du format et des particularités langagières de la bande dessinée.

Le propos est simple, donc : un combat oppose les Aésirs aux Vanirs, et au sommet d’une montagne, l’éponyme fille du géant du gel observe, attendant de choisir un guerrier qui comblera les attentes de son père. Et puis paf, Conan arrive. Le furieux Cimmérien, bien entendu, coche toutes les cases et, unique survivant du jeu de massacre qui s’est déroulé en contrebas, se retrouve face à la rouquine dénudée, qu’il poursuit, au propre comme au figuré. Et quand le temps du sacrifice est venu, elle décide de le présenter à son papounet.

C’est donc linéaire et sans aspérité. Dénudé, en quelque sorte, pour reprendre les idées de Moorcock dans l’enthousiaste préface qu’il signe pour cet album et dans laquelle il ne tarit pas d’éloge pour le travail de Robin Recht (déjà associé à l’adaptation de son Elric). Et en effet, c’est le point fort de l’album. Les doubles pages impressionnantes et très graphiques, les partis pris visuels audacieux, les encrages qui le lient à une esthétique lauffraysque, les coups d’encre jetée que accents milleriens et l’usage des onomatopées qui évoqueront peut-être les délires workmaniens et le rapprocheront immanquablement d’un autre bédéaste franco-belge qui sait mettre à profit le lettrage à des fins narratives, Alex Alice (notamment dans son Siegfried), tout cela réjouit, étourdit, emporte. Un album qui associe la simplicité de l’intrigue à la richesse généreuse des moyens déployés.

Jim