DERNIÈRES LECTURES COMICS

Je n’en ai aucune idée!

Je viens de trouver la réponse : paru à partir du n° 59 d’USA Magazine sous le titre « La Belle au bois vivant ».

D’acc
En tout cas, je doute que ce comics là ait été traduit; c’est la « suite » du Prisonnier, la série TV,

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mais qui peine à égaler son ainée.
Même en musique ça le fait pas des masses (remarquez la musique n’a peut être pas aidé cette fois ci!)

bobd.over-blog.com/article-je-ne-suis-pas-un-numero-106673384.html

Un vieux Tim Sale, avant les grands « classiques » Marvel et DC,

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petite histoire noire/super héros très (très) classique mais avec la B.O culte que j’y ai accolé, c’est très bien passé:

bobd.over-blog.com/article-cite-sombre-106873894.html

Je viens de lire ARSENIC LULLABY un comics indé déjanté et à l’humour qui calme

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Et voici de quoi l’accompagner comme il faut en musique:

bobd.over-blog.com/article-arsenic-sans-vieilles-dentelles-107302016.html

Je viens enfin de lire (y a plus d’un an que je l’avais acheté) CAPOTE IN KANSAS La VF éditée par Akileos (qui est décidément un éditeur à suivre)
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Et bien c’est très bon, autant au scénar que graphiquement.
Une B.O discrète mais adaptée a fini d’en rendre la lecture agréable, à tester!

bobd.over-blog.com/article-sans-capote-107403604.html

Aussitôt finie aussitôt lue, la mini série Ragemoor chez Dark Horse, avec Corben au dessin, est une tuerie si vous êtes fan d’épouvante à l’ancienne, bien chiadée et tout…

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et on a du score de série B d’horreur italienne (rien que ça!) pour accompagner, le top:

bobd.over-blog.com/article-du-vieux-avec-du-neuf-avec-du-vieux-107464903.html

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Ce n’est pas vraiment du comics puisque ce sont des italiens qui l’ont pondu, mais ma version est celle de Dark Horse, éditeur US, cela étant, c’est de la Fantasy Spaghetti très comestible, surtout assaisonnée avec le score adéquat; la recette par ici:

bobd.over-blog.com/article-dragon-noir-made-in-italia-107730590.html

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Un vieux de la vieille (qui existe en VF d’ailleurs, je viens de le découvrir) que ce GN Fantasy décalée un peu bordélique mais agréable à l’oeil…et à l’oreille si on sait accompagner cela avec goût, à savoir…

:arrow_right: bobd.over-blog.com/article-fable-vieillotte-108278130.html

On continue sur le comics à 'ancienne avec un OS du talentueux P Craig Russell, adaptant Kipling (non moins talentueux!) dans
RED DOG (de 1987)

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Un petit chef d’oeuvre de narration graphique à lire bien accompagné, c’est par ici pour les images et la musique:
:arrow_right: bobd.over-blog.com/article-chien-de-race-108581495.html

Je profite d’être en province pour les fêtes pour fouiner dans ma collection et de me relire Earth x parus dans la mag marvel.
J’arrive à la moitié et je boude pas mon plaisir. Rien que le prologue ( marvel 30 ) qui raconte les origines de l’univers marvel vaut son pesant de cacahuète. On découvre ensuite un futur sombre où beaucoup de héros se sont retirés, où la population mondiale à mutée et où des menaces comme l’hydra et crâne rouge sont plus puissantes que jamais. Le tout excellemment servi par John Paul Léon. Du très lourd.
Dommage que la trilogie x soit complètement épuisée en 100% j’aimerais bien lire la suite moi maintenant ( j’avais arrêté au milieu d’univers x faute de thunes et revendus dans la foulée, en voyant les prix sur amazon je me dit que j’ai été bien con ).
Je profite de ma lecture pour feuilleter les marvel, il était bien sympathique ce mensuel pour le néophyte que j’étais. Entre le rédactionnel avec les articles marvel par année , les news, les choix librairies… Des annuals et autres one shot sortis d’on ne sait où. Y’en avait des très bon et d’autres beaucoup plus improbable ( faut que je prenne des photos pour le jeu image comics ; ) ). Et toujours une série minimum sympa. Perso j’avais bien aimé les aventures de Phil ulrich en bouffon vert, tout comme les untold tales of spider-man et dans le cas présent earth x.

le dossier de Kab sur Earth X est disponible sur le site

Lire le dossier sur le site France-comics

Stardust, le Mystère de l’Étoile (Neil Gaiman & Charles Vess)

Une belle histoire, pleine de fraicheur, d’humour, d’émotion et de références à une partie de la littérature anglo-saxonne (j’ai dû faire quelques recherches, après lecture, pour tout saisir, mais il y a des manques (de culture de ma part), mais cela ne gêne aucunement la lecture). Un joli conte qui sonne bien avec des idées originales et farfelues parfois.

