Le manga Peleliu fait un peu pareil : on a toute l’horreur de la guerre, mais avec un dessin plutôt mignon (ça désarçonne un peu, au début).
Tori.
Le manga Peleliu fait un peu pareil : on a toute l’horreur de la guerre, mais avec un dessin plutôt mignon (ça désarçonne un peu, au début).
Tori.
Après avoir lu ce post, j’ai trouvé le titre à 4.50 euros, je l’ai pris direct. Merci (encore une fois)
Encore un client satisfait.
Jim
Oh joie !
Je viens de trouver à vil prix les Corben suivants:
Den 1 (1ed)
La Chute de la maison Usher
Jeremy Brood
Pilgor
Temps déchiré
De la bonne lecture en perspective !
On m’a récemment offert Bloodstar et, comment dire, je n’ai trouvé ni le temps ni le courage de le lire. Mais de le ranger, si.
Jim
Bloodstar ? Je le note
Tu peux toujours admirer les dessins
De Corben, je n’aime que le noir & blanc. J’aime les récits des dernières décennies parce qu’il a des colorisations sobres, désaturées. J’aime Vic & Blood parce que c’est en noir & blanc. Mais ses trucs à l’aéro, je déteste. Même si j’ai appris à apprécier la somme de travail. Mais je continue à trouver ça très laid.
Jim
Un libraire que je ne citerai pas pour préserver son anonymat - je pense à sa famille - mais c’est le meilleur du Far West, assurément - m’a gentiment offert ce petit fascicule.
Alors, j’apprends dedans que Travis Charest est capable de dessiner une planche entière avec des cases. En tout cas, les deux courts récits sont plutôt sympathiques et dessinés par Azaceta et Larraz, ce qui ne gâche rien. Le premier est de l’age moderne, puisque Cap opère avec une Sharon Carter d’avant la dimension Z; Un épisode qui fleure bon le côté enquête de Cap, tout en faisant référence à ses qualités de dessinateurs.
Le second évoque la Seconde Guerre Mondiale, où Cap se retrouve à sauver un village français avec Union Jack. Classique, mais pas mal fait et bien dans la veine de l’image que l’on donne de Cap. « Plein de bons sentiments » comme dirait un perso du 1er épisode, mais ça va encore.
En tout cas, même si c’est anecdotique, ce n’est pas bâclé.
Oui, j’ai trouvé ce truc gratuit mieux que certains trucs payants…
Et, c’est essentiellement inédit, ce qui ne gâche rien.
Tori.
En parcourant récemment un Marvel Team-Up (le #125, précisément) que je ne connaissais pas avant de le lire dans une compilation, j’ai découvert la back-up qui en complète le sommaire. Il s’agit d’une histoire réunissant le Doctor Strange et la Scarlet Witch.
Les crédits nous informent que le scénario est écrit par Mary Jo Duffy, le dessin assuré par Kerry Gammill, l’encrage effectué par Dan Green, tandis que Joe Rosen et Bob Sharen se chargent respectivement du lettrage et de la couleur, le tout sous la supervision de Tom DeFalco et Jim Shooter.
L’histoire commence alors qu’une sorcière invoque ce qui semble être un démon. Très vite, on comprend qu’il s’agit d’un tournage, et que le scénariste (dont l’allure de blondinet à lunettes me fait penser à Roy Thomas, peut-être à tort) a trouvé des lignes de dialogues dans un vieux grimoire de magie.
Bien entendu, c’est un monstre qui apparaît, et qui sème la panique sur le plateau de tournage, puis dans la ville.
Trouvant refuge chez Doctor Strange, Wanda ne manque pas de lui demander son aide. Le bon docteur demande alors à Wong de préparer un thé et se plonge dans ses grimoires afin d’identifier la menace. Ce qui met à rude épreuve la patience de la Scarlet Witch.
Quand le monstre arrive, le Sorcier Suprême s’envole (enfin, sa cape s’envole, et lui suit le mouvement, comme il l’explique dans les dialogues) et fait face à la créature. Et là, Duffy fait preuve d’un efficace sens de la surprise, puisqu’elle nous explique que la bête d’apparence démoniaque est en proie à la panique, car elle a été invoquée contre son gré et que personne ne parle sa langue.
