DERNIÈRES LECTURES COMICS

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Captain America : Glace : anniversaire de Capounet oblige, je vais voir si je vais arriver à me faire un album par trimestre (ouais, grosse pression que je me fous Laughing , cela dit, j’ai déjà du retard).
J’ai pas pris le meilleur pour débuter. Témoin d’une époque où Panini ne savait pas quoi faire de la série (kiosque, album, arc non publié - Gibbons/Weeks !!! - album, puis de nouveau kiosque, mais en hors série), il est le premier d’une longue lignée de 5 albums en 8 ans (je viens de vérifier, j’ai oublié les 2 derniers … faut que je vérifie du coup). Chuck Austen récupérait petit à petit la série derrière John Ney Rieber. Dans cet arc « Ice », il cherche à voir jusqu’où Cap peut aller avant de tuer, jusqu’où va sa morale de boy-scout et d’américain né dans les années 20. C’est quand même un peu longuet et le rythme donné dans les pages par Jae Lee (que j’aime beaucoup, mais je ne trouve pas que ce soit le roi du mouvement) n’aide. Et la raison du vilain est somme toute assez maigre. Il y a également une tentative de changer aussi une partie des origines « glaciales » de Cap … je ne sais plus si ça été résolu ou oublié (Fred ?).

Bref, pas terrible terrible, même si sauvé quand même par une partie graphique que j’aime beaucoup (même si ses perso « posent » beaucoup).
Par contre, la gestion des bulles, c’est pas ça. Quand on créé un personnage qui parle par une main, faut pas l’oublier une case sur deux.

Ah, et j’ai une question trad qui me fait douter : « Soldats ! Profitez qu’il est affaibli ! ». Dites-moi si quelque chose vous dérange.

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En fait de mémoire, c est un des premiers arcs qu ait écrit Rieber avec Extremists (le 1er de la série est écrit suite au 11/09).
Je l ai relu il y a …2 mois et l ai trouvé mieux que dans mes souvenirs.
Apres, il faut que tu te souviennes de ce que dit Morales dans les projets avortés.
La base de la série MK est d utiliser un minimum de continuité et même de personnages Marvel.
On voit Fury, Namor… sinon le reste est souvenirs ou hallucinations…
Iron Man apparaitra dans le dernier arc inédit de Morales avec Isaiah Bradley mais Morales nous dit bien justement que la règle avait changé et que pour valoriser l’arrivée de Bendis sur Avengers, il fallait que la série reparle de continuité (j ai relu Morales et Kirkman samedi).
L’idée du Gouvernement qui met le Captain en glace car il n’approuve pas l’usage de la bombe n est pas nouveau (Liefield qui n a pas eu que des idées nazes sur la série) mais n’a plus été rementionnée comme tout ce qui se passe dans la série MK.
Par contre, de mémoire, la parution VF passe de Elite à 100% puis finit dans un seul HS.
L arc de Gibbons/Weeks est inédit (mais de toute façon, c est une Uchronie qui devait paraitre en mini comme Jones/Rude et a été intégré à la série quand ils ont viré Austen aprés avoir viré Rieber juste avant de virer Morales… Oui j’insiste sur la magnifique logique editoriale de cette série qui n’a jamais su où elle allait et pourquoi). Les deux numéros de Morales avec Eddie Campbell sont aussi inédit mais là aussi Cap est confronté à un monde où Isaia Bradley fut le seul Captain AMerica et le 1er Président noir. Il clot juste la relation avec Rebecca Quan.

Apres idée de Boy Scout…
C est justement l evolution du personnage sur toute sa carrière.
Il commence comme l un des personnage les plus meurtiers de masse des comics (il tue des millions de jamponais en un seul episode That Time Captain America and Bucky Killed One Million Japanese Soldiers
Puis avec Stan Lee, on bascule dans le « il n’a jamais tué même durant la guerre ». Souviens toi du magnifique episode de Stern/Byrne où il doit « tuer » Baron Blood… On pense aussi à un episode où il doit tuer un homme de Flagsmasher avec Gruenwald ce qui le déstabilise au moment de l’apparition de Walker.
On voit cela aussi avec Waid: l exemple le plus marquant est le 1er Sentinel Of Liberty où Sharon tue un espion à sa place car elle veut savoir que quelqu un fait le boulot « proprement » (oui j ai relu sentinels Samedi…)
Il recommence à tuer justement avec Morales puis le fait que Bendis en fasse rétroactivement un agent du SHIELD voire du Gouvernement (contesté pour la partie gouvernement par Millar et Brubaker)
Cette idée de l’absoudre de l usage de la bombe est quand même presque un choix de Lee/Kirby en le faisant disparaitre avant 45.

