CROMWELL STONE (Andreas)

Cromwell Stone déboule en courant chez l’un de ses amis, avec qui il a rendez-vous. Visiblement affolé, il est saisi par la peur et doit raconter à son compagnon d’infortune un récit fait de mystère et de terreur, qui sert de biais afin de présenter l’intrigue.

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S’inscrivant dans la lignée des textes de Lovecraft, dont une citation, très connue, est placée en exergue, Cromwell Stone contient sans doute certaines des pages les plus marquantes de toute la carrière d’Andreas. L’auteur travaille en noir et blanc, avec un système complexe de hachures qui évoquent la gravure et au milieu desquelles des aplats noirs viennent renforcer le caractère angoissant de certains objets ou personnages.

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On sent dans cet album l’influence d’auteurs américains de renom : Wrightson, bien évidemment, mais sans doute aussi Starlin et peut-être Simonson. Les pages sont complexes mais guident aisément le regard, et le trait est parfaitement maîtrisé.

RetourCromwellStone

TestamentCromwellStone

La résolution de l’énigme, comme souvent, est peut-être un peu rapide et décevante, tant la montée est bien gérée. Mais l’ouverture finale, qui permet de faire rebondir l’intrigue, tombe à point nommée. Une belle réussite, malgré quelques détails qui demeurent inexpliqués (mais est-ce un mal ?) et qui devront attendre les deux « suites », Le Retour de Cromwell Stone et Le Testament de Cromwell Stone, afin d’être dûment éclairés.

Jim