DERNIERS VISIONNAGES

The Toys that made us : Chouette série documentaire, sur le même modèle que The Movies that made us. Après les numéros sur Star Wars et Star Trek, j’ai regardé les épisodes qui m’intéressaient le plus (c’est à dire pas Hello Kitty et Barbie).
G.I. Joe est historiquement la première action figure de l’histoire (il ne fallait surtout pas les appeler des poupées). L’épisode retrace l’histoire du jouet, les hauts et les bas, le retour au début des années 80 marquées par le patriotisme reaganien et l’importance des comics Marvel et du dessin animé. Jim Shooter et Larry Hama sont notamment interviewés…et j’aime beaucoup la franchise d’Hama qui répète qu’il a eu le poste parce que personne n’en voulait. Et plus de 30 ans après, il écrit encore G.I. Joe…^^
Les comics Marvel ont aussi bien évidemment leur place dans l’épisode consacré aux Transformers, avec l’évocation du travail collectif des auteurs qui ont construit toute une mythologie autour de ces gammes de jouets venus du Japon. L’importance des dérivés comme les séries animées et les comics dans la popularité des jouets revient souvent dans les interventions des créateurs.
L’aspect le plus intéressant de l’épisode sur les Tortues Ninja est l’historique de la collaboration entre Peter Laird et Kevin Eastman, de la misère à la gloire et à l’embrouille qui les a séparés. Au coeur de témoignages qui parlent beaucoup de chiffres de vente, c’est une partie assez touchante. Et même si le docu les a réunis dans la dernière partie, les deux anciens compères reconnaissent bien que ce n’est plus comme avant…
Si je ne me rappelle pas avoir eu énormément de jouets entre les mains (je préférais déjà les BD), Les Maîtres de l’Univers fait également office de bouffée nostalgique car je regardais souvent le dessin animé à l’époque. Et c’est amusant de voir à quel point les concepteurs des jouets n’étaient pas tous d’accord par la direction prise par l’adaptation du concept sur petit écran, différente des mini-comics offerts dans les emballages par exemple. Et c’est encore pire avec le film…^^

Lex Barker - De Tarzan au playboy des westerns : Très bon docu diffusé sur Arte consacré à cet acteur athlétique qui commença en tant que Tarzan avant de s’éloigner de son pays pour devenir célèbre en Europe. Une évocation qui est aussi celle d’un cinéma que j’apprécie beaucoup, le cinoche de genre italien et allemand des années 50 à 70, qui offrait de nouvelles opportunités à des acteurs américains en perte de vitesse. Mais côté vie privée, les choses n’étaient pas toujours au beau fixe et les circonstances de son décès restent assez tristes…

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J’ai regardé celui sur les tortues, Peter Laird m’a fait de la peine, on ressent bien que malgré la fortune amassée son amitié avec Eastman lui à laissée une profonde blessure.
Eastman à quand même été très couillon de vendre ses parts.

Ca, c’est clair !

…mais vu l’anecdote du tank, j’ai l’impression que s’occuper des finances n’était pas son fort…^^

Je ne sais pas comment je réagirais si je touchais des sommes pareilles. Mais il a bien deconné ( 60 millions qui lui sont passés sous le nez )

The toys that made us : Un dernier épisode pour la route (je laisse de côté les épisodes qui ne m’intéressent pas, comme les Power Rangers, Barbie et Hello Kitty) avec l’évocation des figurines de catcheurs. Ca m’a rappelé des souvenirs car ce numéro parle surtout des années 80/90, l’époque où je regardais les Superstars du Catch sur Canal + avec mes frangins (mon intérêt pour ce spectacle n’a pas dépassé les années 2000). Encore un épisode bien construit, qui montre bien la popularité (avec des hauts et des bas) du catch et la concurrence entre les fabricants pour obtenir les franchises (avec des succès immenses et des gros ratés…il y a quelques anecdotes amusantes) sur fond de rivalité entre Vince McMahon et Ted Turner pour les retransmissions TV. Dans l’ensemble, une série documentaire bien faite, bien documentée et divertissante…

Je regarde grâce à toi, Doc, et je te remercie. L’épisode sur les Tortues fait bien mal au cœur.

