DOG SOLDIERS (Neil Marshall)

Action/horreur
Long métrage britannique/américain/luxembourgeois
Ecrit et réalisé par Neil Marshall
Avec Kevin McKidd, Sean Pertwee, Liam Cunningham, Emma Cleasby…
Année de production : 2002

Après une journée d’épreuves difficiles en pleine forêt, le soldat Cooper (Kevin McKidd dans un rôle qui aurait pu être interprété par Jason Statham mais ce dernier a décliné pour tourner sous la direction de John Carpenter dans Ghosts of Mars) est sur le point de rejoindre une unité des forces spéciales mais il échoue lorsqu’il refuse l’ultime test, quand l’intransigeant (et sale con) capitaine Ryan (campé par Liam Cunningham, qui sera dix ans plus tard Davos Mervault dans Game Of Thrones) lui ordonne d’exécuter un chien. Ryan s’en charge lui-même et Cooper est obligé de rejoindre son unité, ce qu’il fait sans états d’âme.

Quelque temps plus tard, six soldats britanniques (dont fait partie Cooper) sont en plein exercice dans les Highlands d’Ecosse. La caméra de Neil Marshall, qui réalisait là son tout premier film après deux courts métrages, met bien en valeur les décors naturels…dont certains sont en fait ceux d’une forêt luxembourgeoise (cela devait être moins cher de tourner là-bas). Le scénario prend d’abord le temps de décrire la dynamique entre ces hommes qui se connaissent parfaitement, par le biais de discussions au coin du feu et ces petites piques qu’aiment bien se lancer de temps en temps les militaires qui attendent l’action. Se dégage surtout le personnage du sergent H.G. Wells (Marshall s’est amusé à glisser quelques clins d’oeil, un autre troufion répondant au nom de Bruce Campbell), interprété par le très bon Sean Pertwee, solide second rôle.

Après un jour de marche, les soldats découvrent les corps ensanglantés d’un bataillon du S.A.S., le seul survivant étant le capitaine Ryan, vieille connaissance de Cooper. L’unité est alors attaquée par des prédateurs qui causent un beau chaos. Neil Marshall joue dans un premier temps efficacement sur la suggestion, des formes à la limite de la perception avant de révéler la menace non-humaine. Les agresseurs sont en effet des loups-garous, qui poursuivent leurs proies jusqu’à une maison reculée qu’ils atteignent grâce à la voiture de Megan, une zoologiste…

La deuxième moitié de Dog Soldiers reprend alors la structure bien connue de l’home invasion, sorte de version gore et burnée du conte des Trois Petits Cochons puisque les personnages sont entourés par des loups qui aimeraient bien « souffler » la maison et les mettre au menu. Le suspense est bien dosé, les affrontements sont sanglants et nerveux et les apparitions des monstres bien orchestrées, Neil Marshall ayant notamment joué sur les perspectives pour accentuer la taille de lycanthropes le plus souvent joués par des danseurs pour assurer une meilleure fluidité des mouvements.

Les rebondissements ne manquent pas dans la dernière partie menant à un final explosif. Neil Marshall avait des idées pour une suite qui ne s’est jamais concrétisée. Il a ensuite signé l’excellent The Descent, l’une des grandes réussites du cinéma d’horreur britannique des années 2000. Dog Soldiers et The Descent restent les meilleures entrées de sa filmographie…et ce sont juste les deux premières, ce qui montre bien qu’il n’a pas vraiment confirmé par la suite (même si j’avais apprécié Doomsday et Centurion à leur sortie)…

2 « J'aime »

Quand tu écris ça on a l’impression que le film est sorti il y a 3 ou 4 ans et pas 20

C’est pas vieux, 2005…^^
Mais c’est pas faux, j’ai modifié ma phrase…

Zachary Jackson Brown :

Kyle Crawford :

Tu prêche un converti

J’adore ce film. Vu au ciné, bien flippant. Et la plan final te fait exploser de rire.

Je n’avais jamais tilté qu’il avait fait The Descent. 2 bons films.

Celui-là ? ^^

Ha. Je soupçonne que celui-là est dispo quelque part. Le doc devient mon conseiller vidéo club.

Sur Insomnia, la plateforme horreur dispo sur Canal Sat.