Et la fin est parfaite.

Et les illustrations de Charles Vess sont très très jolies.

Je me relis la la première crisis via l’édition absolute de chez panini ( trouvée à 20 € à la PCE ). Ce cross est vraiment bon, il se bonifie au fil du temos, je me souviens quand je l’ai lu la première fois je ne connaissais pas la moitié des intervenants mais l’aspect fin du monee m’avait bien botté. Là je découvre des détails qui m’avait échappé.
Niveau trad par contre c’est moins bon, à un moment le sup terre 2 lache un merde qui m’a surpris venant de ce personnage, après verif dans mes semic books le merde se transforme en bon sang qui lui sied mieux. Comme souvent chez panini on retrouve 2-3 coquilles le long du bouquin et il manque le untold story . Mais ça reste un bel objet. Du coup je vais devoir garder les deux éditions.

Seaguy vol. 1 (Grant Morrison / Cameron Stewart)

Gros fan de Morrison devant l’éternel, je n’avais pourtant jamais lu ce « Seaguy », malgré les propres commentaires du scénariste qui le présente comme l’un de ses titres préférés. Cette lecture ayant plus qu’agréablement occupé la fin de mon après-midi, je me suis demandé pourquoi Urban n’avait pas encore pris l’initiative de traduire ça ; et puis je me suis dit que l’éditeur attendait peut-être la publication en VO du troisième et dernier volet de la saga, « Seaguy Eternal », annoncé depuis longtemps maintenant…
En attendant, petit retour sur les trois épisodes inauguraux.

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Evoluant dans un monde étrange mi-psychédélique mi-futuriste, utopie idyllique en apparence où les héros sont à la retraite faute de problèmes à résoudre, Seaguy est un super-héros (un terme à discuter, c’est Morrison qui l’emploie mais on pense plus à un héros de pulp…) qui ne vit pas d’aventures, quand bien même l’ouverture du récit le voit affronter un avatar de la Mort aux échecs, dans le plus pur style du « Septième Sceau ».
Il vit en compagnie de Chubby Da Choona (Chubby The Tuna, Chubby le thon…qui fume des cigares), son ami imaginaire (que les autres voient aussi, à moins que ça ne fasse partie de l’hallucination du héros…?), et passe son temps dans les grandes surfaces et devant la télé, à regarder les programmes de Mickey Eye, l’entertainment incarné en un virulant pastiche de Disney et sa mascotte Mickey Mouse. Mais Seaguy cherche désespérément le frisson de l’aventure, et va bientôt être comblé par une enquête sur de mystérieux évènements semblant se produire sur la Lune, dont il va découvrir l’origine…

Avec Seaguy, Morrison met en scène un héros archétypal correspondant à son modèle de prédilection en la matière, le « brave gars blond » (l’expression est de Yann Graf, de mémoire) à la Animal Man / Buddy Baker ou Flash / Barry Allen, en plus naïf encore, un peu « essentialisé ». Il profite aussi du récit pour utiliser des références pop-culturelles variées, incontournables dans ses travaux : en plus d’Ingmar Bergman et son « Septième Sceau », donc, on trouve pêle-mêle le feeling des séries anglaises barrées des sixties (dont 'Le Prisonnier", on se croirait au Village par moment), des groupes de pop-rock décalés comme les Residents, musiciens anonymes à masques « globes oculaires » comme les gardes de l’I-Pol ici, etc…