C’est un arc d’Austen, mais ouais, sur une idée de Rieber.

Tu m’en demandes beaucoup :sweat_smile: (mais l’ai-je lu …c’est en VF ?)
Mais c’est marrant, parce qu’il y a cette scène dans cet album d’Austen.

Pas la partie « revue des origines ».
D’ailleurs, les agents qui sont en Antarctique sont des Allemands mais avec des noms qui font très américains. Elle n’es pas claire, cette partie. Mis en glace par des Américains, mais gardé par des Allemands. Très bizarre.

en VF chez aredit, collection privilege Semic puis album Best of panini

Ah cool, il est dans la liste des relectures.

Dans le bouquin que j ai lu recemment et que je cite « Captain America : Masculinity & Violence » de J. Richard Stevens, il parle beaucoup d’un livre de John Shelton Lawrence et Jeweet « The Myth of American Superhero » qui adapte le monomythe de Campbell pour un « American Monomith »:
Une communauté sans défense est menacée par un mal que les institutions ne peuvent endiguer. Elle sauvée par un héros solitaire venant de l’exterieur qui repousse toutes les tentations , qui repart illico ailleurs.
Il parle aussi des autres mythes de la nation US par Hughues

The first is the myth of the chosen nation – the notion that God chose the US for a special, redemptive mission in the world.

The second is the myth of nature’s nation – the conviction that American institutions such as democracy and free enterprise are grounded in the natural order of things.

The third myth is that of the Christian nation – the belief that American ideals are grounded in bedrock Christian values.

The fourth is the myth of the millennial nation – the notion that the US will usher in a golden age for all humankind.

And the fifth is the idea of the innocent nation – that while other nations may have blood on their hands, the US always preserves its innocence in even the bloodiest of conflicts by virtue of its altruism and its righteous intentions.

Et tu vois que le cinquième Mythe… il est important dans les versions de certains personnages US au sortir de la guerre jusqu’aux 90’s… où là les USA sont ok pour que dans le background, on utilise des moyens plus durs tant que certains restent propre (24 en est une illustration mais aussi la version Brubaker de Bucky mais aussi l episode dont je te parle de Waid/Garney dasn Sentinel of liberty 1 (Marvel (Panini) #32)

Là je relis du Punisher:
Celui de Potts/Lee puisque je me suis racheté le TP (au revoir les floppies ) puis je suis allé lire la fin de Potts (une mini Wolvie/Punisher), Big Nothing (Grant/Zeck) puis Assassin’s Guild et Intruder…
On a quand même un Punisher qui à l’époque était plus libéral (US version) qu aujourd hui… Plusieurs fois, il s en prend à des Riches entrepreneurs qui cherchent à echapper à la loi ou montent des affaires pour que d autres y echappent…

Plusieurs personnages ont subi un sort voisin (Hulk, Miss Marvel…) et ça fait partie des trucs qui m’ont décidé à passer à la VO, afin de reconstituer des cycles d’histoires sans avoir des milliers de volumes dépareillés.

Jim

Contrairement à Hulk… Là je pense que l instabilité de la direction de la série mais aussi des dessinateurs assez cotes ont envoyé Cap en librairie… Puis quand Kirkmann arrive… Eaton c est plus un dessinateur librairie.

Hulk, il y a l echec de son mag… ensuite c est l echec des mags heroes qui envoient Hulk, Thor, Iron Man, Tbolts en monster

Ben moi sur Cap je pars à l envers j ai racheté de la VF (le monster et le Best Marvel de Jurgens, le 100% Glace dont parle Soyouz) en janvier.

Ce que je trouvais intéressant dans la version de Baron, au début donc de la série mensuelle, c’est que Castle s’en prenait souvent à plus fort que lui : des gangs supérieurs en nombre, des gens plus costauds, des mafieux plus riches… Cela dénotait un comportement suicidaire du personnage, contrebalancé par sa capacité à planifier (à la fois tacticien et stratège). J’aimais beaucoup.
Je crois que j’ai un peu lâché le personnage après le départ de Dixon, qui avait simplifié un peu l’approche, pour se concentrer, se débarrassant un peu du côté « death wish », le personnage semblant prendre moins de plaisir à se mettre en danger et paraissant plus concentré sur sa mission.
Mais bon, les années Baron et Dixon, j’ai pas tout lu, mais ce que je connais, j’aime bien.

