En parcourant récemment un Marvel Team-Up (le #125, précisément) que je ne connaissais pas avant de le lire dans une compilation, j’ai découvert la back-up qui en complète le sommaire. Il s’agit d’une histoire réunissant le Doctor Strange et la Scarlet Witch.
Les crédits nous informent que le scénario est écrit par Mary Jo Duffy, le dessin assuré par Kerry Gammill, l’encrage effectué par Dan Green, tandis que Joe Rosen et Bob Sharen se chargent respectivement du lettrage et de la couleur, le tout sous la supervision de Tom DeFalco et Jim Shooter.
L’histoire commence alors qu’une sorcière invoque ce qui semble être un démon. Très vite, on comprend qu’il s’agit d’un tournage, et que le scénariste (dont l’allure de blondinet à lunettes me fait penser à Roy Thomas, peut-être à tort) a trouvé des lignes de dialogues dans un vieux grimoire de magie.
Bien entendu, c’est un monstre qui apparaît, et qui sème la panique sur le plateau de tournage, puis dans la ville.
Trouvant refuge chez Doctor Strange, Wanda ne manque pas de lui demander son aide. Le bon docteur demande alors à Wong de préparer un thé et se plonge dans ses grimoires afin d’identifier la menace. Ce qui met à rude épreuve la patience de la Scarlet Witch.
Quand le monstre arrive, le Sorcier Suprême s’envole (enfin, sa cape s’envole, et lui suit le mouvement, comme il l’explique dans les dialogues) et fait face à la créature. Et là, Duffy fait preuve d’un efficace sens de la surprise, puisqu’elle nous explique que la bête d’apparence démoniaque est en proie à la panique, car elle a été invoquée contre son gré et que personne ne parle sa langue.
En six pages, la scénariste parvient à distribuer beaucoup d’informations, à maintenir un rythme soutenu, à rédiger des scènes et des dialogues teintés d’humour, à amener une chute pleine d’émotion, dans la grande tradition des récits courts de l’époque des « monster comics ». Le tout magnifiquement dessiné par Kerry Gammill qui trouve en Dan Green un complément formidable : un encrage un peu gras, mais très vivant, qui met en relief les qualités du dessinateur.
Jim