DERNIERS VISIONNAGES

Tiens j’ai zieuté un peu le replay de TCM et j’en ai profité pour regarder

Le détective d’une petite ville à la recherche d’un homme disparu n’a qu’une seule piste: un lien avec une prostituée de New York.

et punaise des découvertes comme ça, je veux en faire tous les jours. Non seulement c’est palpitant, non seulement il y a une relation incroyable entre John Klute et Bree Daniels, non seulement la description du milieu dans lequel elle évolue est terriblement criant, non seulement Sutherland et Fonda sont excellents, non seulement Scheider est terrifiant etc.

Non seulement tout cela, mais surtout qu’est ce que la réalisation et la photo terminent de nous foutres sur le cul.

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Terrible ! Un « prototype » de celle du « Parrain ».

Et qui a fait forte impression sur le jeune Fincher (entre autres).

SKIN TRADE (2014)

Le grand et massif Dolph Lundgren et le petit et véloce Tony Jaa s’affrontent avant de faire équipe dans cet actioner qui parle d’un sujet glauque et difficile, le trafic d’êtres humains. Le genre de bourrinade en direct-to-DVD qui ne fait pas dans la finesse mais qui sait se montrer généreuse dans les bastons en insistant sur les styles et les différences de gabarit des deux têtes d’affiche. Michael Jai White, Ron Perlman (en grand méchant) et Peter Weller (qui joue les utilités) complètent la distribution.

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Tarantula : Le Cargo de la Mort (en anglais Tarantulas: The Deadly Cargo) est un téléfilm diffusé en 1977 sur CBS.

Le principe est simple : des tarentules se glissent dans des sacs de café transportés par avion jusqu’en Californie, au sein d’une petite communauté agricole, peuplée de gens quand même un peu crétins parce que, malgré les conseils de bon sens prodigués par les docteurs et médecins, ils sont tous imprudents et insouciants.

Unknown

À l’exemple du mioche un peu benêt dont personne ne s’occupe bien. La peinture de la population est assez plate : les gens sont gentils mais un peu neuneus, il y a quelques fâcheries mais jamais de tensions. Les ellipses sont parfois habiles et touchantes, comme pour le décès de l’enfant, et le récit est ponctué de plans montrant la progression de la colonie d’arachnides, de plus en plus nombreuses et se répandant dans les chants d’agrumes ou sur les voies ferrées desservant l’usine d’oranges (car il est dûment précisé qu’elles se nourrissent d’insectes, eux-mêmes attirés par les fruits).

Les éléments d’informations sont donnés assez tôt (première capture de bestiole, première identification du danger) afin de ménager le pathos par la suite. C’est d’ailleurs davantage les larmes et les cris et les chagrins qui occupent le téléfilm que le suspense proprement dit (les rares plans à suspense sentant bon l’artifice forcé, comme la mauvaise surprise du gardien quand il ouvre la trappe).

Il y a bien entendu un discours social propre à ce genre de récit, mais ça ne va pas très loin. Rien sur l’exploitation des ouvriers, quelques courts dialogues sur la dialectique profit / sécurité. C’est un peu maigre. Les cadrages sont parfois un brin forcés mais assez variés, et le montage est un peu plat. L’illustration musicale est inégalement répartie, rappelée quand un plan sur les bestioles est à l’écran.

Le casting est composé de trognes diverses, souvent des acteurs un peu fatigués, parmi lesquels Pat Hingle, qui incarne le médecin local. Sans doute l’un des rares personnages à ne pas trop perdre son temps en palabre : les autres jouent la montre, afin de tenir le temps d’antenne nécessaire à ce genre de productions télévisées.

Jim

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Docus en vrac…

J’ai terminé la série documentaire Hollywood Business, sur les dessous de l’industrie hollywoodienne. Il faut passer au-delà de la voix au ton monocorde mais en cinq épisodes, les auteurs ont couvert un sujet vaste, du muet à nos jours. Mais j’ai tout de même trouvé que cela s’essoufflait un peu trop sur la fin, l’époque moderne se résumant plus à une suite de chiffres que d’anecdotes intéressantes…
Jodie Foster, Hollywood dans la peau est un bon documentaire sur une actrice/réalisatrice qui a grandi devant les écrans, en n’hésitant jamais à assumer des choix forts. Une femme indépendante, au parcours passionnant…
Qui a peur de Pauline Kael ? est un long documentaire sur l’une des critiques américaines les plus influentes des années 60 à 80. Sa plume acérée divisait et sur ce que je sais d’elle, je sais que je ne partage pas vraiment souvent ses avis (à quelques exceptions près bien entendu). Mais ce qui est sûr c’est que c’était une sacrée personnalité, ce qui s’exprime dans les nombreux extraits de ses interviews d’époque. Il est tout de même dommage que les entretiens contemporains ne soient pas très diversifiés car il manque des points de vue négatifs à part dans les images d’archive (la réaction de David Lean après sa rencontre avec Kael, qui détestait ses films, est très parlante…le réalisateur était vraiment déprimé au point de vouloir faire une pause)…
Django & Django est un docu de 80 mn qui examine les thèmes des westerns de Sergio Corbucci. Pas mal du tout, surtout les making-of et interviews de Corbucci. Il n’y a que deux intervenants, Tarantino et Ruggero Deodato, le premier amène ses connaissances, l’autre son expérience. Ce n’est pas très varié mais j’ai bien aimé l’intro de Tarantino, dans lequel il détaille la rencontre entre Sergio Corbucci et Rick Dalton, son héros de Once upon a time…in Hollywood (c’est bien raconté et illustré)…