Morrison présente Seaguy comme une trilogie qui retrace la vie d’un personnage de l’enfance à la maturité en passant par l’adolescence. Ce premier volume se penche donc sur le stade de l’enfance, et Morrison adopte volontairement une tonalité très lumineuse, très silver age, dans un mouvement contraire à la tendance générale (on reconnaît là sa démarche habituelle, qu’il partage avec d’autres auteurs comme Moore, Waid, etc…). Ce qui n’implique pas que la tragédie soit absente, bien au contraire, tout comme l’enfance n’est pas étrangère au tragique : sa découverte est même une des étapes cruciales de son déroulement (prise de conscience de la mortalité vers 7 ou 8 ans).
Ce qui est passionnant par rapport à ce découpage en « grandes étapes de la vie », c’est que Morrison cherche une cohérence entre fond et forme et choisit de raconter une histoire littéralement issue de l’imagination d’un enfant. Sans souci de cohérence particulier, le scénariste brode une intrigue abracadabrante à base de pseudo-science très grossière, mais tout le charme du récit est là ; un enfant de dix ans aurait pu en en effet penser cette histoire où la Lune est fabriquée sur Terre et projetée dans l’espace par la poudre fraîchement inventée par les Chinois, contemporains (en gros quoi) des Egyptiens. Fascination pour les civilisations antiques et leurs panthéons, délire peseudo-scientifique, aventures improbables, amis imaginaires (autre marotte « enfantine » de l’écossais, cf. « Animal Man », « Batman RIP », ou « Happy ! ») etc… tout ça a un charme fou.

Et puis sur la fin (assez complexe, mais rien d’extravagant non plus), le récit se redouble d’une patine beaucoup plus sombre, où l’univers mis en place par Morrison révèle son potentiel allégorique : en notre époque aseptisée et dévorée par l’industrie du divertissement (une authentique civilisation des loisirs), quelle aventure humaine pouvons-nous vivre ? Vivre vraiment, pas par procuration comme sur les montagnes russes d’un parc d’attractions à la Disneyland, pauvre ersatz de grand frisson (et dont les héros retraités de « Seaguy » sont accros…).
Il semble même que ceux qui font commerce du divertissement ont tout intérêt à nous garder à l’état somnambulique de spectateurs passifs, comme Mickey Eye ici, mais Seaguy est de la trempe de ceux qui ne se laissent pas endormir… Roboratif, ce discours, quand bien même il n’est pas inédit, même chez Morrison (qui tourne même beaucoup autour de la question), et quand bien même l’histoire semble s’achever sur un constat d’amère impuissance : c’est un trompe-l’oeil. Même si le récit est circulaire et s’achève comme il a commencé (donnant fatalement une image de stagnation), le changement de place entre les deux protagonistes du prologue / épilogue en dit long : Seaguy ne se laisse pas conditionner.

Un mot sur la partie graphique, totalement adaptée aux desseins de Morrison : l’excellent Cameron Stewart met à profit sa touche cartoony en diable, mais tout en modulant intelligemment ce style sur les parties où la tonalité change et s’assombrit, et en profite pour pondre une série de designs décalés et savoureux. Mention très bien.

Je reviens causer du volume deux, « Seaguy : Slaves of Mickey Eye » dès que c’est lu, et je guette désormais avec impatience les annonces concernant le volume trois…

Seaguy vol. 2 - Slaves of Mickey Eye (Grant Morrison / Cameron Stewart)

Manifestement, pas de nouvelles fraîches de « Seaguy Eternal », le dernier volet de la trilogie initié par Morrison et Stewart pour le compte de Vertigo. Il faut dire que « Seaguy » est un titre éminemment peu vendeur, et Morrison, apparemment vraiment très attaché à cette création, a du mettre sa participation à « 52 », l’excellent titre hebdomadaire collectif de DC, et peut-être même, dit-on, à « Final Crisis » dans la balance pour avoir gain de cause quant à la publication de cette suite. Maintenant que l’écossais s’est libéré de ses obligation sur les « monthlies » de DC, quelles billes a-t-il pour imposer la publication du troisième volet de aventures de Seaguy ? L’étrange décalage de publication dont semble être frappé le très attendu « Multiversity » est-il lié à ça d’une manière ou d’une autre ?
A suivre donc, et en attendant, un retour rapide sur le volume 2 « Slaves of Mickey Eye »…

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On l’a vu, Morrison présente la saga « Seaguy » comme les trois âges de la vie d’un personnage fictif, l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. Nous voici donc aux côtés d’un Seaguy adolecent : attention, ça ne signifie pas que le perso est à l’âge de l’adolescence, pas plus que le premier volet ne présentait un personnage enfant. Cela signifie plutôt que le titre lui-même en est au stade de l’adolescence, Seaguy demeurant un éternel jeune homme adulte au visage poupin. C’est précisément cette permanence qui permet à Morrison de déployer son discours sur les différents âges d’un personnage de fiction (encore que Stewart, très finement, figure ici un visage plus affûté que celui du premier volet, un peu moins « joufflu »).