En six pages, la scénariste parvient à distribuer beaucoup d’informations, à maintenir un rythme soutenu, à rédiger des scènes et des dialogues teintés d’humour, à amener une chute pleine d’émotion, dans la grande tradition des récits courts de l’époque des « monster comics ». Le tout magnifiquement dessiné par Kerry Gammill qui trouve en Dan Green un complément formidable : un encrage un peu gras, mais très vivant, qui met en relief les qualités du dessinateur.
Jim
On n’en fait plus, des histoires aussi denses…
Tori.
C’est le constat que je fais souvent en découvrant des récits des années 1970 ou 1980.
Jim
C’est Jo Duffy (voir la première page que tu nous montres là). DeMatteis a écrit l’histoire principale de ce MTU, pas la back-up.…
Voilà ce que c’est d’écrire à deux heures du matin.
Bon, je corrige.
Merci.
Jim
Il y a des années, dans le sommaire d’un Titans chez Lug, j’ai été marqué par une histoire courte dans laquelle Spidey et Hulk se croisent. En réalité, il s’agit de la seconde histoire contenue dans Marvel Team-Up #126, la première étant consacrée à l’association de Luke Cage et du Son of Satan (illustrée par Bob Hall).
Le récit commence alors que Hulk, à l’époque dans sa version enfantine qui casse tout, se retrouve en pleine ville.
Une mention au bas de la page explique que le récit avait été réalisé à destination de journaux, plus précisément dans un supplément dominical. Cette version constitue donc en quelque sorte une « réédition ».
Donc Hulk sème le chaos en ville, et parmi les passants, on trouve Peter Parker. Le héros endosse son costume et part prêter main-forte aux représentants de la loi.
Les planches offrent leur lot d’action et de baston spectaculaire, dans un style tout à fait convaincant.
Mais bien vite, Spidey tente surtout de détourner l’attention du Titan Vert et de l’éloigner de la zone de combat, ce qui a pour effet de calmer le monstre.
C’est donc sous la forme de Bruce Banner que le Géant de Jade retrouve Peter Parker, qui décide de lui donner un coup de pouce sous la forme de quelques billets qui lui permettent de prendre un nouveau départ.
Mais bien entendu, la vie de Bruce Banner et les circonstances l’amènent à céder la place, à nouveau, à son alter ego. Et c’est Hulk qui, à son tour, donnera un billet vert à une victime de violence, dans une sorte de chaîne de solidarité dont l’effet est immanquable.
Si l’histoire fonctionne très bien, avec cette dimension humaine qui s’allie souvent à merveille avec les super-héros, le plus notable est toutefois le dessinateur. Le scénario de Jim Shooter, alors rédacteur en chef de Marvel et donc en première ligne quand il s’agit de monter des projets éditoriaux spéciaux, est illustré ici par Tomoyuki Takenaka.
Une recherche rapide donne cette prestation dans Marvel Team-Up comme unique trace de la carrière du dessinateur. Carrière américaine, convient-il de préciser. Car, en cherchant un peu, on découvre que Tomoyuki Takenaka n’est pas un Américain d’origine japonaise, ni un illustrateur ayant renoncé à la bande dessinée pour privilégier le storyboard ou la publicité. Au contraire, il s’agit d’un mangaka actif dans les années 1980 et 1990 (sans doute avant aussi) et illustrateurs de séries militaires ou d’adaptations de licences audiovisuelles.
D’après les informations que je trouve, il serait décédé (mais je n’ai pas les dates) et aurait illustré des aventures de Knight Rider, mais aussi de Mack Bolan, le héros de la série de romans L’Exécuteur, signé Don Pendleton. En revanche, s’il n’est pas facile de faire le lien entre Tomoyuki Takenaka et sa carrière japonaise, c’est sans doute parce qu’il signait ses travaux sous le pseudonyme Hisato Joh.
Cela fait de ce Marvel Team-Up #126 (et du Titans qui traduit ce segment) une curiosité historique. En effet, le numéro est daté de février 1983, et ça fait de ce récit l’un des tout premiers qu’un éditeur américain aurait pu commander à un auteur japonais (il doit y avoir des mangaka au sommaire d’Epic, de mémoire, mais est-ce une commande ou une traduction ?), et de Tomoyuki Takenaka / Hisato Joh l’un des premiers auteurs nippons à dessiner des super-héros américains.