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LE DERNIER SOLDAT (2013)

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Dolph Lundgren combat des zombies avec l’aide d’une unité de soldats robots dans des décors asiatiques dignes du Zombi 3 de Lucio Fulci et Bruno Mattei. Sans surprise, c’est mal fichu mais le début est percutant…et puis ça traîne un peu trop avant un dernier acte qui joue sur le côté saugrenu de la situation, sans y aller à fond. Ca aurait mérité d’être un peu plus délirant…et puis, les trucages sont pourris…

LA PRINCESSE (2022)

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Une princesse se réveille prisonnière en haut d’une tour de son propre château. Mais cette fois, elle n’aura pas besoin de l’aide d’un prince pour se libérer. Le film ne manque pas de défauts (vilains caricaturaux, effets spéciaux cheap…) mais j’ai bien aimé le concept, avec cette princesse guerrière qui se fraye un chemin à coups de poings, de tatanes et d’épée pour sauver sa famille et son royaume. Un chouïa répétitif certes (bon, le film est court donc ça passe) mais niveau action, ça dépote…

QUI EST-TU, CHARLIE BROWN ? (2021)

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Un bon petit documentaire qui retrace la vie et la carrière de Charles Schulz (je pense qu’il y avait plus à dire mais ça reste quand même pas mal pour un format 52 mn). Les interventions ne sont pas les plus intéressantes (c’est même assez banal) mais la partie portrait est plutôt bien faite grâce à l’utilisation des images d’archives, des cases de comic-strips et d’une sympathique animation qui met en scène tous les personnages des Peanuts.

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KING ON SCREEN (2021) :

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Portrait de Stephen King et analyse de son oeuvre par les réalisateurs qui l’ont porté à l’écran. Il y a des noms anecdotiques (ceux qui ont commis des adaptations très oubliables) et d’autres qui prennent naturellement un peu plus de place (Frank Darabont, Mick Garris, Mike Flanagan par exemple). Bon, rien de bien neuf pour les fans absolus de l’écrivain mais le documentaire couvre pas mal de sujets et il y a de chouettes anecdotes…

ARNOLD (2023) :

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J’ai bien aimé cette mini-série documentaire. La structure est bonne, avec un épisode centré sur le culturisme, la seconde sur le cinéma et la troisième sur la vie politique. Il y a toujours des risques d’embellir un peu les choses dans ce genre de portrait mais là Arnold n’évite pas les sujets difficiles, sur ses relations compliquées avec son père, sur la façon dont ses propres actes ont brisé son couple…
C’est l’histoire d’un p’tit gars venu d’Autriche qui a forgé son rêve américain et qui en est devenu un véritable produit, la « marque Arnold » (le bizness n’est jamais loin dans sa façon de penser). Et c’est un parcours intéressant à suivre…même si j’avoue que j’ai préféré les deux premières parties à celle du Gouvernator, un chouïa trop longue…

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LIVING WITH CHUCKY (2022) :

Pendant un peu plus d’une heure, le documentaire Living with Chucky revient sur la création des 7 films de la saga, avec de nombreux témoignages et anecdotes intéressantes. Il manque quand même Tom Holland, le réalisateur du premier film, mais les différents intervenants savent nous replonger dans le contexte de la production de chaque long métrage et l’évolution de la série au fil des ans (le docu s’arrête juste avant la production de la série TV). Et puis dans la dernière partie, le focus change et se concentre sur l’aspect familial d’une franchise qui utilise régulièrement les mêmes acteurs et les mêmes équipes créatives. Ce qui n’est pas étonnant car la réalisatrice Kyra Gardner est la fille de Tony Gardner, qui s’occupe des effets spéciaux de la poupée tueuse depuis Le Fils de Chucky il y a presque 20 ans. Elle a donc en quelque sorte « vécu » avec Chucky toute sa vie et a même vu le petit salaud décapiter son père dans le cinquième film. J’ai survolé quelques avis et j’ai vu que certains ont trouvé cette dernière demi-heure un poil trop longue mais j’ai bien aimé ce côté un peu plus sensible, notamment lors des échanges entre Brad Dourif et sa fille Fiona. Revenir sur les difficultés de s’éloigner de sa famille pour un tournage à l’étranger pendant plusieurs mois, ce n’est pas quelque chose qui est souvent évoqué dans les documentaires/making-of et ici c’est plutôt bien fait sans s’écarter du sujet principal…