Nous retrouvons donc Seaguy prisonnier à New Venice de ce monde aseptisé faussement idyllique, où le temps semble s’être figé et les problématiques existentielles dissoutes. Mais on l’a vu à la fin du précédent volet, Seaguy n’est pas de ceux qui se laissent endormir, et petit à petit, sa conscience va s’élever jusqu’à défier les tenants de l’autorité, représentés par l’impalpable Mickey Eye (un Mickey Mouse diabolique), dont la Lune elle-même figure l’oeil omniscient…
L’adolescence, c’est l’âge où l’on se met à s’affirmer et à défier l’autorité, c’est l’âge « punk rock » des pulsions destructrices des valeurs sociétales, mais c’est aussi un âge ingrat où le monde se met à se désenchanter un peu, à devenir un peu plus étrange, à devenir un peu plus effrayant. Pour les garçons c’est aussi l’âge où l’on affirme sa virilité et l’on emballe des filles pour la première fois. C’est enfin l’âge où l’on cherche et l’on teste différentes combinaisons pour constituer son « identité »…

Voilà très exactement le programme auquel nous convie le scénariste ultra-glabre, sa veine surréaliste infusant chaque pan de son exploration de l’adolescence. Le pompon est décroché en la matière pour l’incroyable séquence de corrida du deuxième des trois épisodes de la mini, une mise en boîte impayable de la masculinité dans ses atours les plus risibles, tout cela demeurant parfaitement raccord avec les opinions de Morrison sur les traitements réservés aux animaux déjà exprimés par ailleurs (notamment « Animal Man » et « WE3 »).
Morrison appuie un peu, et logiquement, sur certaines références déjà présentes dans le premier volet, au premier rang desquelles « Le Prisonnier », dont l’ambiance est vraiment proche de cette séquelle, sans compter que le bad guy trône dans un siège identique à celui célèbre des numéros 2 du Village…
Tout aussi logiquement, Morrison fait également retour sur des thématiques anciennes chez lui, mais pleinement développées en parallèle dans son run sur Batman, comme la réflexion sur le statut des icônes populaires aux mains de corporations de l’entertainement, et son corollaire, la réflexion sur la duplication, les ersatz, etc… (voir à ce titre les trois copies multicolores du héros). Sans oublier la question de l’héritage et de l’affrontement inter-générationnel, représenté ici par le duel entre le héros et sa version « patriarcale », le buriné Seadog…

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Je suis surpris, malgré le niveau très faible des ventes, du peu d’échos suscités, même au sein du lectorat mordu des travaux de l’écossais, par ce travail d’une simplicité et d’une puissance désarmantes. Il se pourrait bien pourtant que ce récit devienne le favori des lecteurs intéressés par le discours morrisonien, mais lassés des circonvolutions scénaristiques de ses sagas au long cours et de ses expérimentations jugées parfois « gratuites ». Délesté de tout son gras, « Seaguy » est une des expressions les plus pures du talent de l’écossais, qui considère ce travail comme son « definitive statement » sur les super-héros…
Pourvu qu’il se montre suffisamment convaincant et puisse mener à bien cet ultime volet, annoncé logiquement comme le plus sombre, car même à l’adolescence dans ce second volet, la Mort déguisée en canotier vénitien guette son heure…

J’aimerais beaucoup renchérir ou encore contester ce que tu dis à propos de ces deux mini-séries, mais je les ai lues au moment de leurs sorties (en fascicules) et là, comme ça, je suis bien en peine d’en dire quoi que ce soit. :wink:
Sinon que le travail de Cameron Stewart m’avait beaucoup plu (comme c’est souvent le cas).

C’est peut-être le travail de Stewart que je préfère, en attendant de découvrir « Sin Titulo »…

ça me botterait bien d’avoir Seaguy en vf

Ce serait une excellente initiative, à mon avis suspendue aux nouvelles concernant la sortie de « Seaguy Eternal »… Sortir les deux premiers volets ou attendre la publication du troisième (permettant une intégrale), tel doit être leur dilemme.