Horreur
Long métrage américain
Réalisé par David R. Ellis
Scénarisé par J. Mackye Gruber, Eric Bress et Jeffrey Reddick
Avec Ali Larter, A.J. Cook, Michael Landes, David Paetkau, Tony Todd…
Titre original : Final Destination 2
Année de production : 2003
Le succès de Destination Finale en 2000 a été suffisant pour que les responsables de la New Line décident de décliner le concept sur plusieurs films. James Wong et Glen Morgan, aux commandes du premier opus avec Jeffrey Reddick (l’auteur du scénario par lequel tout a débuté), ont été contactés pour cette suite mais ils étaient déjà bien occupés (ils ont enchaîné The One avec Jet Li et Jason Statham et Willard avec Crispin Glover). Jeffrey Reddick a alors imaginé les bases de l’histoire, retravaillée ensuite par le duo J. Mackye Gruber et Eric Bress (L’Effet Papillon).
Pour la réalisation, c’est donc David R. Ellis qui a été choisi. Vétéran de la cascade (sa carrière a débuté à la fin des années 70), Ellis a dirigé les secondes équipes de séries B et de films à gros budget (comme Warlock, Waterworld, Peur Bleue ou encore le deuxième Matrix) avant de mettre en scène son premier long métrage avec une production familiale Disney, L’Incroyable Voyage 2. Il a ensuite signé Cellular, Des Serpents dans l’avion et le quatrième Destination Finale avant de nous quitter en 2013 à l’âge de 60 ans.
Pour ouvrir le deuxième Destination Finale, il fallait bien évidemment concocter un événement visuellement marquant, capable de surpasser l’accident d’avion du premier volet. Et sur ce point, c’est une réussite. En quelques minutes, les différents protagonistes sont présentés, Kimberly Corman (la tradition de reprendre les noms de légendes de l’horreur est respectée), ses amis de voyage et les visages croisés furtivement sur une autoroute. En un instant, le chaos se déchaîne lorsque des rondins de bois se détachent d’un camion, précipitant un carambolage…
Passage spectaculaire et violent, marque de fabrique des Destination Finale, qui fait toujours son petit effet. Comme Alex Browning avant elle, Kimberly sort de sa torpeur et se rend compte qu’elle a eu une vision. Paniquée, elle bloque la circulation et permet aux automobilistes et au motard derrière elle d’échapper à un sort tragique. Mais son véhicule est soudainement embouti par un camion alors qu’elle était au-dehors grâce à un policier qui essayait de la calmer. Kimberly se rappelle alors ce qui était arrivé aux survivants du vol 180…on n’échappe pas impunément à la Mort…
Sans se départir d’un sens de l’ironie souvent croustillant, Destination Finale 2 reprend la dynamique de la « liste » de la Mort en ajoutant quelques variations qui permettent de relier ces protagonistes à ceux du N°1 (dont il ne reste plus que Claire Rivers campée par Ali Larter, seule survivante). En jouant avec les fausses pistes, les signes précurseurs, David R. Ellis orchestre des mises à morts aussi variées que surprenantes et fait bien monter la pression jusqu’à un dernier acte mouvementé…et un plan final sous forme de gag cruel assez amusant…
S’il a moins récolté d’argent que le premier, Destination Finale 2 a tout de même eu de bons résultats et a été suivi par un N°3 pensé à l’origine comme la fin d’une trilogie. Mais on sait bien que tant que l’argent rentre, les franchises (horrifiques ou autres) trouvent toujours un moyen de revenir…



