J’ai récemment lu les trois numéros de Dead Folks, récit du romancier Joe Lansdale adapté en bandes dessinées par Tim Truman.
Sorti en 2003 chez Avatar, le récit témoigne du chemin parcouru par l’éditeur. Imprimé en noir & blanc, il est représentatif de la production de l’époque, orientée vers l’horreur racoleuse avec une impression à l’économie. Les publicités pour le reste du catalogue, à la fin des fascicules, témoigne des maigres tentatives du moment d’accueillir des noms plus reluisants, par le truchement de rééditions (annonce de la ressortie de A Small Killing de Moore et Zarate : cette édition Avatar a-t-elle été publiée ? Je ne sais pas si je l’ai vue…) ou d’adaptations de textes et de chroniques (les Yuggoth Cultures, le Writing for Comics ou l’Another Suburban Romance de Moore, le script du Robocop cinéma de Miller adapté par Grant et Ryp, et plein de trucs de Warren Ellis, déjà…).
William Christensen avait-il déjà en tête une stratégie visant à offrir un espace de liberté à quelques gros noms afin d’attirer le buzz sur sa production ? Difficile à dire. Toujours est-il que douze ans après, le catalogue Avatar est devenu une source comme une autre d’alimentation pour les traductions VF. Ce qu’il était peu envisageable à l’époque, l’éditeur souffrant d’une réputation, parfois méritée et parfois pas, balançant entre le médiocre et le sulfureux.
C’est dans ce contexte éditorial que Truman adapte une nouvelle de son ami et compère Joe Lansdale : On the Far Side of the Cadillac Desert with Dead Folks, texte publié en 1989. D’après ce que je crois comprendre, le texte n’a pas été traduit en France, mais il n’est pas impossible que la référence ait échappé aux sites que j’ai consultés, et soit incluses dans quelque recueil français.
Jim