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(Re)Made in Hollywood : Série documentaire en quatre parties qui analyse les remakes sous plusieurs angles, des débuts du cinéma muet (lorsqu’il était nécessaire de refaire les films quand les pellicules étaient perdues ou abîmées) aux franchises plus récentes. Les interventions sont plus intéressantes quand elles se concentrent sur les raisons qui poussent des réalisateurs à refaire leurs propres films ou quand un film est refait en collant au plus près à son époque (un chapitre est entièrement consacré aux différentes versions de A Star is Born et le portrait qui est fait à chaque fois du monde du spectacle). Par contre, le propos devient plus répétitif et moins convaincant lorsque les intervenants s’intéressent aux blockbusters actuels…

Howard Hughes, avions, amours et cinéma : Un bon documentaire, assez complet, sur la vie du richissime producteur, réalisateur, inventeur et homme d’affaires. Le film est construit selon les trois axes présentés dans le titre et permet d’avoir un bon panorama sur les différentes facettes du bonhomme, figure incontournable du vieil Hollywood.

Hollywood Chic : Une autre bonne production Classic Cool, qui s’intéresse cette fois au glamour hollywoodien en évoquant les grands costumiers de l’Âge d’Or, des noms qui ont marqué les productions les plus célèbres des années 20 aux années 60.

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Il était une fois un studio : Court-métrage animé qui fête les 100 ans des studios Disney en réunissant tous ses personnages pour une photo de groupe. Techniquement bien fait, joli mais creux…

Star Wars Clone Wars : J’ai revu cette série animée qui avait précédé la série 3D The Clones Wars. Ici, l’animation est plus traditionnelle, avec l’emploi de la 3D principalement pour les mouvements des vaisseaux. Diffusée à l’origine entre 2003 et 2005, Clone Wars se situe chronologiquement entre les épisodes II et III et s’arrête au moment précis où commence La Revanche des Sith. La construction est particulière : 20 épisodes de 3 mn chacun et 5 épisodes d’une dizaine de minutes pour la dernière saison. Disney + les a regroupés sous la forme de deux longs épisodes de plus d’une heure chacun. La première partie est plus épisodique dans sa construction, la deuxième raconte une histoire mieux structurée en suivant en parallèle la mission d’Obi-Wan et Anakin et l’assaut des séparatistes sur Coruscant. Et dans l’ensemble, le style visuel de Genndy Tartakovsky, ses designs et sa réalisation donnent un résultat d’une énergie folle qui assure toujours le spectacle malgré le côté décousu des premiers épisodes.

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Héros éternels - Indiana Jones & Harrison Ford :

Sympathique documentaire qui revient sur la carrière d’Harrison Ford avec en fil rouge les tournages des différents Indiana Jones (ils passent quand même rapidement sur Le Royaume du Crâne de Cristal pour accorder plus de temps au making-of du Cadran de la Destinée ^^). Rien de bien nouveau pour ceux qui connaissent bien la filmographie de l’acteur et les anecdotes de la création des Indy mais dans l’ensemble ce docu est bien fichu, notamment grâce aux interventions et aux images d’archives (dont certaines que je n’avais pas encore vues).

Et pour quelques documentaires de plus…

J’ai complété mon récent petit cycle comédies musicales par un très bon documentaire sur Gene Kelly sous-titré Vivre et Danser. Un beau portrait de cet artiste qui a revitalisé le genre dans les années 40 en le faisant sortir des ambiances un peu guindées à la Fred Astaire…

Comme Schwarzenegger, Sylvester Stallone a aussi eu son documentaire Netflix. En 90 mn, Sly revient sur ses débuts difficiles, ses succès, ses échecs, sa philosophie de vie…rien de bien nouveau pour celui qui connaît bien sa carrière mais le bonhomme se révèle touchant dans son évocation de sa relation compliquée avec son père. Mais le doc peut aussi être un brin frustrant en survolant d’autres sujets…

Hollywood S.F. fait partie de la série de docus de Michel Lerokourez dont j’ai déjà causé plus haut, la collection Classic Cool. La construction du documentaire tient plus de l’énumération de films mais l’auteur est précis et n’oublie aucun classique du genre (en ajoutant même quelques productions beaucoup plus modestes/nanardesques)…