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Triple dose de documentaires ciné OCS, tous signés par Michel Lerokourez, tous bien documentés, très complets…il y a juste le ton de la voix-off que j’ai trouvé parfois un brin ennuyeux.
Hollywood Monsters revient sur la grande période des monstres classiques des années 30 au début des années 50, de Dracula à L’Etrange Créature du Lac Noir, sans se limiter au seul studio Universal. Cela ressemble parfois à une simple énumération mais les auteurs du docu font vraiment le tour de toutes les productions, avec des images d’archives rares pour le fondu de cette période que je suis, et c’est très intéressant.
Cartoons bannis examine les débuts de l’industrie du dessin animé à une époque où les créateurs s’autorisaient tous les sous-entendus coquins (c’est pas grave, ce n’est pas sale) mais aussi la représentation de tous les stéréotypes raciaux possibles (et ça, c’est beaucoup plus gênant). Pas mal du tout, avec beaucoup d’extraits que je connaissais pas. Hollywood Interdit s’intéresse à la période du pré-code de censure Hays, de 1929 à 1934, quand les studios n’hésitaient pas à « corser » un peu plus leurs films pour attirer les spectateurs après la Crise de 29. « Corser » entre guillemets car les exemples semblent bien gentillets pour notre regard actuel…mais c’est passionnant de se remettre dans le contexte et de voir ce qui était alors accepté ou pas…

EDIT : J’ai continué à fouiner dans les docus du monsieur avec Hollywood Colonial, un regard sur la mode des films d’aventures colonialistes très populaires des années 30 aux années 60. Comme les autres documentaires de cette série, le contexte est bien expliqué et la liste de films proposés est bien représentative…

J’ai regardé quelques épisodes de la série documentaire The Movies that made us sur Netflix et c’est plutôt sympa. Un peu bordélique dans la construction mais un ton léger et divertissant, avec de bonnes anecdotes…dans le lot, il y a des superproductions mais j’ai d’abord choisi les chapitres sur Halloween, Vendredi 13 et Les Griffes de la Nuit et j’ai apprécié la façon dont ils rendent compte des difficultés et aussi de la débrouillardise qu’il faut pour monter des productions à budget (très) modeste.

EDIT : J’ai aussi regardé les épisodes sur Aliens et RoboCop, deux budgets plus importants que les films cités ci-dessus (même si on reste sous la barre des 20 millions de dollars). Bon, pas appris grand chose mais les évocations des différentes étapes de la production (et elles furent dans les deux cas souvent très compliquées) sont toujours aussi intéressantes à suivre. En plus de cela, le chapitre sur Aliens souligne bien l’importance qu’a eu Roger Corman sur la carrière de James Cameron et Gale Ann Hurd et rend un joli hommage au regretté Bill Paxton, parti bien trop tôt.

EDIT 2 : Je ne regarderai pas tous les épisodes de cette série documentaire (des anecdotes sur Pretty Woman, je m’en fous un peu) mais je me suis bien sûr ajouté celui sur Retour vers le Futur. Bon, là c’est un sujet que je maîtrise…mais c’est toujours très chouette de se replonger dans les détails de la production de cette saga que j’adore…

Visionnage de deux films de Bertrand Tavernier durant les vacances


ou plutôt : Le juge est l’assassin tant le film imbrique dans ce fait (presque) réel, une réflexion sur la violence. Face à la violence de Joseph Bouvier (grandiose Galabru), homme malade ayant tué et violé des dizaines de bergère dans sa vadrouille, Tavernier oppose celle de la classe dominante et de l’Etat en la personne du juge Rousseau (sublime Noiret) voyant dans la capture puis le jugement de Bouvier un moyen de se faire un nom et de propager ses idées sur la France perdue, la menace socialiste, la fin de l’ordre et le danger des juifs.

On est certes choqué par la violence des meurtres de Bouvier et Tavernier n’hésite pas à dérouler les scènes où le vagabond assassine à tour de bras. Un macabre périple dans lequel le rôle de l’Etat est déjà posé dès lors que Bouvier après avoir tenté de tuer la femme qu’il aimait est relâché de l’asile dans lequel il séjournait depuis quelques semaines. Trop cher, trop de contraintes pour le contribuable. Dés lors les morts s’enchainent jusqu’à la capture du tueur.

