DEFENDERS #1-5 (Al Ewing / Javier Rodriguez)

Je suis troublé. Je vois beaucoup de qualités, d’imagination, de folie douce, d’inspiration ici… mais ça ne m’emballe pas.
Al Ewing tape fort et va « à fond » dans le 6e Cosmos, l’univers d’avant l’univers Marvel, avec notamment la mère de Galactus, mais aussi bébé Galen, les doutes du Silver Surfer, la bagarre contre Omnimax, précédent dévoreur de mondes, et son héraut, Zota qu’on a vu dans le #1.
Il y a plein de bonnes choses… mais j’ai du mal à tourner les pages, j’ai du mal à être pris ou impliqué. Tout ça me paraît trop « froid », trop « en démonstration ». Javier Rodriguez livre des planches superbes et très jolies, dynamiques, mais là aussi j’ai plus l’impression d’un grand show, une « exhibition » à l’américaine, que d’une histoire où je peux m’immerger.

C’est super, hein, mais je n’arrive pas à me mettre dedans.

Du coup, ça me rend curieux.

Jim

T’es curieux quand j’aime pas ?! :smiley:

C’est surtout que tu cites plein de qualités, tout en disant que tu n’as pas accroché…

Ça donne envie de se faire son avis.

Tori.

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Voilà.

Jim

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Written by: Al Ewing.

Art by: Javier Rodriguez.

Covers by: Javier Rodriguez, Kevin Nowlan.

Description: The Debut of the Deadly Moridun! Doctor Strange and his misfit crew land in a world of dark, primal magic - where our world’s master of the mystic arts is just a magical morsel for countless hungry sorcerers. The most powerful entity on this plane, the maker of magic itself, already knows the Defenders and their mission. Their paltry abilities mean nothing to him, save one: The power to move between cosmos. All of existence lies vulnerable as the Defenders find themselves outmatched!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: October 6.

… ouais, ok. J’ai beaucoup de mal, quand même.
Encore une fois, je reconnais les qualités du récit, avec un Al Ewing qui ose aller très loin dans son approche des Defenders, une non-équipe ici vue comme « un sortilège vivant », une solution « consciente » aux maux qu’ils doivent affronter. La plongée dans l’univers d’avant le Big Bang est osée, la rencontre Taiaa, mère de Galactus, encore plus. L’affrontement avec un sorcier, Moridun, qui a donné des informations à Zota, de l’Enclave, perdu ici est intense et bien fichu.
Mais… je n’adhère pas au « délire ».
Je pense qu’une lecture en bloc sera meilleure, mais j’admets être aussi imperméable aux effets de style, aux grands mystères ainsi avancés, et grosso-modo au style de l’intrigue. Javier Rodriguez a beau proposé des dessins léchés, je n’adhère pas.

C’est top. Mais pas vraiment pour moi.

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Defenders #4
by Al Ewing & Javier Rodriguez, cover by Javier Rodriguez
BEFORE THERE WERE GODS… THERE WERE MARVELS! Doctor Strange and his Defenders land in the Fourth Cosmos – the home of the Archetypes of Good and Evil, primal entities of pure myth destined to echo through every reality to come – as the desperate Dr. Zota attempts to harness their power to rewrite all existence in his own hand! Al Ewing and Javier Rodriguez explore the truest origins of the Marvel Multiverse in a cosmos-colliding epic you’ll have to experience to believe!
Marvel | Marvel Universe
6.61"W x 10.18"H x 0.04"D | 2 oz | 240 per carton
On sale Dec 15, 2021 | 32 Pages | 75960609821700411
| Rated T+
3.99

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(W) Al Ewing (A/CA) Javier Rodriguez (CA) Mike Allred
Doctor Strange’s ragtag Defenders face their final trial in the Third Cosmos, where the concepts of good and evil are locked in primal, eternal conflict. When the Masked Raider’s identity is finally revealed, will the truth be their salvation…or their undoing?
In Shops: Jan 19, 2022
SRP: $3.99

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C’est Namor ?

Au fait, ça n’a toujours pas été annoncé en VF ?

Non.

Hmm, c’est bien, tout ça, c’est très sympa.

Bon, ça démarre simplement : Strange est « attaqué » dans son Sanctuaire par le Masked Raider, qui finalement lui demande de l’aide. Ewing connecte ça à différents concepts, anciens (comme l’Enclave) ou plus récents (comme la division en plusieurs cosmos, qu’il a déjà exploitée et ailleurs).