Dans L’Exorciste selon William Friedkin, le regretté réalisateur commente l’une de ses oeuvres les plus célèbres et même quand on connaît bien le film et les conditions de sa création, c’est toujours aussi passionnant de l’écouter. Une belle leçon de cinéma…

Superbe documentaire de plus de deux heures, Ennio laisse la parole à Ennio Morricone, ses proches, ses collaborateurs tout au long de l’évocation d’une filmographie incroyable, illustrée par des archives rares (j’ai notamment appris pas mal de choses sur ses travaux datant d’avant sa percée dans le cinéma). Magnifique portrait, très complet (le maestro détaille ses méthodes de travail avec clarté…et se révèle aussi touchant lorsqu’il parle de ses doutes, de sa relation avec ses maîtres qui ne voyaient pas d’un bon oeil sa carrière cinématographique, jugée trop commerciale par rapport à sa formation classique…et qu’est-ce qu’ils pouvaient se tromper !)…et un régal pour les oreilles, bien entendu…

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Autre entrée de la collection Classic Cool, Hollywood Musicals s’intéresse à l’un des genres les plus populaires de l’Âge d’Or d’Hollywood avec un historique complet qui va de l’avènement du parlant au début des années 60 avec West Side Story, dernier grand classique de la comédie musicale de cette période…

L’Ecran Démoniaque : Le Cinéma de Fantômes Japonais revient sur le phénomène de la Japan Horror en centrant principalement son déroulé sur les histoire de fantômes. Si les travaux de réalisateurs comme Hideo Nakata et Takashi Shimizu prennent le plus de place, leurs précurseurs ne sont pas oubliés comme le cinéma des années 50/60 et la série TV Scary True Stories ainsi que l’influence du kabuki et de l’art du buto. Malgré une bonne réalisation qui joue sur l’atmosphère, le format du 52 mn est donc un peu limité tant j’aurais aimé en apprendre un peu plus sur tout cela…

Ah, oui, c’est court !

Tori.

En docu beaucoup plus long (puisque celui-ci fait plus de 2 heures), C’est assez noir pour vous ?!? revient sur la place des afro-américains dans le cinéma U.S. du muet jusqu’aux métrages bis et percutants de la blaxploitation dans les années 70. Réalisée et racontée de sa voix chaude par le critique et conférencier Elvis Mitchell, cette évocation est complète et passionnante, avec des archives rares qui ne s’arrêtent pas que sur les titres les plus connus tout en dressant un parallèle fort avec les bouleversements de la société américaine (certaines images font encore froid dans le dos)…

MY NAME IS GULPILIL (2021) :

Découvert alors qu’il avait à peine 16 ans par Nicolas Roeg (qui lui a fait jouer le rôle du jeune homme en pleine errance initiatique de Walkabout), David Gulpilil était certainement l’aborigène le plus connu du cinéma australien. Il a joué aussi bien dans des films d’auteurs que dans des divertissements grand public et est apparu notamment dans La Dernière Vague de Peter Weir, Mad Dog Morgan aux côté de Dennis Hopper, Le Chemin de la Liberté de Philip Noyce ou encore Crocodile Dundee. Il fut aussi danseur, peintre…un artiste complet…
Le documentaire My Name is Gulpilil a été tourné dans les dernières années de sa vie. Gulpilil a appris son cancer du poumon en 2017. Les médecins ne lui donnaient que six mois à vivre mais l’homme a combattu la maladie pendant quatre ans avant de nous quitter. Devant la caméra de Molly Reynolds, Gulpilil raconte son histoire, une tâche de plus en plus difficile au fil des mois et de l’avancée de la maladie. Le portrait est entrecoupé d’extraits de films, d’images d’archives qui décrivent une carrière riche et une vie remplie, dans ses bons moments (avec des anecdotes qui font sourire) comme dans ses excès (les sujets qui fâchent…ses addictions, ses éclairs de violence sous l’effet de l’alcool…ne sont pas écartés). Le rythme du documentaire peut désarçonner, le déroulé se perd un peu par moments…c’est très lent (je l’ai d’ailleurs regardé en deux fois) mais cette plongée dans la spiritualité de Gulpilil, qui sait que la mort se rapproche, est souvent touchante et son parcours de vie fascinant (d’autres documentaires plus complets ont été tournés sur le sujet).