Je suis impatient de voir l’ami @Tori passer dans le coin, il ne manquera pas de nous éclairer de ses lumières.
Jim
En 1976, Jenette Kahn, récemment promue directrice de publication chez DC, met sur pied plusieurs innovation, réfléchissant à un format plus épais ou à un élargissement du catalogue. L’une de ses idées consistent à recruter les meilleurs auteurs de la concurrence (à savoir Marvel). Elle identifie entre autres John Buscema et Steve Englehart. Le premier refusera poliment, préférant rester chez Marvel. En revanche, elle parviendra à convaincre le scénariste de rejoindre son écurie.
Il faut dire que, la même année, Gerry Conway, qui dirige brièvement la rédaction de Marvel, trouve le moyen de se fâcher avec le scénariste de Captain America, Doctor Strange et Avengers. Ce dernier saisit l’occasion, accepte l’offre et commence à plancher sur de nouvelles histoires pour Batman dans Detective Comics et pour la Ligue dans Justice League of America, deux titres supervisés par Julius Schwartz.
Et Englehart frappe, dans Justice League of America #140, première moitié d’un diptyque qui laisse encore des traces dans l’univers DC d’aujourd’hui. Ce numéro, daté de mars 1977, voit l’arrivée fracassante d’un être à l’armure brillante, le Manhunter. Ce dernier se défait rapidement de Green Arrow, Black Canary et Green Lantern, et mène la vie dure à Batman avant l’arrivée de Superman et Wonder Woman.
L’intrus se téléporte, et c’est Flash qui identifie sa destination : l’Himalaya. Et tandis que les héros se mettent en route, une séquence nous permet de faire la rencontre du Grandmaster, le chef du fameux Manhunter qui vient de mettre la Ligue en déroute. On apprend qu’il s’agit de Mark Shaw, un nom familier aux vieux lecteurs, et les notes de bas de case laissent deviner l’entreprise d’Englehart : ranger un peu le bazar qui règne au sein des Manhunter divers qui sillonnent l’univers DC.
Quand les héros rejoignent leurs équipiers prisonniers, les lecteurs ont entre-temps appris que la bague de Green Lantern ne fonctionne plus (ce qui explique sa surprenante reddition au tout début de l’épisode). Superman, Batman, Flash et Wonder Woman se retrouvent à leur tour prisonnier de la technologie avancée des Manhunters.
La confrontation amène la discussion, et Green Lantern avoue avoir contribué à la destruction d’une planète. Ses équipiers sont surpris, mais le Grandmaster confirme que cela justifie l’intervention du Manhunter Prime (alias Mark Shaw) et l’arrestation de Hal Jordan en vue de son exécution. Mais Superman ne l’entend pas de cette oreille et envisage d’intervenir.
Tandis que les Manhunters gardent une partie du groupe en otage, Superman conduit l’autre équipe dans le système de Procyon, près du lieu de destruction de la planète Orinda. Là, les héros découvrent un Gardien de l’Univers visiblement harcelé par les témoins du drame. Autre surprise, ils croisent le chemin du Gouverneur Tozad, qui connaît l’existence de la secte des Manhunters (dont les Justiciers viennent pourtant de découvrir l’existence).
Tandis qu’un autre Gardien libère les héros sur Terre, les émissaires envoyés dans l’espace découvrent que la planète Orinda n’a pas été détruite, comme le craignait Jordan, mais simplement escamotée à la vue des observateurs. Et le Gouverneur Tozad, quant à lui, s’avère également un membre de la secte des Manhunters.
C’est sur cette avalanche de mystère qu’Englehart abandonne son lecteur. Si le récit paraît dense, c’est que les épisodes font une trentaine de pages, répondant ainsi à la volonté de DC d’offrir une bonne quantité de lecture aux fans. Et c’est le souhait d’Englehart d’avoir des histoires occupant l’ensemble de la pagination même si, à mon goût, cela fait des épisodes un peu long, parfois un brin emberlificotés, là où des diptyques auraient peut-être mieux fonctionné.
Toujours est-il que la suite arrive dans le numéro suivant, daté d’avril, ce qui donne une idée de l’abattage de Dick Dillin. Illustrateur de formation classique, comprendre académique, Dillin est le dessinateur régulier de la série depuis le départ de Mike Sekowsky, et il ne l’abandonnera qu’à l’arrivée de George Pérez, livrant une longue prestation. Son dessin sans faille manque peut-être un peu d’énergie, il est parfois un peu trop sage, mais il s’avère d’une grande lisibilité. Et il tient le rythme !
