Comédie
Long métrage américain
Réalisé par Nick Castle
Scénarisé par John Hughes
Avec Walter Matthau, Mason Gamble, Christopher Lloyd, Joan Plowright, Lea Thompson…
Titre original : Dennis the Menace
Année de production : 1993
Dennis the Menace (Denis la Malice en V.F.) est un comic-strip créé par Hank Ketcham en 1951 et qui est toujours publié de nos jours (après avoir été repris par ses assistants, c’est le fils de Ketcham qui s’en occupe depuis 2010). La bande quotidienne détaille les facéties de Denis Mitchell, un gamin malicieux qui a bon fond mais qui ne peut s’empêcher de déclencher des catastrophes, souvent aux dépens de son voisin, le bougon George Wilson. Le succès du strip a conduit à une première adaptation dès 1959, avec une série TV qui a totalisé 146 épisodes sur 4 saisons.
Il y a eu ensuite des dessins animés et un téléfilm dans les années 80 avant un unique passage sur grand écran en 1993. Denis la Malice a été réalisé par Nick Castle, vieux complice de John Carpenter (Michael Myers/The Shape dans Halloween, c’était lui) avant de mettre en scène le long métrage de S.F. Starfighter, et écrit par le spécialiste du teen movie à l’américaine, John Hughes. Le réalisateur venait de produire et scénariser les deux Maman, j’ai raté l’avion et c’est une référence que l’on retrouve dans sa version de Denis la Malice.
Si la période est contemporaine (comme le montrent par exemple les scènes de bureau de Mme Mitchell, la maman campée par Lea Thompson), Denis et son petit monde semblent évoluer dans une petite ville perdue dans le temps, une peinture idéalisée d’une Amérique d’autrefois à la Norman Rockwell. Une bonne façon de retranscrire l’atmosphère du comic-strip et du dessin animé (d’après les souvenirs que j’en ai…et ils remontent à pas mal d’années maintenant)…même si cela donne des gags plutôt gentillets dans la première partie du métrage…
Le petit Mason Gamble (Dennis) et le regretté Walter Matthau (irrésistible en Mr Wilson) forment un bon duo mais le film ne pouvait pas uniquement tourner autour d’eux. C’est pour cela que John Hughes a rajouté un personnage de clochard voleur qui passe son temps à détrousser les gens ni vu ni connu avant de tomber sur Denis qu’il veut utiliser comme otage. Et bien entendu, le grand dadais crasseux ne sera pas de taille face au blondinet. C’est dans cette dernière demi-heure que le scénariste recycle un peu trop ses effets à la Maman, j’ai raté l’avion…mais je me suis bien amusé grâce à la performance physique d’un Christopher Lloyd grognant et grimaçant…
Tourné pour un budget de 35 millions de dollars, Denis La Malice a récolté plus de 117 millions de dollars au box-office mondial à sa sortie. Le casting a été complètement renouvelé pour le film suivant, Denis la Malice sème la panique, disponible directement en VHS en 1998.