L’hypocrisie et la violence de l’ordre bourgeois n’en est alors que plus flagrante entre une condamnation à mort voulue par Rousseau quitte à mettre de côté les expertises déclarant Bouvier irresponsable, les luttes syndicales matés dans le sang et dont on découvrira le rôle actif de Rousseau dans la répression, un Rousseau défenseur des valeurs fondamentales cachant une fille née de sa relation avec sa filleule (fille qui sera elle-même internée parce que jouant trop avec les garçons) et sa mère qui échange sa bonté pour les pauvres en échanges de signature pour des pétitions antidreyfusards.

Une véritable brochette de tueurs indirect et par procuration mais autrement plus prolifique que le citoyen Bouvier tout aussi dangereux soit-il

Abandonné par sa femme, Michel Descombes, horloger à Lyon, élève seul son fils, Bernard. Un jour, la police vient faire une perquisition à son domicile. Surpris, le père apprend que son fils est en fuite avec sa compagne car il a tué un des gardiens d’une usine. Michel se rend alors à l’évidence, il ne connaît pas vraiment Bernard. Lorsque ce dernier se fait arrêter, Mr Descombes met tout en œuvre pour créer une véritable relation avec lui.

C’est quand on ne s’entend plus qu’on arrive à s’écouter. Un Jean Rochefort superbe et un Philippe Noiret (qui aida à monter ce qui est le 1er film d’une longue collaboration entre l’acteur et le réalisateur) tout simplement incroyable pour un film passionnant dans sa description de générations perdues n’arrivant que peu à se comprendre.

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La scène « Le père de l’assassin, madame ! » est incroyable !

Jim

The Movies that made us : J’ai regardé d’autres épisodes de cette série documentaire Netflix ces derniers jours et ça a confirmé ma première bonne impression. Le montage que je trouvais un chouïa bordélique au début colle bien à l’évocation de productions qui peuvent être compliquées, donnant ainsi au final beaucoup de rythme à l’histoire racontée, avec un ping-pong verbal astucieux entre les intervenants. Piège de Cristal, Un Prince à New-York (qui n’évite pas les sujets qui fâchent comme la situation de John Landis post-4ème Dimension et ses relations compliquées avec Eddie Murphy), Maman j’ai raté l’avion, L’Etrange Noël de Mr Jack, Forrest Gump et même Dirty Dancing offrent à chaque fois des témoignages précis et sans langue de bois (c’est en tout cas l’impression que ça donne).
Je regarderai peut-être celui sur Pretty Woman finalement…par contre, je me demande bien ce que fait le Elfe de Jon Favreau dans cette sélection…

The Toys that made us : Si je ne suis pas un passionné de jouets, figurines et autres (même si j’aime bien certains produits…sans avoir envie d’y dépenser de l’argent, les quelques pièces qui décorent mes étagères m’ont été offertes ^^), je suis intéressé par l’aspect merchandising qui fait partie de l’histoire des grandes franchises. J’ai donc commencé cette autre série documentaire avec les épisodes consacrés à Star Trek et Star Wars et c’était très intéressant, fun (quand ceux qui achètent les licences font n’importe quoi, c’est assez croustillant) et bien documenté, avec de belles images d’époque, publicités et autres.

Goldorak, Go ! : Un documentaire disponible sur Paramount +. Bon, là ce n’était pas terrible. Le ton employé et le manque d’intérêt des intervenants (je n’en ai pas grand chose à faire des souvenirs d’enfance de Bruno Guillon et Harry Rosemack) ont fait que j’ai failli arrêter au bout d’une vingtaine de minutes. Mais ça s’améliore tout de même un peu quand les auteurs reviennent sur Go Nagai et les détails de la création de cet univers. C’était tout de même dans l’ensemble très inégal…

Probablement parce qu’il appartient à la catégorie « culte là-bas mais pas ici » ; un cas fréquent du côté des comédies US (la série des National Lampoon’s Vacation avec Chevy Chase, Elf, American College, We Hot American Summer, Anchorman, Caddyshack, les films basés sur des sketchs du SNL, ceux avec Albert Brooks, Roger Dangerfield & Jim Varney).

C’est le film qui a lancé la carrière ciné de Ferrell en plus.

Après le flop de Une Nuit au Roxbury.

Ca doit être ça, oui…car en France, j’ai l’impression qu’il est passé inaperçu…

Oui totalement et comme beaucoup des films de la meilleure période de Ferrell. T’a qu’a voir, on encense McKay depuis Don’t Look Up mais son ciné est déjà présent dans Anchorman ou Ricky Bobby. Mais bon comédie américaine avec des inconnus donc on s’en fout.

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