Jim

Je crois que Miss Marvel c’est plus tard, mais c’est pire : ils la « sortaient » uniquement pour les crossovers

Bah, qu’importe les raisons éditoriales, fondées ou non. J’aime les magazines, et j’aime l’idée qu’ils durent (avoir plus de trois cents Strange sur mon étagère me plaît bien). J’aime aussi avoir un rayon constitué d’une série d’albums à l’effigie de tel ou tel héros.
Mais avoir des magazines qui durent un an ou deux, qui se renumérotent et dont les sommaires sont redistribués au petit bonheur la chance, j’avoue que ça m’ennuie profondément. Obtenir des rayonnages qui sont des mélanges disgracieux et bordéliques des deux options citées plus haut, ça me gonfle. Devoir chercher à tâtons tel ou tel épisode dans un magazine dont on ne retient pas le nom (Heroes, Select, Star…), ça me soûle.
Si bien que j’ai commencé à récupérer Miss Marvel en VO, ensuite je suis passé à Hulk, et petit à petit, je reconstitue les séries dans leur langue d’origine. Et du coup, je fais des cadeaux. Là, je suis presque sur le point d’avoir tout le contenu de Marvel Universe (la série de 2007) en VO, et ça va aller chez un pote, qui a déjà la première série Marvel Knights de Panini (que j’ai aussi reconstituée en VO).
C’est mon rayon Daredevil qui est encore un peu trop dépareillé.
En plus, ça gagne de la place.

Je dois avoir pas mal de TPB qui couvre cette période. J’ai encore quelques albums, mais je pense qu’avec le temps, je vais tout remplacer. Faudrait tout de même que je fasse une liste précise, parce que bon, c’est encore un coup à me mélanger les pinceaux !

Voilà, encore pire : on sent bien que c’est intéressant, mais on n’a que des morceaux. Il me semble que Hercules, c’était pareil. Voilà deux séries qui m’ont énervé, et donc hop, je me suis précipité dans les comic shops pour récupérer le matos.

Jim

Hercules, oui, c’est frustrant. Ce sont deux séries où on a l’impression qu’il n’y a pas eu de tentative.
On se l’est déjà dit, mais j’aimais bien ce que je lisais de Reed.

Pour le coup, je trouve que les gestions éditoriales de ces deux mags, pour qui a aimé Strange ou Titans, sont pas mal.

Tout à fait.
Mais Marvel Knights avait un lettrage pitoyable (pas de soutien au noir des blocs de textes, des transparences hideuses…), donc je suis assez content de m’en débarrasser surtout si ça fait plaisir à quelqu’un. Et Marvel Universe, ça a été l’une de mes lectures favorites à l’époque, mais puisque Marvel décide de rééditer l’ensemble, allez zou !

Jim

Je trouve que la version Baron dont tu parles… on la retrouve avec Grant mais aussi Potts (qui est l editor de Baron, Grant…).
Avec Potts, c est souvent aussi mission suicude et souvent aussi sur des points à part comme le traffic d animaux (avec Wolvie), revente d’armes (sniper), la gestion de la drogue à Hawai, les philippines…
Il se confronte a d autres cultures et a un peu de surnaturel mais aussi il a plus d humanité pour les petits maillons… il laisse sa chance à un qui finit par se reinserer (PWJ 8 puis 11)

J avais jamais lu Assassin’s Guid par Jo Duffy/Zafarino mais qui est plus proche de la version Goodwyn… plus expeditif (il tue une femme dans les premieres pages et s embarasse pas des flics ripoux).

Une difference c est la version Grant qui est plus prude… Pupu couche avec une pute alors que c est difficile pour lui avec son souvenir de Maria… Pour Baron, Duffy, Goodwyn… il est déjà mort.

C’est en effet un canevas qu’on retrouve très tôt dans la littérature américaine.

Une théorie que j’ai souvent utilisée, et qui concerne donc immédiatement (ou presque) les héros de l’Ouest. Lesquels sont les « douilles vides » dont parlait Hegel ; ils tombent une fois leur action accomplie. Ou ils doivent se déplacer.
En d’autres termes, leur action les rend inutiles.

Ils symbolisent bien évidemment aussi, en creux, l’avancé de la Frontière, creuset de l’américanité.

On décèle également dans ce type de personnage (stéréotype) le motif dit de la « régénération par la violence », dont Richard Slotkin a fait l’articulation de ses trois essais. Et qui veut que lorsque la stabilité est perturbée, seul un acte de violence, généralement une fusillade, peut rétablir l’ordre.

Il ne s integre en tout cas pas à la communauté et il est inconnu… soit sans nom soit à l identité masqué.
Dans un essaie que j ai pas lu mais dont parle le bouquin « Captain America & the crusade against evil » par les Même Lawrence et Jewett voient dans le monomythe US un coté antidemocratique puisqu une personne sort de la légalité pour sauver une société dont les institutions n aident pas la population voire les expose au danger et qu il faut un homme providentiel qui lui ne succombe à aucun vices.

J’ai des souvenirs fort peu précis des épisodes de Potts. Faudrait que je m’y replonge.

Jim