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Mary Pickford, une légende et une malédiction hollywoodiennes : Beau portrait de celle qui fut la première grande star féminine hollywoodienne au temps du muet, l’une des personnalités les plus influentes de cette période au même titre que son mari Douglas Fairbanks, D.W. Griffith et Charlie Chaplin avec lesquels elle fonda United Artists. Un parcours fascinant, qui n’ a pas résisté au catalogage (les spectateurs refusant qu’elle s’éloigne du genre de rôles qui ont fait sa gloire) et à l’arrivée du parlant…

Martin Scorsese, l’italo-américain : Bonne synthèse de la carrière de Scorsese, ses succès, ses doutes, ses thèmes de prédilection. Rien de neuf pour ceux qui connaissent bien sa filmo mais globalement intéressant…même si on n’évite pas la petite pique anti-Marvel dans les dernières minutes…

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5 messages ont été scindés en un nouveau sujet : LA LISTE NOIRE (Irwin Winkler)

Diffusée sur OCS, la série documentaire Hollywood Maudit parle de destins brisés, de productions qui ont presque coulé des studios et pour une en particulier causé des décès à long terme. Des débordements d’Erich Von Stroheim à l’époque du muet aux dernières années de Marilyn Monroe en passant par le pharaonique Cléopâtre, l’improbable Le Conquérant avec John Wayne en Gengis Khan et La Porte du Paradis de Michael Cimino, les épisodes sont bien racontés, bien documentés et passionnants.

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Diffusé en ce moment sur Ciné +, Murnau, dans l’ombre de Nosferatu est un bon documentaire qui résume la carrière passionnante de l’un des grands maîtres du cinéma allemand (comme souvent, 52 mn ce n’est pas assez tant certaines parties auraient mérité d’être un peu plus développées mais les grandes lignes de la filmo de Murnau sont respectées) et une vie qui l’était tout autant jusqu’à ce qu’elle soit fauchée par un accident en 1931. Et j’avoue que j’ignorais le détail morbide de la profanation de la tombe de Murnau en 2015…

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Et la femme créa Hollywood revient sur ces figures pionnières du cinéma, les femmes réalisatrices, scénaristes, monteuses, nombreuses au temps du muet et qui furent en quelques sortes « reléguées » aux postes plus techniques après que le cinéma soit devenu une industrie de plus en plus importante. Des noms longtemps oubliés avant d’être redécouverts comme Alice Guy-Blaché, Lois Weber, Frances Marion ou encore Dorothy Arzner (la seule femme qui réalisait encore des films dans les années 30/40 tout comme Ida Lupino fut la seule dans les années 50). Très instructif, avec des parcours qui ont inspiré les nouvelles générations qui se sont imposées à Hollywood à partir des années 70/80.

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Kim Novak : L’Âme Rebelle d’Hollywood m’a permis d’en apprendre un peu plus sur une actrice que j’avoue ne connaître principalement que par deux ou trois films, dont bien évidemment le Sueurs Froides d’Hitchcock. Le destin passionnant d’une artiste complète qui s’est toujours battue pour garder son indépendance dans le monde préfabriqué d’Hollywood (elle fut d’abord choisie par le patron de la Columbia pour concurrence Marilyn Monroe) et ne pas se faire broyer par la presse à scandale (l’histoire avec Sammy Davis Jr est hélas bien représentative de cette époque).

PETER O’TOOLE, LE VRAI VISAGE DE LAWRENCE D’ARABIE :

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Dans ce très bon documentaire diffusé récemment sur Arte, le réalisateur Jim Sheridan (Au Nom du Père, My Left Foot…) revient sur la vie et la carrière de Peter O’Toole, acteur fascinant, à travers de nombreuses images d’archives et des interviews de ceux qui l’ont connu et partagé avec lui les planches et les plateaux de cinéma. En un peu moins de 90 mn, le docu dresse un portrait complet et passionnant, traitant aussi bien des succès flamboyants que des cinglants échecs, des qualités du bonhomme comme de ses zones d’ombres. Très bien fait et documenté !

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