Tandis que leurs équipiers dans l’espace viennent de découvrir qu’Orinda est toujours en place et que la secte des Manhunters a des ramifications dans l’espace, Green Lantern, Green Arrow et Black Canary affrontent à nouveau le Manhunter qui les a arrêtés.
Restés sur le satellite, Flash et Wonder Woman sont attaqués par le Grandmaster, qui dresse une barrière autour de leur base. Dans le secteur de Procyon, les Justiciers apprennent du Gardien de l’Univers qu’ils ont sauvé la vérité sur les Manhunters : il s’agit d’être artificiels créés afin de faire régner la justice. Mais ces machines s’avérant incontrôlables, elles ont été bannies et remplacées par des êtres nantis d’anneaux, qui donneront naissance au Corps des Green Lantern.
Le Gardien raconte comment l’armée est devenue une secte de fanatiques, se fondant dans les diverses civilisations et ralliant des êtres à leur cause dévoyée. Sur le satellite, Wonder Woman utilise une créature croisée dans Justice League of America #130 afin de se libérer du piège tendu par le Grandmaster. Ce faisant, Englehart utilise ici la continuité, comme il le faisait chez Marvel, trouvant des ressources dans les histoires précédentes.
Sa caractérisation de Wonder Woman procède de la même logique : l’Amazone se montre fière, indépendante, féministe et revendicatrice, de manière peut-être un peu brutale voire caricaturale, mais c’est en lien avec la saga des « Douze Travaux », durant lesquelles elle s’est sentie obligée de faire à nouveau ses preuves auprès de ses équipiers. Englehart fait dire à l’héroïne que les héros n’ont pas compris qu’elle a recouvré toute sa confiance, et qu’ils ont continué à veiller sur elle, ce qu’elle vit assez mal. Pour le scénariste, c’est peut-être une manière de critiquer l’écriture du personnage, et de revendiquer une certaine modernité dans la présentation de l’Amazone. En tout cas, cela renvoie à des épisodes qui sont encore récents dans l’esprit des lecteurs, et tisse des liens entre Justice League of America et le reste du catalogue.
Dans l’espace, Superman est confronté à un « Supermanhunter », dont l’armure est composée de Kryptonite, tandis que sur Terre, Wonder Woman et Flash, qui ont réussi à fuir leur satellite, rejoignent leurs équipiers face à Shaw. Les péripéties nous amènent à découvrir que le Grandmaster sur Terre a lui-même un patron, le Highmaster, qu’il y a des Grandmasters sur tous les mondes et que l’invasion a déjà commencé !
Mais les héros comptent cependant un nouvel allié, puisque Mark Shaw vient de comprendre que sa soif de justice a été manipulée. Il se retourne contre le Grandmaster et découvre ce que d’autres Justiciers (et les lecteurs) savaient déjà, à savoir qu’il ne s’agit, en définitive, que d’un robot.
Il décide alors de mettre son pouvoir au service de la justice, à la grande satisfaction des héros. Dans la dernière case, Englehart, par le biais de Green Lantern, laisse entendre qu’Aquaman, Elongated Man et Atom sont en danger : en route pour une nouvelle aventure.
Avec ce diptyque, le scénariste fait ses premiers pas dans le vaste univers DC, et il ne manque pas de lui apporter des éléments très riches, tout en jouant sur la continuité et en rangeant les jouets (procédé comparable à ce qu’il a fait autour de Kang, Immortus et les autres voyageurs temporels chez Marvel). Ses Manhunters continueront de hanter l’univers DC, revenant à de nombreuses occasions marquantes, par exemple le cross-over Millennium de 1988 ou la série Green Lantern de Geoff Johns dans les années 2000. La contribution d’Englehart est ici considérable.
Jim
Fort de sa première grande aventure parmi les Justiciers, le scénariste Steve Englehart enchaîne aussitôt sur un autre récit au rythme trépidant. Et cette fois, on s’intéresse aux trois héros pour lesquels Hal Jordan s’inquiète à la fin de l’épisode précédent, à savoir Atom, Elongated Man et Aquaman.
