DIEU PARDONNE...MOI PAS ! (Giuseppe Colizzi)

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REALISATEUR

Giuseppe Colizzi

SCENARISTES

Giuseppe Colizzi et Gumersindo Mollo

DISTRIBUTION

Terence Hill, Bud Spencer, Frank Wolff, Gina Rovere…

INFOS

Long métrage italien/espagnol
Genre : western
Titre original : Dio perdona… Io no!
Année de production : 1967

Avant Trinita, le premier personnage régulier interprété par Terence Hill dans ses westerns spaghetti était un cow-boy appelé Cat Stevens. It’s not time to make a change, Just relax, take it easy…euh, désolé…

Et pourtant, Terence Hill, qui jusque là utilisait le plus souvent son véritable nom (Mario Girotti), a bien failli ne pas avoir le rôle. Le premier choix était Pietro Martellanza, un acteur vu dans une poignée de spagh’ oubliés, dont Mon nom est Pecos et Un doigt sur la gâchette. Martellanza s’est cassé le pied juste au début du tournage et Hill a été appelé littéralement à la dernière minute. C’est ainsi que l’acteur a rencontré Bud Spencer pour la première fois (ils étaient au générique d’un péplum en 1959, mais sans partager de scènes ensemble et ils ne se sont jamais croisés en dehors du tournage), point de départ d’une longue et fructueuse collaboration, 17 longs métrages ensemble en 27 ans.

En 1967, la mode n’était pas encore au western comique. Il y a bien quelques pointes d’humour dans Dieu pardonne…moi pas ! mais pour l’histoire et le ton général, on est plus dans une intrigue classique, un récit de vengeance qui tourne autour d’un important magot volé par un bandit sadique, avec quelques passages obligés comme le chemin de croix des héros qui se font torturer par les méchants (encore un joli défilé de trognes patibulaires) avant le règlement de compte final.

On ne s’écarte donc pas des chemins poussiéreux et balisés du spagh’, mais Giuseppe Colizzi, qui faisait ici ses débuts derrière la caméra après avoir été assistant et avoir tâté de la production, emballe le tout avec efficacité et le film doit beaucoup à l’alchimie naissante entre Terence Hill et Bud Spencer qui partagent de très bonnes scènes (dont une qui voit la première apparition du fameux « coup de poing massue » de Bud). Et le prolifique Frank Wolff, qui sera l’année suivante dans Le Grand Silence et Il était une fois dans l’Ouest, campe ce genre de vilain que l’on aime détester.

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Dieu pardonne…moi pas ! fut l’un des succès de l’année 1967 en Italie. Mario Girotti et Carlo Pedersoli devinrent Terence Hill et Bud Spencer pour la postérité et ils reprirent leurs rôles de Cat Stevens et Hutch Bessy dans deux suites à nouveau réalisées par Giuseppe Colizzi, Les Quatre de l’Avé Maria (1968) et La Colline des Bottes (1969). Et un an plus tard, le carton de On l’appelle Trinita fit d’eux des stars internationales.

Les Trinita furent d’ailleurs si populaires que certains des longs métrages du duo ressortirent en France sous des nouveaux titres : Dieu pardonne…moi pas ! et La Colline des Bottes sont devenus respectivement Trinita ne pardonne pas et Trinita va tout casser…et tant pis si le dit Trinita était aux abonnés absents !