Strange assemble donc un aréopage de héros divers, suivant la logique d’un tarot. Et le petit groupe se met en route pour une mission qui semble bien confuse, sans doute davantage aux équipiers qu’aux lecteurs.

En poursuivant Zota, le dernier membre de l’Enclave, les Défenseurs arrivent dans le cosmos précédent, menacé par un équivalent de Galactus. Ils croisent Taaia, qui s’avère la mère de Galactus. Pas mal, d’autant que ça donne de bonnes pages de caractérisation.

Notons qu’Ewing fait le choix de raconter chaque épisode avec la voix d’un des protagonistes. J’en suis au troisième, et les chapitres ont été racontés respectivement par Doctor Strange, le Silver Surfer et Red Harpy.

Une chose est sûre : les cliffhangers cognent bien et la mini renoue avec le caractère frappadingue de la série de base. Et c’est tant mieux.

Jim

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ça, on n’a pas eu.

Hmm.
J’aime beaucoup. Mais ça se lit au calme. Et ça se relit. Parce que c’est riche, dense, complexe, contradictoire.
J’ai l’impression de lire du Morrison.

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Donc, les héros continuent à remonter le temps… plus que le temps, même, puisqu’ils explorent les incarnations précédentes du cosmos (j’ai bien envie de donner une majuscule à ce mot). Et le quatrième épisode confirme ce que je pensais sentir en lisant les trois premiers : les différents cosmos semblent plus dénudés, plus simplifiés, à mesure qu’on en remonte la généalogie. Et là, on est en plein dedans.

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D’une part, les Défenseurs sont confrontés à des formes résumées ou synthétiques des héros connus, que les dialogues nomment « archétypes » (ou « primordialités »). Donc, d’un point de vue méta, Ewing et Rodriguez nous parlent des charpentes imaginaires et narratives qui sous-tendent les univers super-héroïques. La colorisation renvoie au papier de mauvaise qualité que les amateurs ont longtemps connu.

L’effet est renforcé par le lettrage utilisé pour les personnages de ce Quatrième Cosmos : ils parlent en quatre couleurs, noir, jaune, magenta et cyan, affirmant leur statut de créatures imaginaires, de formes fictionnelles. Et le « grand dévoreur » de ce Cosmos est lui aussi une histoire, voire la fin de toutes les histoires. Selon l’angle intra-diégétique, les héros utilisent leur connaissance de leur propre univers pour avancer dans leur mission (retrouver Zota, qui continue à leur échapper). D’un point de vue méta, ils entraînent les lecteurs aux origines du genre, aux mythes fondateurs, aux structures de l’imaginaire.

Passionnant, mais déstabilisant. Ça va nécessiter quelques relectures, tout ce bazar.

Jim

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Vraiment très très chouette. Ça balance du concept de fou, mais c’est bien. Cela dit, va falloir relire.

Donc les Défenseurs, à la fin du précédent numéro, se sont retrouvés dans un monde de noir & blanc, épuré, conformément à la logique de la série, et assistent à la lutte de deux grandes entités, Lifebringer One et Anti-All.

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Ce dernier chapitre nous les présente sous des noms complémentaires, le Bien et le Mal, mais aussi la Sentinelle et le Vide (soit Sentry et Void, bien sûr…), archétypes de la lutte ancestrale. Le scénario nous donne une explication sur les origines du Masked Raider, donne un destin à Zota et propose une origine du Multivers, rien que ça. Le tout sur un fond d’esthétique héroïque directement hérité de l’entre-deux-guerres (je suis sûr qu’il y aura un intervenant cultivé pour nous donner le nom de ce style), confinant au symbolique.

Très chouette, très riche, très généreux. Super pensé et réfléchi en amont, ce qui peut donner l’impression de froideur qu’évoque @Ben-Wawe, mais assez enivrant.

Je ne sais pas, mais j’imagine que le traducteur va un peu en baver.

Jim

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Genre les affiches de propagande d’URSS ?

Avec ce genre de poses :

Non. Et c’est un titre que j’aimerais beaucoup lire.

Je pense que je devrais relire à tête reposée, en format papier, et en bloc.
La lecture sur téléphone, mensuelle et « à la volée », ça ne me va pas pour ce genre de proposition.