Aphrodite, la déesse de l’amour et de la beauté, crée les amazones pour clouer le bec à Mars et mettre fin à la tyrannie des hommes. Mais après un ultime combat contre Hercule, leur reine Hippolyte, lassée par leur fourberie, emmène les amazones sur l’île Paradis où elles fondent Amazonia, la cité où nul homme n’est admis. C’est là que naît Diane. Modelée par Hippolyte dans une glaise d’une pureté absolue, elle reçoit d’Aphrodite le don de la vie. Devenue une jeune fille forte et indépendante, Diane sauve un soldat américain en perdition suite au crash de son avion. Sans hésitation, elle brave l’interdit, recueille et soigne le premier homme qu’elle voit de sa vie.
Diane est une évocation du récit inaugural de Wonder Woman, édité en 1941 par William Moulton Marston. Mis à part l’ajout de jurons et de quelques agréments de style, Ron Regé Jr. est resté au plus près de l’original. Cette lecture contemporaine de Ron Regé Jr. met volontairement en lumière la nature psychotique de la culture américaine. Bien que la mère de Diane l’eût élevée dans un but précis – lui faire incarner l’espoir d’un monde nouveau – elle semble échapper à tout contrôle pour finir par perdre de vue l’histoire dont elle est le fruit pour s’abandonner, jusqu’à l’obsession, au principe du plaisir.
Ron Regé, Jr. est un auteur de bande dessinée et musicien américain. Figure de la scène des minicomics depuis la fin des années 1980, il est également musicien.
24 pages - 17x21 cm
mars 2015
ISBN 978-2-930360-69-0
€ 4,90
Je suis innocent : l’auteur était en dédicace. Pas pu résister !
(en fait, ce sont les éditeurs qui ont le talent de me faire dresser l’oeil en passant devant eux)
Ron Regé, Jr. est un auteur de bande dessinée et musicien américain. Figure de la scène des minicomics depuis la fin des années 1980, il est également musicien.
N’anniv’ de WW oblige, j’en ai profité pour me remettre au goût du jour. Avant de commencer ce petit ouvrage, j’ai lu All Star Comics #8 (dans le DC Anthologie d’Urban), puisque la 3ème de couverture dit que ce Diane est une « évocation du récit inaugural de Wonder-Woman ». Bon, en fait, c’est une approximation puisque c’est une évocation du Wonder Woman #1, que j’ai donc lu avant, dans le Wonder Woman Anthologie (toujours chez Urban).
Donc, c’est assez rigolo à lire. Le style rapide, indé, tout en rondeur, est plutôt sympa à regarder. Il y a quelques astuces pour qu’on puisse reconnaître les différents persos. L’adaptation est presque fidèle au niveau des cases et des dialogues. C’est marrant, parce que dans cette version, c’est WW qui souhaite rencontrer un humain (avec un coeur), et non Mala. Il y a des phases qui sont raccourcies (l’entrée en matière, le tournoi) et quelques cases ajoutées (comme le moment ou Hippolyte découvre qu’un homme est sur l’île).
J’aime bien aussi la volonté de rendre les dialogues modernes. Surtout quand on enchaîne les deux versions. Là aussi, c’est rigolo. Et il y a quelques sens qui changent, par moment, et donc, je me demandais si ça venait de l’un des traducteurs ou de Ron Regé Jr. mais en soit, c’est plus anecdotique qu’autre chose, l’idée générale reste bien respectée.