DOLLMAN vs DEMONIC TOYS (Charles Band)

DOLLvsTOYS

REALISATEUR

Charles Band

SCENARISTE

Craig Hamman

DISTRIBUTION

Tim Thomerson, Melinda Behr, Tracy Scoggins…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action/horreur
Année de production : 1993

Si Bert I. Gordon était surnommé « Mister B.I.G. », Charles Band aurait pu tout aussi bien être appelé « Mister Small ». Comme je l’ai souligné dans mes billets sur la franchise Puppet Master, l’une des récurrences de la filmographie de Charles Band est la mise en avant de héros et/ou de menaces de « petite taille » (Full Moon Pictures a longtemps fait son beurre avec le thème des poupées tueuses).

La production de Charles Band est assez immonde depuis plusieurs années, mais il fut un temps (on va dire du milieu des années 80 au début des années 90) où ses différents studios sortaient de chouettes petites séries B, qui flirtaient joyeusement avec le Z sans se prendre au sérieux.
Dans une logique très comics (d’ailleurs, les Puppet Master, Dollman et autres Demonic Toys ont un temps été déclinés en B.D.), l’action des prods Full Moon se déroulait dans le même univers et se rejoignaient le temps de crossovers.

C’est le cas de Dollman vs Demonic Toys, qui réunit les personnages de 3 films (il y a aussi l’infirmière miniaturisée par des aliens dans Bad Channels…bon, elle avait repris sa taille normale, mais le scénario ne se soucie pas trop de la continuité) dans une aventure collective.

Dollman, c’est Brick Bardo (joué par Tim Thomerson), un Dirty Harry venu d’une autre planète et qui ne mesure sur Terre que quelques centimètres, d’où son surnom. Exclu de la société, il apprend par les journaux l’histoire de l’infirmière Ginger et trouve enfin quelqu’un à sa taille. Les deux sympathisent très vite…si vous voyez ce que je veux dire.

Tu sais, c’est pas la taille qui compte…

Les mini-tourtereaux sont stoppés dans leurs ébats par Judith Grey, une femme-flic virée de la police parce que ses supérieurs ne croient pas son histoire de poupées tueuses au service d’un démon (qu’elle avait affrontés l’année précédente dans Demonic Toys, scénarisé par un David S. Goyer débutant). Judith demande l’aide de Dollman pour en finir une bonne fois pour toutes avec ces psychopathes en plastoc, ce qui ne sera pas une mince affaire…

All is not well in Toyland…

Dollman vs Demonic Toys est un bon petit nanar dans lequel il est assez facile de mettre de côté les grosses ficelles, les faux raccords et autres erreurs de continuité et les dialogues savoureusement ringards pour se laisser porter par une aventure saugrenue qui va jusqu’au bout de son délire. C’est concis (à peine 1h), facile d’accès pour ceux qui n’ont pas vu les 3 longs métrages précédents (des extraits tirés de Dollman, Demonic Toys et Bad Channels récapitulent tout ce qu’il faut savoir) et plutôt réjouissant lors d’un dernier acte qui sait tirer parti de son minuscule budget en proposant une alternance de miniatures et de décors surélevés pour représenter le combat de Dollman contre ces damnés jouets.

Tu veux être mon ami pour la vie, p’tit con ?

Ces petits démons, dont un baigneur queutard peu avare en gros mots et un très chouette clown-à-ressort zombie, assurent le spectacle et provoquent la dose d’amusement nécessaire.

Boo !

Dollman vs Demonic Toys, c’est un sympathique plaisir coupable, du n’importe quoi nettement plus fun et décomplexé que les innombrables zèderies actuelles à base de requins.