Les trois héros sont en pleine mer. Tout semble aller pour le mieux, mais Atom, alias Ray Palmer, envisage de quitter son rôle de justicier costumé, à la grande surprise de ses équipiers. Là encore, Englehart s’appuie sur des événements de la continuité (ici, le fameux « âge de glace » qui a été au centre de Justice League of America #139, juste avant son arrivée) pour donner à son personnage des inquiétudes et une certaine profondeur.
C’est un des traits particuliers des épisodes d’Englehart : tout n’est pas rose dans l’équipe. Il y a des tensions, des jalousies, des orgueils blessés, des vies privées à reconquérir. Cela donne des dialogues assez intéressants (parfois un peu trop démonstratifs, cela dit), avec une dynamique de groupe innovantes. Cela permet aussi de mettre les différents membres tour à tour dans la lumière.
Mais alors qu’ils discutent, les trois héros assistent à la chute d’un vaisseau spatial, abattu par un poursuivant. Ils se précipitent au secours de l’appareil et découvre à l’intérieur une femme verte au langage étrange, qui parle d’elle-même à la troisième personne. Ce qui rappellera des souvenirs aux connaisseurs des travaux précédents du scénariste.
Cette femme, Willow, est poursuivie par un dénommé Construct, dont nous apprenons qu’il s’agit de la carapace abritant la conscience de tout ce qui est électronique. Sous la forme d’un robot géant, soi-disant omniscient (ce qui pose toujours des problèmes narratifs, mais bon…), il dirige une horde de robots plus petits qui traquent la jeune femme.
Cependant, Willow ne manque pas d’atout. Atom, à qui elle a demandé de l’accompagner dans sa mission (dont elle refuse de communiquer les tenants et les aboutissants), découvre qu’elle maîtrise à la perfection les arts martiaux. Voilà qui ne manquera pas de rappeler, là encore, quelques souvenirs aux lecteurs d’Avengers.
À Miami, Aquaman et Elongated Man affrontent un commando de robots à la solde du Construct, et détruisent l’appareil qui tue la population. C’est à ce moment que les autres héros, de retour de mission après les deux épisodes précédents, rentrent dans la danse. Et d’ailleurs, c’est en mettant en scène ces héros fatigués qu’Englehart fait bouger l’équipe, notamment autour du comportement parfois piquant de Wonder Woman. S’appuyant toujours sur les « Douze Travaux », il met en scène une Amazone qui refuse d’être considérée comme une demoiselle en détresse, ce qui fait réagir (et penser : les bulles de pensées sont fréquentes à cette époque) ses équipiers.
De leur côté, Willow et Atom arrivent enfin sur l’île où se trouve le but de la quête (ou du « pèlerinage », comme elle le dit elle-même) de la femme verte. Le mystère s’épaissit autour d’elle, Atom comprend qu’elle vient de la Terre mais s’interroge, et avant d’avoir des explications, le Construct se manifeste sous la forme d’une statue composée de minerai. Là encore, les dialogues d’Englehart ont une connotation un peu méta : le Construct dit à Willow : « Les noms changent, les corps changent… mais l’âme ne peut se dissimuler ! » Clin d’œil évident à cette combattante émeraude que le scénariste emporte avec lui d’éditeur en éditeur.
Le duel entre la vie et la mort, entre le biologique et le métallique, se poursuit, jusqu’au moment où Atom réduit sa taille à l’échelle atomique, pénètre dans la statue que le Construct anime à distance puis le fait exploser de l’intérieur.
L’action a redonné confiance à Atom qui renoue avec son rôle de justicier. Quant à Willow, elle dévoile quelques secrets de sa vie à son allié de circonstance : l’ancienne Terrienne a rencontré un être cosmique dont elle porte l’enfant, et incarne une promesse de vie pour la création tout entière, ce qui fait d’elle un ennemi des êtres artificiels et mécaniques.
À la lecture de cet épisode, on peut se demander quelles idées Englehart a récupérées de ses plans destinés à la série Avengers ? Willow est clairement une nouvelle incarnation de sa création Mantis, mais projetait-il de la faire revenir sur Terre ? Le duel Willow / Construct dissimule-t-il l’esquisse d’un combat opposant Mantis à Ultron, par exemple ? Avec Ant-Man au centre de l’affaire ?
Jim