Neil Faser :

Exactement !:rofl:

Laz Marquez :

Je n’avais jamais vu ce premier film de Neil Marshall, dont j’adore The Descent, et avais apprécié Centurion et Doomsday. Les épisodes qu’il avait réalisé pour Game of Thrones font parti des plus efficaces en terme d’action. C’est un réalisateur que j’appréciais pour son amour du genre, tout en assumant son côté gros bourrin. C’est progressivement, avec les films plus récents que j’ai commencé à penser qur l’aspect beauf de son cinéma prenait trop le dessus, rendant ces dernières productions peu satisfaisantes (et pourtant, j’avais trouvé des qualités à Doomsday, c’esr dire mon niveau d’exigence)

Qu’en est-il donc de ce premier film?

Il y a de bonnes choses : une gestion de l’environnement et sa mise en valeur toujours efficace. Une caractérisation des personnages qui l’est tout autant, un amour du genre, c’est certain, des créatures pas mal du tout! Mais la gestion du rythme est un peu bancal.
Bon, pour un premier film, je m’en serai accommodé, mais scénaristiquement, c’est la fête du slip!

Et ça commençait très mal dès les 1ères minutes : une menace qui prend le temps de remonter la fermeture éclair d’une toile de tente avant d’attaquer sauvagement.. (sachant qu’on « sait » que la menace est un loup garou!)… Bon… Ça m’a fait sourire. Mais la suite se révèle très chouette, jusqu’à ce que je découvre que les loups garou attaquent… en plein jour ! Bon… Soit.
Mais à partir de la partie « huis clos », ça ne va plus. C’est efficace, si on oublie des incohérences de tous types! Un mec éventré dont Les tripes sortent du ventre se remet très facilement après qu’on lui ait rentré ses boyaux et recollé le tout à la colle glue… Certains protagonistes se révèlent être ce qu’ ils ne sont pas (même si l’un d’eux, on le voit venir à des km) mais sans aucune vraie logique :

Résumé

ça se transforme en loup garou quand ils le veulent ?

Ce qui m’a gâché le plaisir du coup, c’est une absence de rêgles qui rend l’histoire disons… « peu crédible ».

Résumé

La nana qui se transforme à la fin, c’est limite ridicule ! Encore une fois, ça se transforme selon les besoins de l’histoire ? Sérieux !?

Donc petite déception parce que ça commençait bien, mais ça piétine sévèrement jusqu’à l’ennui par la suite.

Pour avoir revu Centurion il y a quelques mois, ce fut un peu la douche froide. Je crains pour Doomsday, que j’ai envie de revoir du coup.
The Descent apparaît donc comme in miracle finalement ! (et celui-là, je l’ai vu assez souvent pour confirmer son statut de pépites du genre qui ne prend pas une ride!!)

Neil Marshall a expliqué en interview à l’époque qu’il ne voulait pas suivre les éléments classiques des films de loup-garou. C’est pour cela que sa famille de loups choisit de se transformer à volonté pour chasser et remplir le garde-manger que l’on voit à la fin du film. Ce sont clairement des cannibales et c’est pour cela que Megan essaye de persuader les soldats de ne pas manger le repas lorsqu’ils arrivent dans la maison (car ce ne doit pas être du porc). La zoologiste a du se retrouver transformée à un moment lors de sa rencontre avec la famille et elle a combattu son nouvel état jusqu’au bout. Si le sergent Wells et Ryan guérissent, c’est parce qu’une blessure infligée par les loups peut les faire muter, pas juste une morsure. J’aime bien quand les auteurs ne suivent pas à la lettre des règles établies, ça permet aussi d’apporter un peu plus de surprises (tous les vampires ne sont pas sensibles aux croix et à l’ail dans les films). Et puis la morphologie de ces créatures leur permet aussi de manipuler des objets ou de remonter une fermeture éclair, ce n’est pas le genre de choses qui me gênent…
Et pour ce qui est du rythme du film, je le trouve pour ma part tout à fait prenant…

1 « J'aime »

Qu’il ne suive pas les règles classiques, pas de soucis, mais si pendant le film, je ne comprends pas ses règles, et qu’il faut avoir lu ses déclarations « après coups », c’est tout de même moyen… (voire facile)
On peut apprécier que Marshall ne donne pas toutes les clés pour saisir les moindres détails, mais ça crée la sensation d’avoir loupé quelque chose et de rendre certaines situations… cocasses.
Par contre, ça peut être rigolo de le revoir avec cette approche du conte… (plus que du mythe)

Vojislav Jankovic :